Khyam Turki dénonce "un complot"

Khayam Turki  crie à la manipulation. Pour sa première apparition médiatique, le candidat d’Ettakattol au poste de ministre des Finances avant de céder la place à M. Hassine Dimassi,  a expliqué que son retrait est dû à la plainte qui devait être déposée contre lui par la société émiratie, National Holding, plainte qu’il qualifie «de complot» ourdi par des parties dont il ignore l’identité. Il s’est déclaré surpris par le timing de cette plainte qui est intervenu quelques heures avant la divulgation de la formation du gouvernement.

« Je suis curieux de savoir ce qu’on peut me reprocher et impatient de le connaître, répète Khayam Turki. Je n’ai pas voulu embarrasser le nouveau gouvernement, d’ailleurs je préfère garder ma liberté pour me défendre en cas de plainte déposée à mon encontre que d’avoir une carrière de ministre la plus courte. Je dois dire que j’ai été très réconforté par le soutien que m’ont exprimé mon parti à commencer par son secrétaire général, le Dr Ben Jaafar, mais aussi, le chef du gouvernement, M. Jebali ».

Khayam Turki essaye d’afficher une grande sérénité : « Je ne suis pas une machine froide, dit-il, mais je me suis retiré pour libérer la décision. Je reste prêt à affronter ceux qui veulent porter atteinte à mon intégrité et je défendrai mon honneur. Les plus humiliés, ca sera eux ! »

Ce queTurki ne dit, c’est sur quelle base avait-il été avisé de l’action en justice qui devait être intentée à son encontre. La défense de ses anciens employeurs avait-elle remis un dossier documenté, ou s’était-elle contentée juste d’informer de l’intention de déposer plainte ? Selon ce que Khayam a déclaré, et s’agissant uniquement de paroles, cela peut paraître léger pour le désarçonner et l’obliger à se retirer. A moins que…
 

Khayam Turki avait démissionné de la National Holding en 2008 où il occupait les fonctions de directeur exécutif suite aux réserves qu'il avait émises concernant le mode de gestion technique de cette cette société.

Dans un communiqué le parti Ettakatol s’est dit  victime « d’une campagne de dénigrement » et exprimé sa solidarité avec ses militants.