Accord entre le Ministère de la justice et le Syndicat des Magistrats Tunisiens : a-t-on cherché à court-circuiter l'AMT ?
Suite à la réunion, mercredi 18 avril entre le Ministère de la justice et le Syndicat des Magistrats Tunisiens, un accord en 4 points a été conclu entre les deux parties :
1-une plus grande sécurisation des tribunaux qui sont exposés à des difficultés sur ce plan en renforçant les unités de l’armée de manière à assurer le bon fonctionnement des tribunaux au niveau du ministère public, de l’instruction et du déroulement des audiences. Le ministère public étant habilité à donner les instructions nécessaires en cas de besoin pour assurer la sécurité des tribunaux ;
2-s’agissant de la situation matérielle des magistrats, le principe de la révision de cette situation y compris les salaires, est acquis. La fixation des augmentations et la date de leur entrée en application feront l’objet de négociations avec le syndicat ;
3-concernant les attachés judiciaires, il a été convenu d’accorder aux membres de ce corps dès la deuxième année d’exercice d’effectuer leurs stages dans les tribunaux de première instance de leur choix et sur tout le territoire de la république ;
4-enfin, il a été décidé de remettre aux magistrats des cartes professionnelles qui seront totalement repensées tant au niveau de la présentation que du contenu.
Concernant la proposition du ministère de créer une commission portant sur le statut de l’instance provisoire appelée à remplacer le Conseil Supérieur de la Magistrature, les discussions à ce propos commenceront le 21 avril 2012.
Un accord aussi important, conclu en si peu de temps et qui fait, au surplus, droit à l'essentiel des revendications formulées par l'Associations des Magistrats Tunisiens ne peut que susciter des interrogations : en privilégiant le "syndicat" au détriment "de l'association" qui reste malgré tout, l'organisme le plus représentatif de la profession, le ministère de la justice a-t-il choisi ses "interlocuteurs valables" ?
Il est à noter que les magistrats tunisiens, répondant à l’appel de l’AMT, avait entamé mercredi un mouvement de protestation, le premier du genre depuis l’indépendance, avec le port du brassard rouge pour dénoncer « les atermoiement de l’autorité de tutelle » pour la promulgation de la loi portant création d’une instance supérieure de la magistrature.
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Il est évident que ce "gouvernement" de fantoches lorsqu'il est confronté à des blocages se faufile comme un serpent pour arriver à ses fins......
A tous ceux qui ne le savent pas, dans un pays existe quatre pouvoirs, le pouvoir politique, législatif, le pouvoir judiciaire et le pouvoir médiatique.le pouvoir politique gouverne, le ligislatif ligifaire, le judicaire execute et le mediatique publie et informe sans déformer l'information.il faut dans une démocratie chaque pouvoir joue son role sans déformer la réalité et tous ces pouvoirs sont complémentaies.Ils ne doivent en aucun se mettre les batons dans les roux l'un l'autre;