Marzouki plaide pour un "cessez-le-feu médiatique"
Le président de la République Moncef Marzouki a plaidé pour un « cessez-le-feu » médiatique entre les différentes composantes de la classe politique et pour que soit mis un terme aux invectives échangées de part et d’autre, y compris et surtout celles consistant à taxer un adversaire politique d’impie ou de traître, affirmant que c’est à ce prix que les tensions pourront être dissipées. Il a également appelé à l’instauration d’un climat de concorde et de confiance mutuelle entre la Troïka et l’UGTT, dans un discours, ce mardi, lors de la séance plénière solennelle de l’Assemblée nationale constituante marquant le premier anniversaire des élections du 23 octobre 2011.
S’il faut bien admettre que la situation actuelle dans le pays n’est pas satisfaisante, le gouvernement ne pourrait en aucun cas en être tenu pour seul responsable mais nous tous, tant il a dû travailler dans des conditions difficiles, a-t-il déclaré. Il serait pour le moins injuste de demander au gouvernement de remédier, en quelques mois, aux problèmes accumulés en plus d’un demi-siècle, a-t-il ajouté, mettant en garde contre les risques inhérents au retour d’un climat de sédition et à la bipolarisation qui commence à s’installer dans le pays.
Marzouki a d’autre part déploré le sentiment de doute, de peur et de perte de confiance qui s’empare de nouveau des Tunisiens parce que profondément enracinés en eux par des décennies de dictature, estimant que la seule question qui vaille aujourd’hui est de savoir que devons-nous faire pour réaliser l’intérêt général. Il a également souligné que l’Assemblée nationale constituante était dans l’impossibilité matérielle d’achever la rédaction de la Constitution en une seule année pour nombre de raisons objectives, y compris exogènes comme la situation au sud de nos frontières.
Il a appelé, à ce propos, à intensifier les concertations avec toutes les parties prenantes, au sein comme en dehors de l’Assemblée, « afin que nous parvenions, ensemble, à doter notre pays d’une Constitution digne de ce nom et d’organiser des élections dans de bonnes conditions.
Le Président de la République a d’autre part insisté sur la nécessité d’établir la synthèse entre les initiatives de la Troïka et celles de l’UGTT et des autres composantes appelant à ce que les uns et les autres s’abstiennent désormais d’établir la distinction entre les Tunisiens, entre bons et mauvais, entre modernistes et salafistes, entre croyants et non croyants.
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Notre Président élu par 7 milles voix avec le mot d'ordre d'Ennahdha, plaide pour un "cessez le feu" médiatique, sans pouvoir se rappeller qu'il était le principaln artisan de la désolidarisation dans notre pays, et a terni l'image de notre nation par ses multiples gesticulations et ses déclarations irresponsables.