Le CEMERS se dote d'un directeur tunisien, Hatem Ben Salem, et prend ses quartiers à Tunis
Le Tunisien Hatem Ben Salem vient d’être nommé directeur du Centre Euro-Maghreb d’Etudes et de Recherches Stratégiques contre la contrefaçon et la corruption, basé à Tunis. Le CEMERS est l’un des centres régionaux de l’ONG de droit suisse WAITO qui a pour vocation la conception et la mise en œuvre de politiques innovantes de prévention et de dissuasion des crimes de contrefaçon et de corruption.
Il assiste les Etats, collectivités publiques, société civile, organismes parapublics ou interprofessionnels au niveau de la région du Maghreb pour comprendre, analyser et remédier par des solutions concrètes aux crimes de contrefaçon et de corruption.
Ses missions générales consistent à Identifier la réalité contemporaine des phénomènes criminels en matière de contrefaçon, mettre en perspective mondialisée ces phénomènes criminels et démontrer si nécessaire leur convergence au niveau de la région du Maghreb, établir une approche géopolitique et globale de ces études criminelles sur la région du Maghreb.
Le centre a publié une introduction au premier rapport sur les trafics illicites en Tunisie dans laquelle il souligne notamment que situation actuelle ne relève pas d’une illégalité cachée mais tolérée. Selon une enquête récente, relève-t-il, 77,6% des Tunisiens achèteraient des produits vendus sur les marchés parallèles et 69,8% affirmeraient qu’ils continuent d’acheter des produits illicites ou non contrôlés sans être conscients de la possible dangerosité sanitaire et sécuritaire de certains d’entre eux.
Pour le CEMERS, la taille de ce secteur d’activité illicite est pour l’instant difficile à mesurer de manière précise, en attendant une étude ultérieure. Cependant, selon les estimations de l’UTICA, souligne-t-il, ce secteur illicite contribuerait de 15 à 20% au PIB et emploierait au moins 31,4% de la population active non agricole. Au niveau du secteur agricole précisément, 30% des travailleurs auraient abandonné leurs terres au profit de la contrebande.
Le secteur informel qui contribue en Tunisie au développement de ces marchés illicites se caractériserait par une multitude de micro-entreprises indépendantes ou à caractère familial ayant une taille moyenne comprise entre 2,4 et 3,6 personnes.
Les relations de travail y seraient fondées sur l’emploi occasionnel, les liens de parenté ou les relations personnelles et sociales plutôt que des accords contractuels comportant des garanties en bonne et due forme. Selon certaines rumeurs, 15000 petites échoppes en Tunisie contribueraient au bon fonctionnement du marché noir, et ce au détriment de la sécurité du consommateur et de l’économie du pays.
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félécitations si Hatem
Une nomination bien méritée. Encore une fois une grande compétence qui aurait pu être mise au service du pays pour pallier tant d'incompetence a tous les niveaux.
c pas l'ex Secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme du gvt Ben Ali (2001 je pense)?
Bon courage et bonne chance à M. Hatem BEN SALEM, un ami d'enfance, pour le travail colossal et épineux qui l'attend. J'ai confiance en lui.
Il était le ministre de l'éducation pendant l'ère Ben ali, n'est ce pas??
Un homme de compromis et de dialogue, n'ayant pas trompé dans les magouilles de l'ancien régime et ayant gravi les échelons au seul mérite de ses compétences. Tout ceux qui l'ont côtoyé dans les diverses administrations ont apprécié l'homme à sa juste valeur ainsi que pour sa haute technicité. Ce technocrate de talent figure, à mon sens, au premier plan des solutions de rechange pour remédier aux problèmes actuels et conduire l'étape cruciale en cours.
L'homme qu'il faut à la place qu'il faut! Si Hatem Ben Salem est un habile stratège pour un pareil organisme, Félicitations!