Habib Belaid "remercié", des directeurs de radios publiques démissionnent
Mohamed Meddeb, Ingénieur chargé du contrôle de la Salle Technique, a été promu directeur général de la Radio Tunisienne. Il succède à ce poste à Habib Belaid qui a appris son départ en lisant la dernière édition du journal officiel. Dans ses fonctions, il assure la tutelle de l'ensemble des stations radiophoniques publiques, centrales et régionales.
Cette mesure a été vivement condamnée par un certain nombre de directeurs de radios publiques qui ont décidé en signe de protestation de présenter leur démission. Ils n'ont pas apprécié, notamment, la manière "humiliante" dont elle a été prise et le peu de cas qui a été fait des sacrifices qui ont été consentis par le PDG sortant pendant toute la période au cours de laquelle il a exercé ses fonctions.
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C'est honteux qu'un grand Monsieur, aussi intègre, honnête et professionnel comme l'est Monsieur Habib Belaid soit remercié de la sorte. Ces manières cavalières d'éloigner les responsables surtout les meilleurs et les plus intègres d'entre eux devraient être proscrites et les humiliations qui s'en- suivent bannies. Celà ne diminue en rien l'importance ou les capacités de son successeur qui ne sont pas mises en cause, ce sont les manières qui sont vraiment honteuses et dégradantes.
Le podrome du pouvoir discrétionnaire commence par la "purification" de l'administration pour aplanir la voie vers la réalisation des projets cachés.Pour ceux qui ne sont pas dans les arcanes et les secrets de la Haute Administration, le limogeage du Directeur général Belaïd est un acte illégal et illicite.Mais il semble dans la logique des faits en cours.Il faut réagir et au besoin dire nom au nom du droit et de la légalité.Où allons-nous?
Si la Tunisie veut accéder à une vraie démocratie, la séparation du pouvoir exécutif et des médias même publics doit être totale. La nomination des PDG ne doit plus être un instrument au main du pouvoir en place (de gauche ou de droite) afin de dicter une ligne éditoriale à un média. Ces pratiques représentent un grave danger pour la démocratie. La PDG doivent être élus par ses paires et non nommé par le gouvernement !
C'est un limogeage en règle qui me rappelle les pratiques de Ben Ali et sa clique. Les responsables des médias publics ne doivent pas être nommés par le gouvernement
Graves pratiques discrétionnaires qui tendent à être de plus en plus habituelles. Ce qui me préoccupe le plus, c'est les tièdes réactions, clairsemées dans le paysage de la Société civile et des partis.
Une insulte à notre lutte et à notre révolution , on ne peut que condamner de telles pratiques d'un autre temps et d'un autre régime , il y a à ce poser des questions, ou va-t-on comme ça ?