Nabli : Pour toutes ces raisons, je ne démissionnerai pas
«Nous ne considérons pas la demande du président de la République de démettre le Gouverneur de la Banque Centrale de ses fonctions, sous un aspect purement personnel, mais de par sa dimension institutionnelle et nous faisons confiance à l’Assemblée nationale constituante pour en débattre et décider ». C’est ce qu’a déclaré le Gouverneur de la BCT, Mustapha Kamel Nabli, lors d’une rencontre de presse qu’il a tenue vendredi à midi au siège de l'institut d'émission. Avisé de la transmission officielle de la demande présidentielle à l’ANC, il a cru de son « devoir d’en informer l’opinion publique et de l’éclairer quant à son contexte », soulignant que « les divergences sont acceptables et ce qui est rassurant, c’est de les soumettre, dans le respect des institutions, à l’arbitrage des élus de la nation ».
«Démettre le premier responsable de l’Institut d’émission dans une période délicate, a-t-il ajouté, obéit à des règles dont la confirmation de graves manquements ou l’incapacité à assumer la responsabilité. Aucune motivation de la décision n’a été notifiée et aucune explication demandée ce qui autorise à poser toutes les interrogations quant aux véritables intentions qui ont présidé à cette décision. Si c’était uniquement une question personnelle, je n’aurais pas hésité à démissionner, mais ce qui prime à mes yeux, c’est l’intérêt national et la réussite de la transition démocratique. Préserver l’indépendance de la Banque centrale et la mettre à l’abri des tiraillements politiques qui la fragilisent et la détournent de sa mission fondamentale, est essentiel ! »
Nabli estime que la décision du président de la République est en contradiction avec l’esprit de l’ANC quant à l’indépendance de la BCT telle que clairement mentionnée dans l’article 26 de la loi sur l’organisation provisoire des pouvoirs publics l’indépendance de la BCT, ce qui donne à réfléchir quant à la légitimité de la démarche engagée. Cette décision constitue selon lui « un danger pour les institutions de l’Etat et encore plus pour la BCT au moment où la Tunisie cherche à consolider la confiance dans ses fondements et son système financier ». « Remplacer un gouverneur par un autre, a-t-il ajouté, n’est pas un problème en soi, le pays étant riche en compétences, mais c'est du respect des institutions et de leur protection contre les risques de soumission qu’il s’agit ».
A-t-il un problème personnel avec le président Marzouki ? Nabli répond qu’en 40 ans de carrière en Tunisie comme à l’étranger, il n’a jamais confondu le personnel et le professionnel et que du reste il n’a aucun problème personnel avec Marzouki qu'il avouera «ne connaître que très peu». Il précisera à ce sujet qu’il avait demandé en mars dernier, à le rencontrer pour lui présenter les états financiers de la BCT, comme le stipule la loi, puis réitéré sa demande en avril dernier sans qu’une audience ne lui soit fixée. A présent, le rapport annuel étant prêt, une nouvelle demande d’audience sera introduite dans le strict respect du fonctionnement des institutions.
Il est clair que le Gouverneur Nabli se tient sur la dimension institutionnelle de la demande de son limogeage, refusant de céder au personnel, et faisant confiance à la décision des élus de la nation. Il gardera cette même ligne même lorsqu’on l’interroge sur des accusations portée contre lui et la BCT, apportant calmement les précisions utiles.
Traitement des dossiers de malversation et de corruption : aucun dossier n’a été occulté et aucune tentative en la matière n’a été relevée à ce sujet. Toute information a été communiquée au parquet et aux instances concernées. Certains confondent le rôle de la BCT qui n’est pas dans l’inquisition ou la mise en place d’une justice appropriée, mais l’exercice d’un contrôle général sur les bonnes procédures des banques ».
Implication dans l’abaissement de la notation souveraine ? «C’est très grave comme accusation, puisque cela relève de la haute trahison. Je la récuse, dénonce et me réserve le droit de poursuivre en justice ses auteurs et propagateurs».
Qui est derrière cette cabale de fausses accusations? A-t-il subi des pressions? « Ils se reconnaîtront. Il s'agit de parties qui sont impliquées dans des affaires de malversation et essayent de se prémunir des poursuites par le biais de certains médias ». Quant aux pressions: "Directes? Non. mais indirectes, comme on en voit dans une certaine presse..."
L’impact de la demande de son limogeage et du refus de promulgation des lois adoptées relatives au FMI en liant cette promulgation avec l’audit de l’endettement? « C’est à moyen terme que peuvent se mesurer les répercussions. Pour ce qui est du FMI, les projets de loi ont été élaborés par le gouvernement et adoptés par l’ANC. Il y va de la crédibilité de nos institutions et du respect de nos engagements ».
Les relations avec le gouvernement Jebali. « Elles sont normales et bonnes. Le dialogue est maintenu sans interruption, toujours en toute transparence et sincérité. Evidemment, chacun a ses propres positions et c’est un signe positif que de voir cette diversité des appréciations.
Pourquoi ne pas démissionner? « Ca serait un aveu d’échec et de manquement à ses obligations, ce qui n’est pas le cas. Aussi, céder à la pression, c’est mettre en difficulté l’institution, dans une phase très délicate et l’engager dans la spirale des tiraillements politiques ce que nous avons toujours voulu préserver».
Les relations avec Béji Caïd Essebsi et Kamel El Taief. « Ma relation avec Béji Caïd Essebsi était normale, mais je l’ai connu davantage lorsqu’il a dirigé le dernier gouvernement. Je dois dire que mon attitude à l’égard du gouvernement est toujours la même qu'il s'agisse du gouvernement Caïd Essebsi ou de ceux de son prédécesseur comme son successeur. Pour ce qui est de Kamel El Taief, c’est une relation beaucoup plus ancienne et je ne m’en cache pas. Il est connu de beaucoup et je le considère comme un ami. Que cela ne plaise pas à certains, cela les concerne. Quant à moi, je considère qu’il n’a rien commis d’illégal et je ne vois pas où réside le problème ».
Une centaine de journalistes. Pour sa première conférence depuis l’annonce de la décision du président provisoire de la république de mettre fin à ses fonctions, Mustapha Kamel Nabli a fait « salle comble » avec la présence d’une bonne centaine de journalistes représentant la presse nationale et internationale. Le gouverneur de la Banque Centrale a lu une déclaration liminaire de 20 minutes avant de se soumettre au feu roulant des questions des journalistes.
Un acte de désertion. Ne serait-il pas préférable de présenter votre démission que d’être démis de ses fonctions par l’ANC ? La question volontairement provocatrice n’a pas déstabilisé M. Nabli: « ce serait un acte de désertion dans les circonstances actuelles et puis, je dois bien des explications à l’opinion publique en cas de démission. Or je suis bien en peine de le faire, ignorant tout des motivations de nos responsables, notamment celles du président de la république ».
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M Nabli a donné le bon exemple de conduite aux compétences tunisiennes qui ne cède pas à des responsables arrivistes qui s'émissent dans les affaires qui sortent de leurs prérogatif, M°Nabli par cette conduite a exprimé son devouement pour l'intéret de la Tunisie dans cette période critique BRAVO M°NABLI!
Le Gouverneur de la BCT Kamel Nabli a tout pour déplaire au Président Marzouki. A l'irrationnel et à l'agitation de de dernier, il répond de manière objective et s'en tient aux faits. Sur le plan international il force le respect de ses confrères et des organismes internationaux. Il n'abandonne pas ses amis et ne renie pas un passé tout à son honneur. Y a t-il eu beaucoup de ministres qui ont claqué la porte à un gouvernement de Ben Ali? Tres peu et il en est un.S'il quittait la Tunisie un pont d'or lui serait offert. il est trés agassant pour Mr le Président qui multiplie les bévues et par ses positions irréfléchies inquiète la communauté financière internationale. Si ce n'était qu'un contentieux personnel, on en rierait. Mais en l'occurence cette affaire affecte tragiquement le sérieux du pays, par la faute d'un Président qui a des caprices. Monsieur le Président pour votre honneur et l'amour de votre pays, retirez spontanément votre demande.Youssef Belahsen
Bravo MONSIEUR !! Vous êtes surement une des seules personnes en Tunisie qui ait une carrure de Chef d’État !
bravo mr Nabli vous donnez ainsi une leçon de patriotisme et de courage à tous ces pseudo-révolutionnaires ; vote position vous honore et honore la tunisie
Je ne suis pas de ceux qui soutiennent la troïka qui ne sont que des marionettes, non plus Mr Nabli qui confime les dires à son égard en s'obstinant à rester à la tête de la BCT. Pourquoi tout cet attachement ? Pour quel agenda agit-il ? et pour le compte de qui ? On peut être patriote mais avoir une dignité .....
Monsieur Kamel Nabli, vous avez notre support et notre soutien. Il faut justifier la decision du President (tous nos respects pour notre President et gouvernement)Il ne faut pas confondre le "personel et le professionel"...Malheureusement dans la mentalite Tunisienne; il y a enracinee dans les mentalitees cette confusion. La Tunisie et l'Amour pour la Patrie sont au-dela de tout regime, gouvernement, president ou parti politique. J'ai recu le meme traitement de notre ambassadeur a Washington qui a ferme le Centre Culturel Tunisien. Quelle confusion...pauvres nous.
M.Nabli fait preuve d'un homme de caractère et confirme une personnalité qui mérite du respect.Un honnête homme digne et courageux.Il mèrite notre admiration et notre solidarité.Ceux qui veulent s'en débarrasser devraient plutôt le prendre comme exemple.
Pour avoir eu le plaisir , tout au long de mes trente ans de banque , de connaitre Si mustapha Nabli , je peux dire qu'il s'agit de l'un des hommes de sa génération les plus droits , les plus honnêtes , les plus propres et les plus compétents...Occupant des postes importants dans la période (2000/2010) où précisément la corruption prenait chaque année une ampleur grandissante , Si Mustapha Nabli est resté EGAL A LUI -MÊME :honnete , loyal au pays , incorruptible , grand commis de l'Etat et de quiconque d'autre ...Il est dommage que Moncef Marzouki , dont l'honnêteté aussi ne peut être mise en cause par personne , soit resté égal à lui-même aussi : balbaz et ferfech....Par son ego centrisme stupide et sa paranoia légendaire , il risque de faire perdre à l'Institut d'Emission , aux finances et à l'Economie du pays , et donc à la Tunisie !!
mes encouragements à m nabli ,ne cede pas aux provocations, dommage de priver la tunisie d une compétence d un grand calibre, l intérêt de la tunisie doit être préservé
Parlant peu parlant bien.Pour donner un avis objectif, il faut les motifs de cette chamîade entre les deux personnages en question soit exposée au grand jour et porter à la connaissance de l'opignon public pour trancher en connaissance de cause.Si chacun fait et defait à sa guise, comment voulez-vous que le pays avance.Tous ce petit monde, parce que pour nous, ils ne sont que des enfants qui n'ont aucune maturité.
En limogeant une compétence mondialement reconnu comme M Nabli, Marzouki confirme l'incompétence de la présidence en matière de stratégie. L'opposition sera certainement ravi d'avoir M Nabli dans leur rangs pour les futures élections. Si un tel scénario se confirme, M Marzouki et la Troïka le paieront politiquement très très cher.
Mustapha Kamel Nabli réhabilité malgré Marzouki Par ses maladresses répétitives et son manque de tact, Moncef Marzouki a transformé un Homme Douteux en un Combattant Suprême présidentiable. Les mécontents des prestations de Marzouki sont tous devenus des admirateurs et des défenseurs de Nabli. Même les sujets embarrassants sont devenus ordinaires, et ont permis à Nabli d'en obtenir quitus définitif.
si nebli, il ft tenir bon; le rapport de la bct est pret, vs n'avez qu a le presenter à l 'ANC pour discussion, et c important pour pouvoir contre carrer les abus, d' une politique gouvernementale qui ne fait que distribuer l'argent au detriment des generations futures. biensure , à voir un ministre des finances qui n'etait meme pas informé de sa nomination, et qui courait, courait pour rejoindre l'equipe à l'ANc lors de sa présentation la premiere journée par le premier ministre, montre bien son attitude pour gonfler le budget complementaire par quelques 6000 millons de dinars qu'il ft retrouver, mais où, c ds les tiroirs de la BCT. si nebli vs avez la responsabilté de dire non et le peuple tunisien est convaincu de votre non, et on a besoin d'un homme comme vs demain comme president de la republique,qui a la main facile avec les institutions financieres etrangeres et internationales pour drainer les investissements ,les investisseurs et les fonds, ce n'est pas avec du blablabla qu'on peut le faire, la tunisie souffre aujourd'hui et ne peut supporter trois presidents, la tunisie a besoin de gens qui voient clair et ont une stratégie clairvoyante, et qui peut sauvegarder l'argent des generations futurs,des jeunes diplomés chomeurs, et aussi avoir une autre sonne de cloche regulatrice, echaab maak ye nabli, tenez bon, ne faites pas de distibution pour diistribuer, une autre tache aussi vs incombe est de demander la restitutionsdes 10 000 millionsd e dinars accrochés ou crochetés, et que les hommes d'affaires ne veulent pas payer en principal et en interet. a suivre c vraiment un feuilleton, il ne faut pas baisser les bras," bech mee nokhrjouch min taht il katra njouee taht il mizeb"
Bravo Mr nabi,en Tunisie ,c est devenu normal de detruire tout ce qui marchent bien et qui representent la richesse du pays ,la troika a perdu son ame et son esprit et j ajoute sa religion ,les pays européens encouragent leurs cerveaux ,en tunisie ,on felicite les ignorants et les illumines..la revolution c est quoi?faut il vraiement encore croire...trop d etranger non tunisiens sèment la discorde et alfitna et dans tous les domaines ...et interviennent pour nommer ou démettre ...on est avec vous ,on ne doit pas s amuser avec l economie et la forte du pays que vous etes un tres bon element connu et reconnu mondialement ,Madame la Garde presidente de la FMI vous apprecie certainemet plus que certains et je ne comprend pas qu en tunisie on s entête a tous changer:les gouverneurs,les maires,les imams,les directeurs ,peut etre les pilotes ,pour mettre des incapables et pour chacun son propre profit ,ailleurs dans le monde ce n est pas de cet ampleur ,et après tout c est seuls les competences comptent or en Tunisie. C est le parti politique qui gere et chacun son tour et ainsi de suite et la Tunisie s enfonce encore un peu vers le bas...dommage pour mon pays pris dans un conflit poltico religieux depuis qq mois ..Allah youstir
C'est la confrontation d'un véritable démocrate, respectueux des règles de bonne gouvernance à des "responsables" qui se targuent de vouloir assurer une transition démocratique en Tunisie, quand ils agissent en dictateurs, prenant des décisions non motivées parfois même non annoncées voire illégales, comme si les Tunisiens étaient un troupeau de moutons et qu'ils ne s'étaient pas soulevés en revendication de leur souveraineté (rapatriement de M. Baghdadi, ouverture des frontières et même droit de vote au maghrébins, octroi d'un passeport diplômatique à M. Ghannouchi, limogeage de M. Nabli). M. Nabli, chapeau bas.
Rien que des petits reglements de comptes personnels a l'ancienne.On n'efface pas notre heritage culturels de nos genes si facilement.chassez le naturel,il revient au galop.Trop tunisien M Marzouki.A peine un pied dans le pouvoir-provisoire- et l'arbitraire le plus stupide jaillit comme un geiser.Le revolution à faire maintenant dans les tetes de tous....
