Abbou: la vidéo de Ghannouchi nous a nui auprès de l'opinion publique
« La vidéo de Ghannouchi nous a été, en tant que partenaires au sein de la Troïka, préjudiciable auprès d’une partie non négligeable de l’opinion publique et nous sommes arrivés à la conclusion que les libertés conquises par les Tunisiens et qui font désormais partie de leur quotidien sont irréversibles ». Le propos est de Mohamed Abbou, Secrétaire général du CPR, qui a assuré les deux partenaires de la Troïka dans la coalition au pouvoir avaient demandé des explications à ce sujet au président du parti islamiste.
Dans un entretien publié mardi par le quotidien « Al-Maghreb », il a nié toutefois que l’enregistrement en question ait précipité la finalisation d’un compromis avec Ennahdha et l’annonce d’une feuille de route de la Troïka, affirmant que le dialogue à ce sujet avait débuté depuis déjà trois semaines.
Abbou a également nié que l’annonce de cette initiative politique signifiait un refus de tout consensus en dehors de la coalition au pouvoir. « Bien au contraire, a-t-il ajouté, nous tenons au consensus entre l’ensemble des Tunisiens(…). Pour autant, nous ne pouvons pas parler d’avenir de la présente période de transition avec des gens qui ne reconnaissent ni la légitimité de l’Assemblée nationale constituante ni les choix du peuple tunisien ». ceux qui récusent la légitimité de l’après 23 octobre, a-t-il ajouté, « tentent de faire croire ou prétendent que la Troïka cherche à faire durer l’étape en se gardant d’en fixer une date limite. Notre initiative est l’expression de notre ferme engagement à sortir de cette étape à travers l’élaboration de la Constitution dans des délais étudiés (…) Cependant, ce signal rassurant n’aura de valeur que si les composantes de l’opposition, en particulier celles qui siègent à l’ANC, y souscrivent».
Mohamed Abbou d’autre part répondu par la négative à la question de savoir si l’annonce de l’initiative politique de la Troïka à quelques jours de la concrétisation de celle de l’UGTT pouvait être interprétée comme une tentative de contourner le consensus : « Nous avons confiance dans les intentions des auteurs de cette initiative, en l’occurrence l’UGTT. Mais certains d’entre nous n’y seront pas parce qu’ils ont des réserves sur la question du dialogue avec ceux qui sapent les fondements de tout dialogue. Car tout dialogue présuppose l’attachement à la légitimité et au droit ».
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1)"des gens qui ne reconnaissent ni la légitimité de l’Assemblée nationale constituante ni les choix du peuple tunisien ». -Nidaa Tounes, puisque c'est de lui qu'il s'agit, n'a jamais, au grand jamais, dit qu'il ne reconnaissait pas la légitimité de l'ANC. Il a seulement dit que la légitimité électorale prenait fin, légalement et moralement le 23 octobre 2012 et qu'il fallait la reconduire sur la base d'un consensus, car le peuple ne peut donner un chèque en blanc à l'ANC.Pourquoi cette désinformation et cette mauvaise foi? 2) "ceux qui récusent la légitimité de l’après 23 octobre, a-t-il ajouté, « tentent de faire croire ou prétendent que la Troïka cherche à faire durer l’étape en se gardant d’en fixer une date limite" -Oui, les faits prouvent que l'équipe au Pouvoir traine les pieds.Après dix huit mois au Pouvoir, le processus démocratique n'a pas avancé d'un iota.(La constitution?Les trois fameuses commissions? le code électoral?). Par ailleurs, il ne suffit pas de fixer une date pour les élections.Il faut qu'elle soit reprise légalement par l'ANC. En vous abstenant de participer au Dialogue prôné par l'UGTT, sous le prétexte fallacieux de la présence de Nidaa Tounes, vous venez de commettre une erreur politique qui vous coûtera cher.