Mohamed Abbou
Costume noir, chemise blanche, le ton mesuré, Mohamed Abbou épouse une ligne qui se veut modérée, au sein du CPR. Ses années de prison (deux années et trois mois entre 2005 et 2007), à cause d’articles publiés, marquées par des grèves de la faim en protestation contre les humiliations et les tortures, ont forgé son caractère et fait sa réputation.
Libéré, sous la forte pression internationale, il n’a pu, avocat de profession, reprendre son métier, son cabinet étant constamment surveillé et ses clients harcelés. Mohamed Abbou se consacrera alors à la défense du statut des prisonniers et à la dénonciation de la dictature.
Maintenant que son compagnon de route et président de parti, le Dr Moncef Marzouki, brigue la magistrature suprême, il aspire légitimement à représenter le CPR au sein du gouvernement. Peu importe, à ses yeux, le portefeuille, même s’il souhaite bien hériter d’un ministère de souveraineté, l’essentiel pour lui est de participer utilement à cette grande transition démocratique.
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