Le CPR tiendra son congrès le 25 août prochain : saura-t-il maintenir son poids électoral ?

Au suivant ! Après Ennahdha, c’est au tour du CPR de tenir son congrès, prévu, juste après l’Aïd, le 25 août prochain. Premier congrès après l’adhésion à la Troïka, l’élection de Moncef Marzouki à la présidence de la République et la scission opérée par Raouf Ayadi et ses coéquipiers, il constituera sans doute un moment fort pour déterminer les chances réelles du parti lors des prochaines échéances électorales.

Sous la double conduite du secrétaire général Mohamed Abbou et de son adjoint Imad Daïmi, par ailleurs directeur du cabinet présidentiel, le CPR doit en effet faire montre à cette occasion de son renflouement, tant en terme de nouvelles recrues que d’expansion de son réseau de structures de base à travers le pays et au sein des Tunisiens à l’étranger. Lors du dernier conseil national tenu à Tataouine le 12 mai 2012 (marquant la scission avec Ayadi), le CPR avait revendiqué quelque 7000 adhérents mais a reconnu ne disposer en banque que d’un peu plus de 11000 D. La majeure partie de ces fonds proviennent selon ses dirigeants des contributions de ses représentants à l’Assemblée nationale constituante et au gouvernement ainsi que de ses adhérents affectés à la Présidence.

Le congrès d’Ennahdha a déjà mis haute la barre de l’organisation et montré l’importance des frais logistiques nécessaires. Sans certainement vouloir se comparer au premier parti du pays, le CPR aura cependant à y consacrer un budget non-négligeable qui reste à réunir. Mais, cela ne s’arrêtera pas là. Tenu de mobiliser également les financements nécessaires à son fonctionnement et d’ores et déjà à la campagne électorale, il se doit également et surtout de multiplier ses effectifs. Aussi, un grand travail en interne est-il indispensable pour repenser la gouvernance et le fonctionnement des instances et structures, ainsi que pour la re-conceptualisation de la plateforme politique, économique et sociale devant fonder sa stratégie et constituer la base de son futur programme électoral.

Le grand défi à relever est pour lui celui de garder au moins son même poids électoral pour pouvoir constituer un partenaire politique écouté et incontournable sur l’échiquier. Saura-t-il y parvenir en si peu de temps ?