Hamadi Jebali, Secrétaire général du Mouvement Ennahdha : « Je suis le candidat de mon parti au poste de Premier ministre »
M. Hamadi Jebali, secrétaire général du Mouvement Ennahdha a annoncé mercredi qu’il est le candidat de son parti au poste de Premier ministre. « Cette démarche a-t-il dit est tout à fait logique, compte tenu du fait que dans toutes les démocraties du monde, le secrétaire général du parti majoritaire est désigné à ce poste ». Dans une déclaration à l’agence TAP, M. Jebali a ajouté que le mouvement Ennahdha a aussi ses candidats à la présidence de la république qu’elle proposera à tous les partis politiques représentés à l’Assemblée nationale constituante, citant le Secrétaire général du parti Ettakattol, Mustapha Ben Jaafar et le Président du CPR, Moncef Marzouki , sans écarter la possibilité de proposer la candidature de M. Béji Caïd Essebsi.
Il a fait remarquer que la victoire de son parti avec un taux qui peut atteindre ou dépasser les 50% ne satisfait pas les militants et les dirigeants d’Ennahdha, dans la mesure où le mode se scrutin (la proportionnelle aux grandes restes) qui vise à limiter l’hégémonie d’un seul parti, n’est pas juste dans la répartition des sièges.
M. Hamadi Jebali a fait remarquer que le choix porté par une grande partie du peuple tunisien sur Ennahdha dénote d’une grande confiance dans le programme de ce parti et de son souci constant d’œuvrer pour son bien et pour le développement des secteurs en butte à de graves difficultés. « Je partage l’avis de ceux qui pensent que ce vote traduit la reconnaissance des citoyens pour la lutte menée pendant des décennies par notre parti et les tortures endurées par ses militants sous les régimes précédents », a-t-il déclaré. Il s’est également inscrit en faux contre les rumeurs qui prêtent à son mouvement l’intention d’imposer une constitution qui supprimerait certaines libertés, notamment la liberté du culte, les libertés individuelles et de remettre en cause le statut de la femme et sa place dans la société, soulignant que la constitution sera écrite avec l’accord et la contribution de toutes les parties représentées à l’Assemblée constituante. Il a rejeté, en outre, la proposition de Hachemi Hamdi d’une alliance entre les listes d’El Aridha et le Mouvement Ennahdha.
Revenant sur le statut de la femme, M. Jebali a réitéré la volonté de son parti de « ne pas toucher au Code du statut personnel : « il ne sera pas également proposé le rétablissement de la polygamie, ni d’impose le port du hijab, et encore moins de confiner la femme dans les tâches ménagères comme veulent le faire accroire les adversaires d’Ennahdha » a-il dit.
Abordant les volets économique et social, M. Jebali a souligné que son parti ne touchera à aucun secteur et s’emploiera à trouver les solutions adéquates aux problèmes qui entravent l’équilibre entre les régions et à celui du chômage, indiquant que le secteur touristique est un acquis qu’il faudra renforcer. "Il n'y aura pas d'interdiction de la vente d'alcool, ni du port des maillots de bain". Enfin il a souligné que les banques islamiques ne seront pas généralisées.
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A la lecture des propos tenus par Monsieur Jebali, les Tunisiens qui s'inquiètent de la victoire de Ennadha doivent être un peu rassurés par ses affirmations et notamment par ses déclarations sur le droit de la femme ainsi que son avis sur le domaine du tourisme. Il serait également souhaitable que la presse internationale et notamment européenne puisse reprendre sans délai ces déclarations car les articles négatifs pleuvent depuis trois jours et mettent en péril, à court terme, la fréquenation touristique pour les mois à venir.
Vivement des responsables politiques relativement jeunes notamment à la présidence et au premier ministère. Il est du plein droit d'"ENNAHDHA", meilleur gagnant des élections de diriger le gouvernement mais le candidat doit avoir le profil approprié. L'article devrait présenter le CV de Mr JEBALI pour mieux juger ce choix. Ne nous parlez surtout pas d'expérience, car les gens qui ont travaillé sous Bourguiba ou sous "ZABA" n'ont pas fait de la politique mais plutôt la repression et le mensonge. Faites attention surtout aux gens qui vont représenter notre pays à l'étranger; ils doivent être au service de la TUNISIE et non des profiteurs de leurs situations. Donnons l'exemple d'un peuple développé car nous le sommes vraiment dans nos têtes. (N.B: je ne suis pas "NAHDHAOUI")
J'espère que les Tunisiennes et les Tunisiens sauront, en vrais citoyens, saluer la naissance de la démocratie et veilleront à son renforcement et sa durabilité.Quant à la politique,il faut féliciter le gagnant en ouvrant les yeux sur la réalité pour confectionner le message adéquat, choisir le nom requis pour se présenter et savoir toucher l'imaginaire pour gagner les parlementaires.Vive la Tunisie libre, démocratique et solidaires.
Rappelez-vous, après Kasbah 2, M. BCE, sans aucune légitimité, et disposant d'une minorité qui le supportait, avait demandé à la majorité (la population dans son ensemble) de lui accorder le bénéfice du doute. Aujourd'hui, la minorité qui refuse encore la victoire d'Ennahdha, et qui ne compte pas forcément participer à l'effort national pour aider le prochain gouvernement à relever les défis, devrait accorder le bénéfice du doute à ce parti, parti disposant d'une légitimité, et d'une majorité claire des votes (et non des sièges)! Avec du recul, on se rend compte que le peuple, dans son ensemble, a eu raison d'accorder le bénéfice du doute à M. BCE qui a relevé le défi d'amener le pays à bon port. Il faudrait agir de la même manière, c.-à.d. avec patience et raison, pour laisser une chance à ces nouveaux-venus dans le paysage politique et décisionnel du pays. PS: Vous aurez peut-être compris que je ne suis ni sympathisant d'Ennahdha, ni un citoyen qui lui a accordé son vote. Je suis simplement un citoyen qui aime son pays et qui demeure fier de la réalisation du 14 janvier et de la conduite des élections du 23.
Oublions les 55 ans de dictature et commençons une nouvelle ère avec la participation de toutes les forces vives et honnêtes du pays. PLACE AUX MAINS PROPRES.
De bons sentiments qui je l'espère seront véridique
C’est la règle de la démocratie, Féliciter les majoritaires et leurs souhaiter bon travail et d’être fidèle à leurs engagements électoraux Pas de gagnant ni perdant dans les élections, mais il ya un « wifak » avec tous les intervenants surtout pour la rédaction du « destour » La Paix pour la Tunisie et les 11 millions Tunisiens (je ne suis pas "NAHDHAOUI")