Taher Hmila : du haut du perchoir ou de la dernière rangée, il retient toujours l'attention

Il n’a pas pu s’empêcher de prendre la parole dès le démarrage des travaux et de recommander au président de l’Assemblée une meilleure façon de gérer les débats. Taher Hmila (CPR), doyen d’âge qui a présidé la toute première séance de la Constituante accapare toujours l’attention de ses pairs et des médias. Le hasard de l’affectation des sièges l’a placé, maintenant, à la dernière rangée, juste à l’opposé du perchoir d’où il avait officié le 22 novembre, une position qui lui donne beaucoup de recul pour tout observer. 

 

Quittant la salle pour aller griller une cigarette, il se laisse aller aux questions de Leaders. La chéchia pourpre fièrement portée, il confirme qu’il a bien été élu porte-parole du groupe parlementaire du CPR, « sans la moindre difficulté », précise-t-il. Avec son humour maintenant connu, il continue à égrener de bons petits mots. « Le siège, c’est le pouvoir, la chaise, c’est pour s’y asseoir, mais moi, je préfère être debout, c’est ma position préférée ! » Comment a-t-il apprécié la journée ? « Perte du temps, assène-t-il ! Tous ces débats qui n’en finissent pas, sont superflus. A quoi cela peut servir. Le Dr Ben Jaafar aurait pu faire plus vite et passer directement à l’examen des textes, article par article, mais je le comprends. Il a certainement voulu laisser les élus évacuer ce qu’ils ont sur le cœur.»