Mokhtar Trifi : Le bonheur de remettre la Ligue des droits de l'Homme sur sa nouvelle orbite
Acteur majeur de la lutte pour les libertés et les droits humains, la Ligue tunisienne des droits de l’Homme qui avait longtemps accueilli en son sein les militants de diverses formations politiques et syndicales et incarné le combat contre la dictature, entame à présent une mutation profonde pour jouer pleinement son nouveau rôle en soutien à la transition démocratique. Son histoire restitue les annales de l’oppression subie, les violations des droits et les incessantes tentatives de domestication et de dénigrement. Ses pères fondateurs, comme ceux qui en ont assuré la relève et ses adhérents, se sont illustrés par leur courage et leur combativité. Au premier rang des manifestants, vendredi 14 janvier, devant le ministère de l’Intérieur, les Liguistes ont toujours été au coeur de la lutte. Et entendent contribuer encore plus dans la période à venir.
La réussite de leur VIème congrès, les 8, 9 et 10 septembre à Tunis, après 17 ans d’étouffement, la restructuration décidée, la professionnalisation engagée et la régénération totale amorcée, ouvrent de nouveaux horizons pour la Ligue. C’est cependant le moment choisi par son président, Me Mokhtar Trifi, pour passer le relais, après pas moins de 11 ans de résistance quotidienne au régime déchu. Le repos du guerrier ? Promis à d’autres fonctions ? Ou, tout simplement, en consécration du principe de l’alternance en faveur duquel il a toujours milité ? Avec le sentiment du devoir accompli, Trifi n’a eu pour ambition que de préparer le terrain et remettre le témoin à une nouvelle équipe issue des rangs et capable de conduire, en un mandat exceptionnellement écourté à moins de 24 mois, la conversion de la Ligue.
Tout en l’assurant de son plein soutien, à partir de son cabinet d’avocat qu’il a hâte de retrouver. Récit.
Inespéré avant le 14 janvier, le rêve de tenir enfin le VIème congrès ne pouvait que se réaliser. « Dès le 15 janvier, reçu par le Premier ministre, M. Mohamed Ghannouchi, j’ai senti que toutes les portes sont désormais ouvertes, confie à Leaders, Me Mokhtar Trifi. Il m’avait dit : la Ligue, c’est la conscience de la Nation et elle doit désormais retrouver naturellement sa place et jouer pleinement son rôle, plus que jamais auparavant. Son successeur, M. Béji Caïd Essebsi, comme le Président Foued Mebazaâ, et tous les ministres concernés me l’ont par la suite confirmé. Il ne nous restait plus qu’à nous mettre à l’oeuvre.
Mais, ce n’était guère facile. Alors que tout est devenu possible, et la situation des nouvelles libertés ouvrait de larges horizons, la Ligue était, paradoxalement, confrontée à une situation exceptionnelle. Dépourvue de moyens et de ressources humaines, ses effectifs se réduisaient à une seule assistante administrative permanente.
Quant à ses dirigeants issus des partis politiques, ils ont rapidement répondu à l’appel urgent lancé par leurs structures d’origine, avides d’agir au niveau politique. Les quelques rares restants devaient assurer la représentation de la Ligue au sein des nouvelles instances créées, comme la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution et les commissions Abdelfettah Amor et Taoufik Bouderbala…
Nous nous sommes trouvés submergés par l’afflux massif de citoyens, dont certains venaient de loin et en nombre fourni, exposer leurs cas, sollicitant notre intervention. On a dû recevoir, c’est-à-dire écouter et prêter main-forte, jusqu’à 100 personnes par jour. Mais, il fallait aussi restructurer la Ligue, relancer les sections et préparer le congrès. Le tout en vitesse et surtout dans la fidélité à l’esprit et aux valeurs «liguistes».
Toujours un contre-pouvoir, régénéré, professionnalisé et mieux structuré
Rapidement, nous avons établi un constat clair de la nouvelle situation. Si auparavant, sous l’oppression des libertés, la Ligue était le refuge des militants politiques sans partis légalisés, elle se doit désormais de se concentrer sur sa vocation en nette séparation entre ce qui est politique et ce qui est des libertés et droits humains. Aussi, si elle était dans une position de confrontation avec le pouvoir déchu qui ne cherchait qu’à l’affaiblir et la mater, elle doit inventer son nouveau rôle à l’avant-garde de la transition démocratique, tout en préservant notre statut de contre-pouvoir. Unique organisation généraliste des droits de l’Homme, il lui appartient désormais, en outre, de favoriser l’émergence d’une nouvelle société civile.
En interne, nous étions confrontés à l’impératif de régénération de la Ligue, en ouvrant la porte aux nouvelles adhésions, encourageant l’arrivée des jeunes et accordant une place plus large aux femmes. Pour préserver notre indépendance et nous prémunir contre les envahisseurs, nous avons déterminé dans nos statuts les conditions précises fixant l’accession aux responsabilités. C’est ainsi qu’il fallait justifier d’une période de stage de deux années pour pouvoir devenir adhérent à part entière, et exercer au moins un mandat dans une section pour pouvoir se porter candidat aux instances. Or, depuis 1993, nous avons par prudence décidé d’arrêter les adhésions et maintenu ainsi nos effectifs depuis lors, ce qui explique aujourd’hui l’impératif de régénération.
Deuxième impératif et non des moindres, la professionnalisation de notre action. Nous sommes tous des militants bénévoles qui consacrons le temps personnel dont nous disposons à notre engagement, mais l’ampleur de la charge et la technicité des démarches exigent désormais l’affectation d’équipes permanentes, qualifiées et sans cesse perfectionnées. Cette professionnalisation doit s’appuyer sur des moyens logistiques appropriés et des technologies de communication performantes.
Un renforcement substantiel
C’est ainsi que nous avons conçu tout un projet de renforcement institutionnel de la LTDH, procédé à l’ouverture de locaux dans nombre de régions, lancé les appels d’offres pour leur équipement en moyens bureautiques et de communication et entamé la formation des nouvelles équipes. En se donnant ces moyens, nous espérons permettre à la Ligue d’assumer convenablement sa nouvelle mission et surtout lui permettre de contribuer utilement à la défense des droits de l’Homme et des libertés, mais aussi à la propagation et l’ancrage de cette culture au sein de la société. Pour réussir cette mission, nous devons miser sur la formation des militants et spécialistes appelés à servir dans différentes composantes de la société civile. C’est pourquoi nous travaillons sur le projet de création d’un Institut des Droits de l’Homme qui assurera cette pédagogie.
Le VIème congrès de la LTDH était donc venu à point nommé pour décider des nouvelles orientations. Pour la première fois, les congressistes se sont retrouvés, outre l’exceptionnelle atmosphère de liberté, d’indépendance et de démocratie née de la révolution, dans un climat serein, loin de tout affrontement, comme par le passé, entre les Liguistes et les intrus mandatés par le régime déchu pour s’approprier notre organisation. Ce nouveau contexte nous a permis de travailler en profondeur sur les transformations urgentes à entreprendre. C’est ainsi que le congrès a décidé de considérer le nouveau comité directeur qui devait être élu à cette occasion comme un comité de transition et de réduire, à titre exceptionnel, son mandat, pour permettre la tenue du prochain congrès dans une échéance de 18 à 24 mois, c’est-à-dire après l’ouverture des adhésions, le déploiement des sections régionales et leur renouvellement. C’est là un nouveau tournant historique dans le parcours de la Ligue».
Le défenseur des libertés reprend sa liberté …dans un pays désormais libre
Il n’y avait pas d’école dans cette région rurale de Hajeb Laâyoun en ces premières années qui ont suivi l’indépendance du pays. Le jeune Mokhtar Trifi a donc été placé chez ses oncles au village pour suivre sa scolarité. Ses jeunes frères l’y ont par la suite suivi mais cet éloignement a privé ses soeurs de l’instruction. Et encore, les frères Trifi pouvaient s’estimer chanceux que leur famille d’agriculteurs, contrairement aux autres familles du voisinage, soit assez bien lotie pour se passer de leurs services à la ferme. C’est dans une famille traditionnelle kairouanaise, où le grand-père règne en patriarche sur la destinée de sa descendance, que grandit Mokhtar Trifi, un grand-père qui, après avoir été un militant actif du mouvement nationaliste tunisien au point d’être visé par la Main Rouge et de connaître la clandestinité, veille à l’instruction de ses enfants. Le père de Mokhtar poursuit ainsi ses études à la Zitouna et s’investit dans la politique de son pays. « J’ai appris à lire avant d’aller à l’école, raconte Mokhtar Trifi, il y avait toujours des journaux à la maison et je suivais les discussions de mon père et de mes oncles qui commentaient l’actualité politique. Mon père était aussi fier de me faire citer les noms des célèbres leaders politiques lorsqu’il recevait des invités ». Mais c’est le grand-père qui suivait de très près sa scolarité jusqu’à son internat au lycée à Kairouan où il le confie aux bons soins de Am Amor le libraire. C’est donc dans les livres que le jeune homme passe ses heures perdues avant de se retrouver, une fois son Bac en poche, au Campus de Tunis pour des études de droit.
Nous sommes en 1970 et Mokhtar Trifi se mêle tout naturellement aux mouvements syndicaux estudiantins particulièrement en effervescence en cette année de préparation du fameux congrès de Korba. Réunions nocturnes dans les cités universitaires, assemblées générales dans les facultés, amphis qui chauffent, élections, tractations, le jeune étudiant finit par se faire remarquer et finit par être arrêté en novembre 1973. Deux mois après, il est enrôlé dans l’armée pour passer son service militaire … pour la seconde fois car comme il le raconte, à l’époque « les jeunes Tunisiens passaient déjà leur service militaire sous forme de stages bloqués au lycée ». A sa sortie, en essayant de reprendre ses études supérieures, il découvre qu’il est renvoyé de tous les établissements universitaires tunisiens, une décision que le futur avocat fera annuler en recourant au tribunal administratif. Inutile de dire que sa famille était vraiment furieuse de son comportement. Le grand-père n’était plus là mais Mokhtar était en froid avec son père depuis longtemps et devait user de subterfuges pour rencontrer sa mère.
Le journalisme mène à tout…
Entre-temps, il rejoint le journalisme comme pigiste à La Presse puis à Essabah qu’il intègre une fois ses études achevées. Là aussi, il ne tarde pas à s’activer au syndicat interne du journal, à l’UGTT et à l’association des journalistes tunisiens où il sera élu secrétaire général de 1980 à 1984. Mais le jeune journaliste est renvoyé de Dar Essabah pour fait syndical et rejoint l’équipe d’Amor S’habou au Maghreb qu’il ne quitte qu’à sa fermeture pour devenir rédacteur en chef d’El Mawkef, un journal qui n’était pas encore à l’époque le journal du PDP. Cette expérience lui donne l’occasion de rencontrer, pour la première et probablement la dernière fois de sa vie, le directeur général de la sûreté nationale de l’époque, le général Ben Ali, à l’occasion d’un numéro de Mawkif censuré par ses services. Ce dernier le reçoit bien et lui explique que la scène politique d’alors s’apparente à un jeu de chkoba. Mokhtar Trifi parvient à négocier avec lui la suspension de la censure de ce numéro, ce qui n’empêchera pas le journal d’être complètement suspendu, quelque temps après.
Mokhtar se résout alors à rejoindre le barreau et son bureau d’avocat de la rue d’Angleterre ne tarde pas à devenir le refuge de tous ceux qui sont poursuivis pour leurs idées et opinions politiques. Il défendra ainsi tous les responsables et membres des partis politiques de gauche, nationalistes, islamistes, etc. Le principe qui le guide dans son action est que chaque personne mérite d’être défendue. En 1979, il adhère à la Ligue tunisienne des droits de l’homme, où il gravit tous les échelons jusqu’à devenir président de l’une de ses cinq sections régionales, celle d’El Omrane.
C’est alors que Mokhtar Trifi sera vraiment dans le collimateur du régime qui l’entoure, désormais, d’une étroite surveillance chez lui, à la Ligue et dans son cabinet d’avocat où les plaignants sont dissuadés, à maintes reprises, d’aller le voir et même empêchés de monter jusqu’à son bureau. Il ne se laisse pas faire, crie haut et fort au scandale, fustige le gouvernement d’obstructions de toutes sortes et se rend dans toutes les régions du pays pour des actions de défense des libertés. Le siège de la LTDH sera fermé à plusieurs reprises. Les personnes qui lui louent des locaux sont menacées mais l’organisation parvient à survivre grâce à ses militants qui sont plusieurs à l’abriter dans leurs bureaux.
Parmi eux, Mokhtar Trifi, qui en devient le président en 2000. Et c’est dans le secret qu’il loue son actuel local à El Omrane et s’empresse d’envoyer des cartons d’invitation à son inauguration aux ambassadeurs étrangers en poste en Tunisie. Le régime est alors bien embarrassé de fermer ce nouveau local, qui est passé de l’un des lieux les plus surveillés de la Tunisie au passage obligé, depuis la révolution, de tous les hôtes de marque dans notre pays.
Une longue résistance
Onze années ont passé depuis. Des années où Mokhtar Trifi a connu, comme il le dit, non pas la peur mais l’angoisse, celle que tout cet étau de surveillance policière ne s’abatte sur sa famille, sa femme et ses enfants. Mais ces derniers l’ont toujours soutenu. Sa femme, qui travaille à la STEG, est une militante syndicaliste, son fils, Bassem, est avocat comme son père et sa fille, Héla, termine des études de design. Ce qui l’a toujours motivé, et qu’il a essayé de transmettre à ses enfants, c’est que comme il le raconte, « la Tunisie mérite mieux, j’ai toujours cru que notre pays, avec l’histoire de son peuple, pouvait aspirer à la démocratie. Nous avons les moyens de le devenir grâce aux réformes entreprises, particulièrement durant les premières années de l’indépendance comme l’instruction publique obligatoire, le Code du statut personnel, le planning familial, etc. En plus, notre pays a des traditions d’organisation en Etat structuré qui sont millénaires, contrairement à d’autres pays de la région, ce qui le prédispose à un système démocratique».
Ce qui l’a fait tenir durant toutes ces années, Mokhtar Trifi l’affirme sans hésitation, c’est qu’il plaçait la Tunisie au-dessus de tout. Rien n’était plus important pour lui que l’intérêt de ce pays. A ceux qui l’accusaient de nuire à la Tunisie en portant ses affaires intérieures aux instances internationales, il répondait invariablement qu’il n’est pas contre la Tunisie mais contre ceux qui la gouvernent et que c’est ceux qui les soutiennent qui sont contre la Tunisie. Le respect et la sympathie des citoyens l’ont aussi beaucoup aidé, des sentiments exprimés même de la part des policiers qui étaient affectés à sa surveillance et qui lui chuchotaient: «Que Dieu soit avec vous Si Mokhtar» en s’excusant de leurs agissements commandités par leur hiérarchie.
Lorsque le 13 janvier, il est contacté pour participer à la fameuse émission du soir, Mokhtar Trifi, qui ne s’est jamais exprimé sur aucune chaîne de radio ou de télévision tunisienne, est surpris. Il comprend alors que le régime est fini et exige le direct. Le 14 janvier, il rejoint les autres avocats et militants de la Ligue devant le ministère de l’intérieur puis, du deuxième étage de l’hôtel Carlton, avec des amis journalises étrangers venus couvrir l’évènement, il voit comment les policiers commencent à charger les manifestants et leur crie de les lâcher. Pour rentrer du centre-ville, transformé en ville fantôme, et rejoindre sa maison à El Mornaguia, ce jour-là, il ne devra son salut qu’aux policiers qui le reconnaissent et lui ouvrent la voie : « Si Mokhtar, passez ». La suite, on la connaît.
Cinq questions à Mokhtar Trifi
Quelle réalisation considérez-vous comme étant la plus importante durant votre mandat de onze années à la tête de la LTDH ?
Le plus important, c’est que j’ai pu mener la Ligue à bon port, c’est-à-dire jusqu’à la tenue de ce 6ème congrès annuel après tous les assauts répétés de l’ancien régime à son encontre : intimidation, vol d’unités centrales, électricité coupée, courrier introuvable, visiteurs fichés, fermeture des bureaux régionaux, etc.
Avez-vous des regrets, des actions que vous auriez-voulu accomplir ?
Oui bien sûr, j’aurais voulu dynamiser davantage la Ligue et la professionnaliser. Notre activité a dû se contenter de la volonté de nos militants bénévoles mais pour se développer, la Ligue a besoin d’ouvrir d’autres bureaux, de recruter du personnel permanent, d’acquérir du matériel, d’institutionnaliser sa communication, etc. A ce propos, un projet pilote financé par l’Union européenne prévoyait de donner 728.000 euros à la Ligue tunisienne pour organiser des permanences judiciaires et mettre en place un centre d’études judiciaires, entre autres, mais le gouvernement y a opposé un refus catégorique.
Quels sont les cas qui vous ont marqué le plus à la Ligue ?
Il y en a beaucoup mais je voudrais attirer l’attention sur la situation des condamnés à mort en Tunisie qui ne sont plus exécutés, ce qui est une bonne chose, mais sans qu’un moratoire officiel existe. Du coup, ils sont maintenus dans un état d’isolement total, complètement coupés du monde et la mère de l’un d’eux, venus nous voir, nous a dit préférer que son fils soit mort « parce qu’au moins là, je peux aller lui rendre visite», dit-elle. Il y a aussi le cas de ces deux frères islamistes emprisonnés chacun dans une ville de la Tunisie. Pour leur mère, chaque visite est un déchirement car visiter l’un signifie pour elle se priver de voir l’autre. Je me rappelle aussi avoir senti l’odeur de la mort en allant visiter ces deux étudiants, Mehdi et Ayed, emprisonnés, devenus squelettiques du fait d’une grève de la faim qu’ils avaient engagée.
D’une manière plus générale, c’est la politique systématique d’humiliation qui est la plus dure à supporter pour tous les détenus en Tunisie, le régime voulait toujours faire sentir à chacun qu’il est moins que rien.
Est-ce qu’on a toujours besoin de la Ligue maintenant que la Tunisie est devenue un pays libre ?
On aura toujours besoin de la Ligue et de sa vigilance. Rappelez-vous la déclaration de 1987, beaucoup d’entre nous y ont cru puis les actions n’ont pas suivi les beaux discours. C’est la Ligue qui, à travers sa vigilance, garantit que les exactions qui ont été commises ne se reproduisent pas. Et puis, en plus de sa mission de défense des libertés et des droits humains, la Ligue a une mission de diffusion de la culture des droits humains dans la société. Et là, il y a encore du travail à faire …
Etes-vous optimiste quant à l’avenir du pays ?
Je suis de nature optimiste et aussi tout ce qui s’est passé durant la révolution m’a rassuré. Tous ces jeunes, qui nous ont agréablement surpris, ont été aux avant-postes durant les manifestations puis ont sécurisé le pays, quartier par quartier. Ils étaient tous sortis, déterminés, malgré les risques, la peur et le froid pour empêcher que la révolution ne leur soit volée. Pour eux, et parce qu’ils le méritent tous, nous devons faire tout notre possible pour réussir cette phase de transition.
Anissa Ben Hassine
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Mokhtar trifi est le seul capable d'apporter au barreau tunisien ses lettres de noblesse. S'il est élu bâtonnier et à mon avis il le sera, il pourra prétendre au plus hautes responsabilités de l'état. Ce sera la meilleure chose qui puisse arriver à la Tunisie en quête de sa véritable nature de pays modéré.