La défense de Baghdadi Mahmoudi demande aux autorités tunisiennes la libération de son client
La défense de l'ancien chef du gouvernement libyen, Baghdadi Mahmoudi, a demandé aux autorités tunisiennes la libération de son client, en attendant le 22 novembre 2011, date de l'examen de la demande des autorités libyennes concernant son extradition.
Quatre avocats de la défense, qui en compte une cinquantaine, ont souligné, au cours d'une conférence de presse, lundi, à Tunis, que leur client est recherché par les autorités libyennes pour des raisons politiques. Ils ont, dans ce sens, affirmé qu'ils sont contre l'extradition parce qu'ils "craignent pour sa vie en Libye", en l'absence de conditions propices à un jugement équitable et du respect des droits de l'Homme.
Me Mabrouk Kerchide a souligné, à ce propos, que les nouvelles autorités libyennes ont présenté "un dossier peu consistant qui n'appuie pas la demande d'extradition". Il a évoqué, à cet effet, certaines des accusations portées contre son client, portant notamment sur des ordres pour l'accomplissement de viols, dans la localité de Zouara.
L'avocat fait part de son étonnement face à l'émission par le pouvoir judiciaire tunisien d'un nouveau mandat de dépôt contre Baghdadi Mahmoudi, tout en omettant l'application du verdict du tribunal qui avait accordé, le 27 octobre 2011, la liberté provisoire à son client.
Il a évoqué l'état de santé détérioré de Baghdadi Mahmoudi, ajoutant que "sa famille craint pour sa vie".
La défense composée des quatre avocats participant à la conférence de presse a relevé l'existence d'interventions du pouvoir exécutif tunisien dans les affaires de la justice, concernant leur client, afin de donner satisfaction au Conseil de transition libyen.
La chambre d'accusation de la Cour d'appel de Tunis avait décidé, jeudi dernier, d'examiner la demande d'extradition du Conseil de transition libyen et de reporter l'affaire au 22 novembre 2011.
Baghdadi Mahmoudi avait été arrêté, le 22 septembre 2011, ainsi que deux de ses accompagnateurs, près de la localité de Tamaghza sur la frontière tuniso-algérienne. Ils tentaient alors de se rendre en Algérie.
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