ANC an I : une bien triste célébration
Sur fond de tensions sociales, l’ANC a célébré mardi le 1er anniversaire des l’élection du 23 octobre 2011. La séance plénière extraordinaire s’est tenu en présence des trois présidents, de l’ancien président de la république, Fouad Mbazaa, de Rached Ghannouchi, Ahmed Mestiri , Ahmed Ben Salah, Rachid Sfar, et du rapporteur de la constitution…de 1959, Mustapha Filali ; mais en l’absence du principal artisan de cette élection, Béji Caïd Essebsi et du Secrétaire général de l’UGTT qui ont boudé la cérémonie.
S’exprimant devant un hémicycle clairsemé en l’absence des élus du Bloc Démocratique et d’El Aridha, le président de l'ANC, Mustapha Ben Jaâfar a relevé que la Constituante veillerait à respecter ses engagements vis-à-vis du peuple tunisien. Il a annoncé que l'instance indépendante pour les élections devrait entamer ses travaux à partir du mois de décembre prochain après que la commission spéciale ait finalisé le projet de loi y afférent qui devrait être examiné et adopté en plénière.
Faisant le bilan des activités de l’Assemblée, M. Ben Jaafar a indiqué qu’il a été procédé au cours de l’année précédente à 200 auditions alors que les commissions ont tenu 500 réunions dont 400 pour celles relatives à la rédaction de la constitution, chaque séance durant de 6 à 10 heures.
Moncef Marzouki a appelé à la réalisation d'un large consensus et à la mise en œuvre des trois instances indépendantes des élections, de la magistrature et des médias ainsi qu'à l'élaboration de la loi organisant l'élection présidentielle et les législatives avant l'été.
Hamadi Jebali a mis de son côté en garde contre tout report des élections pour quelque raison que ce soit « car cela exposerait le pays à un lendemain incertain », appelant la Constituante et toutes les forces vives à "assumer leurs responsabilités historiques, en évitant davantage de tension dans le pays».
Devant le siège de l’ANC, des militants anti et pro-pouvoir, bien encadrés par la police s’invectivaient, alors qu’au centre de Tunis, les forces de l’ordre empêchaient les manifestants de défiler sur l’avenue Bourguiba.
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Au contraire ce n'est pas du tout triste c'est une journée passée dans une ambiance parfaite avec tout ceux qui sont sous la coupole ,elle a été passé dans le respect total avec des interventions instructives avec sagesse et clairvoyance cela prouve que ceux qui se sont retirés sont ceux qui ne veulent pas voir le pays avance vers un avenir meilleur et puisque c'est le jour de la vérité ils ont du mal à voir qu'on est arrivé à ce jour là .
une bien triste célébration : pour certains evidemment, soyons un peu objectifs
Ce n'est pas uen journée spoécialement triste mais on ne peut pas dire que c'est la joie et la célébration. La troïka a transformé la célébration de l'anniversaire électoral en une célébration de la "légitimité", une légitimité de gouvernement majoritaire incontestable mais qui n'est certainement pas une légitimité suffisante pour réussir la transition politique de nos institutions et de l'Etat. De l'autre côté, l'opposition a voulu faire de la date symbolique du 23 octobre un point de changement dans le processus de transitions politique pour le rendre plus consensuel et plus clair pour l'inétrêt de toute la nation. La pression de l'opposition aura au moins réussi à obliger le gouvernement à se faire violence pour reprendre l'initiative (et c'est positif) mais elle a malencontreusement braqué la troïka encore une fois sur le sujet de la légitimité auquel elle est sensible à la limite de l'obsession depuis qu'elle est en place. Sur ce point, il est important de distinguer nettement entre deux légitimités: la légitimité à gouverner qui est celle de la majorité de l'ANC et que personne ne conteste et la légitimité politique à gérer la transition démocratique et institutionnelle qui doit être la plus large et la plus consensuelle possible et qui est celel-là contestable pour coflit avec les intérêt électoraux de la Troïka juge et partie. Je rappelle à ce sujet qu'un partie de la légitimité du gouvernement Sebsi a été obtenue par son engagement à ce qu'aucun membre du gouvernement ne se se présente aux élections. Tout le monde parle de consensus et de révolution, mais on oublie que la transition politique ne se limite pas à la rédaction de la constitution par l'ANC mais dépend très fortement de l'action et des choix du gouvernement de la Troïka à une étape où les institutions de transition de 2011 ne se sont pas consolidés mais au contraire se sont affaiblis. Je pense particulièrement à l'ISIE ou aux instances des médias et de la justice qui étaient bien plus avancés l'année dernière à la même époque. Sur ce point en particulier, il faut être objectifs : nous avons perdu une année. La balle est chez le gouvernement pour renforcer sa légitimité, renouer le dialogue et regagner la confiance d'une grande partie de la population qui doute et qui en a marre de la politique, des politiciens et de la langue de bois du débat démocratique qui ne vaut guère mieux que celle du monologue de la dictature et qui est même plus fatigante pour les nerfs. Une année après les élections du 23 octobre 2011, le grand absent est l'acteur du 23 octobre 2011 : le peuple qui s'est exprimé dans des élections qui n'ont pas brillé par la qualité de leurs débats et qui depuis est réduit au rôle de spectateur écoeuré par un spectacle politique de bas niveau.
Et l’ANC, avec sa convoitise infernale, continuera désormais à puiser dans la Trésorerie de l‘Etat. ! Voilà ,tout est tombé dans l’eau…Tous nos efforts,toutes nos veilles,tous nos sacrifices,toutes les luttes acharnées que nous avions déployées,tout s’est avéré vain.. :les membres de l’ANC qui sont pour la plupart d’une incompétence et d’une inertie indescriptibles,vont continuer à thésauriser au détriment de notre peuple,au détriment du pauvre et du famélique.. La date des prochaines élections préconisée ne travaillera qu’à leur avantage..au profit de cette bande d’incultes et de cupides ,qui bénéficiaient,malgré nos protestations et nos inflexibles oppositions, des salaires colossaux pour l’exercice d’une simple sinécure… drmohamedsellam
