INRIC : Où en sont nos recommandations et la création de la HAICA?
Kamel Laabidi et son Instance haussent le ton ! Quelle suite a été réservée aux 14 recommandations d’actions concrètes pour protéger la liberté de la presse et garantir l’indépendance des médias. Adressées par l’Instance Nationale pour la Réforme de l’Information et de la Communication (INRIC) aux trois présidents (de la République, de l’ANC et du gouvernement), elles demeurent, depuis décembre dernier, sans réponse. Qu’en est-il aussi de la mise en œuvre décret-loi n°116 du 2 novembre 2011, portant création de la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA). Et pourquoi cette nomination d’un nouveau responsable à la tête de la Radio Zitouna ? Les interrogations de l’INRIC présidée par Kamel Laabidi se font de plus en plus insistantes. Plus encore, l’Instance, exprime sa «préoccupation» face au double langage et « les contradictions » entre le discours du Chef du gouvernement, Hamadi Jebali et celui tenu par certains de ses conseillers. Communiqué :
L’Instance Nationale pour la Réforme de l’Information et de la Communication (INRIC) exprime sa profonde préoccupation face au double langage du gouvernement concernant le secteur de l’information.
L’INRIC s’étonne, en particulier, de la multiplication des déclarations contradictoires et discordantes à ce sujet par certains conseillers du chef du gouvernement provisoire, M. Hamadi Jebali.
Ces déclarations sont en porte à faux avec les propos rassurants et positifs tenus par le chef du gouvernement qui ne cesse de réitérer son engagement à mettre en œuvre le décret-loi n°116 du 2 novembre 2011, portant création de la Haute Autorité Indépendante de la Communication Audiovisuelle (HAICA) et à garantir le respect de l’indépendance des médias, notamment dans une interview accordée à la chaîne de télévision nationale «Al Wataniya1», le 26 décembre 2011.
L’INRIC s’élève également contre les campagnes de manipulation et de désinformation orchestrées par certains groupes d’intérêts et de pression dans le but d’empêcher la mise en œuvre des décrets-lois n°115 et 116, portant organisation du secteur de l’information.
L’INRIC regrette aussi que les 14 recommandations qu’elle a adressées, fin décembre 2011, au président de l’Assemblée Nationale Constituante, au président de la République et au Chef du Gouvernement, les appelant à engager des actions concrètes pour protéger la liberté de la presse et garantir l’indépendance des médias, n’aient pas été suivies d’effet.
L’INRIC considère, par ailleurs, que la récente nomination d’un nouveau responsable à la tête de la « Radio Zitouna pour le Saint Coran », est une soumission totale à des interventions illégales menées par des parties étrangères à ce média public, ce qui constitue un précédent grave et inacceptable, surtout que la justice s’est déjà prononcée sur cette affaire en ordonnant à M. Mohamed Mechfar, proche collaborateur du fondateur de cette radio, de remettre tous les documents en sa possession à Mme Iqbal Gharbi, nommée le 12 septembre 2011 en qualité d’administrateur judicaire de cet établissement.
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Tres bonne ianiiittve ! Mais svp ne oubliez pas le Maroc ! On veux un ptit coup de pouce pour pouvoir rentrer voir notre cher pays ! Surtout en ce moment !!! Merci