Pour éviter l'infiltration d'armes: fermeture provisoire des frontières avec la Libye
« La synergie a été parfaite entre la présidence de la République et le gouvernement pour faire face aux éléments armés identifiés à Bir Ali Ben Khelifa » a affirmé Adnène Manser, nouveau porte-parole de la Présidence. « Ce genre d’actions était prévisible, car lorsqu’on suit l’évolution de la situation en Libye, on ne peut que s’attendre à des infiltrations d’armes », a-t-il ajouté, se contentant de qualifier pour le moment les auteurs de « passeurs », soulignant que seule l’instruction judiciaire déterminera s’il s’agit de terroristes. C’est ce qui a expliqué, selon lui, la rapidité de l’intervention et son efficacité, justifiant la durée de l'accrochage par le souci de l’armée et des forces de sécurité de capturer les membres du groupe pour recueillir auprès d’eux le maximum de renseignements possible.
Lors de la première conférence de presse qu’il a donnée vendredi après midi au palais de Carthage, Manser n'a pas manqué de se faire l'écho des différentes interrogations qui s’élèvent quant au timing et la signification de cette opération, indiquant que « la transition démocratique et la stabilité ont leurs ennemis». Evoquant la réunion tenue jeudi matin par le président de la République avec les ministres de l’Intérieur et de la Défense, ainsi qu'avec les Chefs des Armées et de hauts responsables sécuritaires, il a déclaré que décision a été prise à cette occasion pour «reconstruire le dispositif sécuritaire frontalier et de renforcer substantiellement les forces armées et de sécurité en les dotant de tous les équipements, moyens et ressources dont elles ont besoin».
Pour éviter l'infiltration d'armes, il a été décidé d’un commun accord, de fermer provisoirement les passages frontaliers entre les deux pays, sachant qu’une décision similaire a été prise pour ce qui concerne les frontières entre l’Egypte et la Libye. « Nous comprenons parfaitement les difficultés que traverse actuellement notre voisin et nous avons grand espoir qu’il s’en sortira bientôt. Il est normal que dans pareille situation, des armes circulent et attisent la convoitise de trafiquants de tous bords, d’où l’impératif pour nous d’une vigilance maximale», a-t-il ajouté.
- Ecrire un commentaire
- Commenter