News - 02.10.2012

Abou Iyadh toujours en cavale

Les unités spécialisées de la police et de la Garde nationale sont parvenues, ces derniers jours, à capturer quelques uns des principaux activistes d’Ansar Al-Chariaa mais le Chef du mouvement jihadiste radical court toujours. Depuis le surprenant épisode de sa sortie théâtrale de la mosquée Al-Fath, dans le centre de Tunis sans être inquiété par les nombreux policiers présents, il n’y a plus de nouvelles d’Abou Iyadh. Au ministère de l’Intérieur comme dans les médias, c’est silence radio sur le sujet. On le disait pourtant «activement recherché » pour sa responsabilité présumée dans l’attaque de l’ambassade américaine à Tunis, le 14 septembre dernier.

Seifallah Ben Houcine, un ancien d’Afghanistan, extradé par la Turquie, condamné à 30 années d’emprisonnement en 2007 et amnistié après le Révolution reste à ce jour en cavale. Cependant, quelques uns de ses lieutenants n’ont pas la même chance. Le premier d’entre eux à avoir été placé sous les verrous fut Mohamed Bakhti, autre activiste radical impliqué dans « l’affaire de Soliman » qui avait défrayé la chronique l’année dernière pour avoir été le principal organisateur de l’interminable sit in à la faculté des lettres et des humanités de la Manouba, sur fond de controverse sur le port du niqab. Cet « étudiant» (taliban ?) avait été pris le 14 septembre lors d’un vaste coup de filet qui avait permis l’interpellation d’une centaine d’individus, la plupart relâchés depuis.

Une semaine plus tard, le numéro 2 et porte-parole d’Ansar Al-Charia Hassen Brik est à son tour arrêté lors d’un banal contrôle d’identité à la Cité El-Khadhra, suivi d’Abou Ayoub, co-fondateur du mouvement et connu pour ses prêches incendiaires…

A ce jour, seul Hassan Brik est inculpé officiellement et placé sous mandat de dépôt. Chefs d’accusation passibles de très lourdes peines : rien de moins que « tentative d’agression ayant pour but de changer la forme de l’Etat » et « conspiration contre la sûreté intérieure de l’Etat.

Ces deux derniers jours, deux autres activistes du groupe jihadiste auraient été interpellés, respectivement à Ben Guerdane et à Bizerte, dans le cadre de la même affaire.

Des informations de presse non confirmées de source officielle font état de l’arrestation de l’ « émir » salafiste de Jendouba… Kaloutcha, cueilli avec un autre salafiste à leur sortie du domicile d’un de leurs compagnons à la cité Ettadhamen, près de Tunis.
 

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1 Commentaire
Les Commentaires
mahmoud Bédoui - 03-10-2012 10:26

De bonne guerre, à sa place je chercherai à me réfugier chez une grosse pointure du parti au pouvoir, à savoir un des grands salafistes de Ennahdha. Aucune police ne pourra rien faire contre moi. Même le diable ne se hasardera pas dans les lieux... jusqu'à la fin de l'immunité dont jouit les grands et les petits chefs de Ennahdha.

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