Steg : un investissement colossal de 2 540 MD
Malgré l’arrêt de plus d’une centaine d’unités de production industrielle et le ralentissement significatif du tourisme cette année, la demande en électricité a failli atteindre la saturation cet été, enregistrant une consommation de 3024 MW (13 juillet), en augmentation de l’ordre de 13,7% par rapport à l’été 2009.
Pourtant, le parc de production vient d’être renforcé en juin 2011 par un cycle combiné mono-arbre à Ghannouch d’une puissance de 416 MW pour un coût de l’ordre de 700 millions de Dinars, permettant à la STEG de répondre à la hausse de la demande en électricité.
Il s’agit de la première centrale, du point de vue technologie et taille, à cycle combiné mono-arbre, à être installée en Tunisie. Ce choix technologique s’explique par le souci permanent de la STEG de trouver un meilleur compromis entre les exigences de fiabilité, de disponibilité, de maîtrise des coûts et du respect de l’environnement, tout en diversifiant et modernisant son parc de production.
En comparaison d’un cycle combiné classique qui dispose d’un rendement énergétique de 51%, ce
type de centrale «Mono-arbre» se caractérise par un rendement énergétique d’environ 58%.
Le passage au palier 400 MW permettra une amélioration significative de la consommation spécifique du parc de production de la STEG, c’est-à-dire des économies considérables en matière de combustibles.
Actuellement, le parc de production de la STEG exploite une vingtaine de centrales de production d’électricité (Centrales thermiques, cycles combinés, turbines à gaz, centrales hydrauliques et éoliennes), fonctionnant à un niveau de performance optimal et totalisant une puissance installée de l’ordre de 3517 MW. En 2010, ce parc de production d’électricité a injecté sur le réseau national d’électricité 11569 Gwh. Ainsi, la production a enregistré une augmentation de l’ordre de 7% par rapport à 2009.
La capacité de production de la STEG est passée, en 50 ans d’existence, de 116 MW en 1962 à 3517 MW en 2011, enregistrant, ainsi, une augmentation significative et notable de plus de 2900%. La STEG est appelée constamment à faire face à une demande d’électricité qui évoluera à raison de 6 % en moyenne par an.
Afin de satisfaire au mieux l’augmentation de la demande d’électricité pendant l’été de l’année 2013, la STEG projette la mise en service durant le mois de juin de la même année à Sousse d’un cycle combiné mono-arbre d’une puissance de 424 MW et dont le coût s’élève à 560 millions de Dinars.
Dans la même optique, la pointe de la demande en électricité prévue à l’horizon 2014 – 2015 sera satisfaite par l’installation de deux autres centrales à cycle combiné «mono-arbre» d’une puissance unitaire comprise entre 400 et 500 MW chacune. Le premier cycle combiné, dont l’appel d’offres a été lancé en juillet 2011, sera installé d’ici 2014 à Sousse. La deuxième centrale, dont l’appel d’offres sera probablement lancé en Octobre prochain, sera installée, d’ici 2015, à Kalaat Landalous. Le coût total de ces deux centrales électriques est estimé à 1280 millions de Dinars.
Le coût total des investissements de la STEG en matière d’équipements de génération d’électricité, excepté les investissements alloués à l’énergie éolienne, s’élève à 2540 millions de Dinars. Une somme colossale qui s’explique surtout par le souci de la STEG de satisfaire la demande d’électricité durant les périodes de pointe afin d’honorer ses engagements en matière de continuité de fourniture de ce service public.
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Bravo, un investissement énergétique a temps est un signe d´un bon developpement économique du pays, merci la STEG d etre courageux et d etre a la hauteur de ta responsabilité. Bravo
En situation de monopole absolu sur l'énergie en Tunisie, et avec les 23 dernières années de fourniture gratuite d'énergie aux clans benalistes, et avec des "investissements concessions", et avec un endettement infernal, la STEG n'a pas une situation enviable !!!! Bravos à qui ? à quoi ? pourquoi ? C'est fort regrettable de voir des investissements dans de l'énergie fossile alors même que le gisement solaire tunisien est enviable ... En Europe où l'ensoleillement est très très faible par rapport à la Tunisie, des mesures d'encouragement significatifs (crédit impots, prix d'achat encourageant, libéralisation du amrché de l'énergie, séparation entre producteur d'énergie et fournisseur/transporteur d'énergie, ...), les énergies renouvelables (éolien et solaire) ont pris un grand envol ses dernières années ... l'Europ est même passée à une réflexion (soi-disant partenariat sud-nord) pour faire de l'Afrique du Nord leur fournisseur en énergie électrique solaire (avec desertec, plan solaire méditerranéen...) ... face à cela, la Tunisie est encore timide et avance avec des pas très lourds dans ce sens ... j'espère que la STEG (la Tunisie) n'a pas et ne va pas adopter le projet de la centrale nucléaire .. projet dont les rumeurs ont fusé pendant quelques semaines et depuis plus rien ... Personnellement, je voudrais voir des investissements dans la formation et le partenariat dans le photovoltaïque et la mise en place de projets novateurs dans ce sens plutôt que de parler de centrale classiques de transformation d'énergie fossile en énergie électrique ..
C'est bien . Mais il faut remarquer que la STEG financera en majeure partie ce mégaprojet sur fonds propres c'est à dire sur ses ressources, c'est à dire sur les recettes des factures que nous payons. cela revient à dire que moi, consommateur, je ne paie pas que l'électricité que je consomme , mais une partie de ma facture correspond à un investissement dans l'infrastructure dupays. On ne demande pas une part des bénéfices, mais on demande juste de ne pas pénaliser notre investissement par une TVA à 18% et nous aligner ainsi sur les conditions de tous les codes investissements !
Après l'élaboration du plan solaire tunisien et la création de STEG Energie renouvelable, la Tunisie devrait accorder une plus grande importance aux énergies nouvelles et renouvelables et chercher à satisfaire la demande croissante et notamment les pics observés durant la période estivale grâce à l'énergie solaire en particulier. Nous devrions sans plus tarder implanter des centrales solaires thermiques de type CSP par exemple qui permettraient non seulement de couvrir nos besoins mais aussi de dégager un excédent exportable vers l'Europe.