Kamal Samari
Ancien militant de l’UGET, Kamal Samari, nouvel administrateur, représentant de l'Etat au conseil d'administration de Dar Assabah, 68 ans, est originaire de Thala. Il s’était établi depuis le début desannées 70 à Paris pour poursuivre ses études en philosophie, s’y illustrant par une intense activité militante et journalistique, puis à Londres. Rédacteur-en chef du journal l’Unité, édité à Paris, dans les années 70 par le MUP (Ahmed Ben Salah), il s’est rendu par la suite à Londres où il a été, d’abord, rédacteur-en-chef de la revue Eddastour à Londres, avant de rejoindre Amnesty International où il a occupé de hautes fonctions, notamment pour les pays arabes en qualité de porte-parole pour le Moyen Orient.
Sollicité par Al Jazeera, Kamal Samari a été désigné directeur du bureau de Londres et chargé de la communication en Europe. Il a en outre dirigé la production de deux émissions phares, Akthar Min Ra’y et Massarat.
Pourchassé sous Bourguiba, il n’avait pu rentrer en Tunisie et reprendre son passeport, pour la première fois qu’en 1988. La persécution s’est poursuivie sous Ben Ali qui l’a fait condamner en 1996 à 5 ans de prison, avant de le faire libérer sous la pression internationale. La révolution du 14 janvier lui a donné une troisième jeunesse, comme il l’a confié à Leaders (la deuxième étant celle dont il avait bénéficié après une lourde opération de triple pontage cardiaque). C’est ainsi qu’il a sauté dans le premier avion en partance de Londres, pour rallier Tunis.
Depuis son arrivée, il s’est dédié à titre bénévole, au service de la transition, ouvrant à la société civile et aux différentes instances, son large carnet d’adresses et invitant à Tunis ses amis experts pouvant apporter leurs contributions utiles. Kamal a été derrière la participation de l’équipe de l’Article 19 aux travaux consultatifs engagés par la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, ainsi que ceux de l’Instance Nationale pour la Réforme de l’Information et de la Communication.
N’oubliant pas sa ville d’origine, Thala, ensanglantée par l’oppression du président déchu, Kamal Samari s’y est établi ses derniers temps, sans la moindre ambition politique, mais pour s'y ressourcer, et aussi d’aider les siens à se reconstituer et mieux s’impliquer dans le processus de transition.
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