Préavis de grève des médecins internes en résidents: comment se protéger des agressions
Excédés par la recrudescence des actes de violences et multiples agressions dont ils sont victimes dans les hôpitaux, des médecins internes et résidents, affiliés à la CGTT viennent de déposer un préavis de grève pendant 3 jours du 5 au 7 juin, dans les gouvernorats de Tunis, Sousse, Monastir et Sfax.
Ils rappellent qu’ils n’ont cessé d’exposer, en vain, lors de quatre audiences avec les trois ministres de la Santé successifs depuis la révolution, les conditions de travail très difficiles qu’ils endurent et de faire valoir leurs revendications. Celles-ci portent sur l’affectation de personnel de sécurité, d’assurer l’ordre et la sécurité dans tous les établissements, la désignation d’agents habilités à engager les poursuites judiciaires en cas de violence et d’agression et le suivi des diverses plaintes déposées.
Selon la centrale syndicale, pas moins de 270 cas d’agression ont été enregistrés depuis l’année dernière à l’encontre du personnel médical et paramédical dans divers établissement, portant ainsi atteinte à la qualité des soins et à l’intégrité physique du personnel.
Pour le ministère de la Santé publique, ce phénomène est fort déplorable et condamnable et appelle vigilance et fermeté. Diverses mesures ont été prises pour renforcer la sécurité, mais elles risquent d’être insuffisantes face à l’ampleur des incidents qui ne cessent de se produire. « L’appel général à l’apaisement et au respect des institutions de santé et des personnels, estiment nombre de médecins et de paramédicaux, ne saurait suffire pour assurer le maintien de la sécurité. Des mesures plus opérationnelles, à l’instar de ce qui a été adopté pour les tribunaux, en renforçant les forces de police qui y sont affectées par des unités de l’armée, de même que l’arrestation immédiate de tout fauteur de trouble et sa traduction devant la justice seraient dissuasives ».
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