Gaz de schiste : Trésor empoisonné ou nouvel eldorado pour la Tunisie ?
Dès que l’on parle pétrole ou gaz, sans être atteint de «complotite » aiguë, on ne peut s’empêcher de penser que manœuvres, chausse-trappes et barbouzes ne sont jamais bien loin. Le jargon diplomatique parle de géostratégie. Sid Ahmed Ghozali, ancien chef du gouvernement algérien et fondateur de la Compagnie nationale pétrolière Sonatrach avertit : « A travers toute la planète, les puissants cherchent sans relâche, par d’autres moyens que par le passé, à piller les richesses des pays les plus fragiles. » (L’Humanité, du 19 au 21 octobre 2012, p.16-17). Manifestant contre le gaz de schiste devant l’ANC le 21octobre, certains citoyens ne s’y sont pas trompés en criant à l’adresse des représentants de la Nation: «Ne vendez pas le pays !».
Dans le cas du gaz de schiste en effet, la technique prétendument révolutionnaire de la fracturation hydraulique n’a-t-elle pas été mise au point par le géant de l’armement américain Halliburton? Rappelons que cette entreprise colossale est celle qui a dévasté l’Irak et enrichi les va-t-en-guerre yankees et, à leur tête, l’ancien vice-président ultraréactionnaire, Dick Cheney, grand manitou de cette méga-entreprise qui rêve de se passer du gaz russe ou iranien. On comprend alors aisément le succès récent et fulgurant de cette technique aux Etats-Unis : elle y a obtenu des subventions énormes de la part de nombreux Etats alors que depuis 65 ans, l’exploitation du gaz de schiste se faisait à une échelle modeste, presque artisanale, si on peut dire, dans une trentaine d’Etats. En France, les permis d’exploration ont été accordés au printemps 2010 par le gouvernement Sarkozy et intéressent le sud-est du pays (Ardèche, Montélimar…)
Chez nous, en septembre 2012, Shell a été autorisé par le gouvernement à effectuer les premières explorations (entendons-nous bien: exploration et non exploitation?) de gaz de schiste dans le Kairouanais. En 1927, c’est un peu plus au sud que les frères Schlumberger ont vérifié leurs résultats alsaciens de la technique d’analyse électrique des sols qui devait révolutionner l’exploration pétrolière et conduire à la création, en 1931, de la première société d’exploration d’hydrocarbures dans notre pays. La littérature signale que, depuis 2010, des sociétés comme Winstar Resources, Perenco ou Cygam Energy ont déjà commencé à utiliser chez nous la technique de la fracturation hydraulique. Ce qui pose de prime abord la question de la transparence de l’octroi de ces permis et l’information des populations concernées. En France, par exemple, les présidents de région ont leur mot à dire en cette matière et les autorisations accordées par Paris peuvent être contestées devant les juridictions administratives. Du reste, devant la levée de boucliers des défenseurs de l’environnement, le gouvernement a dû prononcer un moratoire, le 04 février 2010, sur les forages d’exploration faisant appel à la fracturation hydraulique dans l’attente des rapports de commissions ad hoc sur les enjeux économiques, sociaux et environnementaux des hydrocarbures de roche-mère (gaz et huile de schiste)
Comment ça marche ?
La recherche de gaz traditionnel est relativement facile : schématiquement, les hydrocarbures sont emprisonnés dans des poches, par des couches géologiques imperméables vers lesquels elles ont migré après leur formation dans la roche–mère (diagénèse). Il suffit alors de percer à la verticale, sur quelques centaines de mètres, pour que le gaz s’échappe à la surface. Il se compose essentiellement de méthane CH4, le corps le plus simple de la chimie organique. S’agissant du gaz de schiste, on a affaire à des micropoches de gaz emprisonné dans des structures géologiques marneuses ou argileuses – roche-mère — qui se situent à 2 500 mètres de profondeur. On est donc face à une ressource diffuse. Pour réunir ces micropoches en une seule pour en faciliter l’extraction, il faut bouleverser la géologie locale appartenant généralement au Jurassique ou au Carbonifère moyen ou supérieur. On crée alors des brèches dans ces structures par explosif puis on fracture l’ensemble par un liquide de fracturation — mélange d’eau, de sable et de produits chimiques – sous une très forte pression. Le gaz remonte alors à la surface avec une partie du liquide de fracturation. Mais comme la fracturation ne s’étend pas sur une grande distance étant donné la pression opposée par le sol, il faut refaire un autre puits, à 600 mètres du premier.
Généralement, au bout d’une quinzaine de stimulations (hydraulique, chimique…), un forage est abandonné. On a alors un véritable « mitage » du terrain — criblé par plusieurs puits, en moyenne tous les 600 mètres — qui deviendra proprement inutilisable pour bien longtemps. A chaque opération (on parle de frack), il faut utiliser entre 10 et 20 000 m3 d’eau (soit 10 à 20 millions de litres) d’après un rapport officiel commandé par le gouvernement français et publié au cours de l’été 2011. Aux-Etats-Unis, on compte 500 000 forages et il faut en moyenne 3 forages par km2 avec pistes d’accès, unités de séparation eau/gaz-pétrole, bassins de rétention des eaux de retour de fracturation, réservoirs de stockage (pour le gaz) et stations de pompage et compresseurs.
On voit donc les dangers de cette affaire : on crée des microséismes, on bouleverse le paysage, on utilise d’énormes quantités d’eau et il faut récupérer l’eau de fracturation remontant avec le gaz. Cette eau est bien entendu particulièrement polluée par les produits chimiques (acides, lubrifiants…) et a collecté au passage, dans le sous-sol, métaux lourds (mercure, cadmium…), bactéries, voire des éléments radioactifs tels le radium, l’uranium, le radon, le thorium… que l’on a retrouvés dans l’eau potable d’après mon ami le Pr André Picot (CNRS, France). Ces derniers éléments sont de redoutables agents cancérogènes pulmonaires chez l’homme (Groupe 1 du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de Lyon). Pour assurer l’alimentation en eau du forage, il faut une véritable noria de camions - citernes… qui vont donc alourdir l’empreinte carbone de l’opération en polluant l’air avec leur gaz d’échappement. De fait, il faut 1 000 camions d’eau de 20 tonnes chacun par forage si l’eau nécessaire au moment du forage n’est pas disponible sur place (nappes phréatiques utilisables ou pipeline). On relèvera que lors de sa remontée, le gaz peut s’échapper — ainsi que des composés soufrés gazeux — vers l’atmosphère. Or, le méthane est un gaz à effet de serre particulièrement puissant puisque son effet est bien supérieur à celui du gaz carbonique. Enfin, les nappes phréatiques souterraines peuvent être polluées par le liquide de fracturation et devenir impropres à la consommation. Sur le plan écologique, on voit ainsi les sérieux reproches que l’on peut adresser à l’exploitation du gaz de schiste.
Un potentiel énorme… mais à un prix exorbitant ?
Pour autant, les spécialistes font remarquer que les ressources en gaz de schiste seraient du même ordre que celles du gaz conventionnel comme celui du Qatar, d’Algérie, d’Iran…. Des chiffres, pas toujours sûrs, créditent par exemple l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient de 75 000 milliards de m3. Pour toute la planète, ce chiffre serait de 500 000 milliards de m3 de gaz. Aux Etats-Unis, le gaz de schiste représente 14% de la production totale de gaz et les projections prévoient de porter cette proportion à 45% à l’horizon 2035. Mais au pays du libéralisme effréné, les habitants de la ville de Fort Worth dans le Texas voient l’eau du robinet chargée en méthane des forages voisins. Ceux de Pavilion, dans le Wyoming, se plaignent de l’odeur et du goût de l’eau de leurs puits et le cas du forage de Marcellus Shale, en Pennsylvanie, pose un sérieux problème car il vomit des saumures extrêmement chargées en sels divers.
De son côté, le forage de Baldwin Hills, en pleine ville de Los Angeles, constitue un véritable scandale national car il pollue l’air et les nappes souterraines et augmente l’activité sismique dans une région déjà très sensible aux tremblements de terre. Quoi qu’il en soit : Business must go on… dans le pays de l’Oncle Sam, n’est-ce pas ? Pire : les milieux d’affaires flairent le bon filon : ils préparent produits chimiques, filtres, membranes et biocides pour traiter, en conformité avec la réglementation, les eaux de fracturation avant de les stocker ou de les diriger vers les stations de traitement ou le milieu récepteur. Tâche herculéenne étant donné les gigantesques volumes en jeu mais…. marché à cinq milliards de dollars, et qui va doubler d’ici 2025, prédisent ceux qui connaissent le prix de toute chose et ignorent la valeur des choses comme disait le poète Lord Byron.
Plaintes en série !
Si donc de tels errements se produisent là-bas, on peut imaginer les dégâts qui attendent les pays du Sud.
Les scientifiques américains ne cessent pourtant de tirer la sonnette d’alarme face aux menées irresponsables des pétroliers. Ainsi, le professeur de pédiatrie Jérôme Paulson, de la faculté de Médecine et des Sciences de la santé de l’Université George Washington, affirme : «Cette technique d’extraction non conventionnelle de gaz pose une foule de questions au médecin et à l’environnementaliste et il faut trouver des réponses. »
Quant au professeur Robert Howarth de l’Université Cornell à Ithaca dans l’Etat de New York, témoignant en juin dernier, devant le sous-comité de la technologie de la Chambre des Représentants, il devait déclarer : «S’agissant de la recherche, il existe un fossé troublant sur la fracturation hydraulique car le procédé est si nouveau ; en outre, la moitié de tous les forages ont été réalisés au cours des trois dernières années. Ce qui signifie que les études relatives à son impact ont été réalisées au cours des quatorze derniers mois.» et l’homme de science de pointer les points litigieux méritant une étude approfondie : pollution de l’air par le méthane et l’ozone, contamination des eaux souterraines et de surface, réhabilitation des sites… Les craintes, parmi la population, sont patentes : ainsi l’Etat du Wyoming exige maintenant des entreprises de forage de publier la liste des produits chimiques utilisés lors de la fracturation car «les gens ont le droit de connaître les substances répandues dans leur environnement et auxquelles ils sont exposés ; de plus les médecins dans les services des urgences doivent être informés pour pouvoir éventuellement traiter les patients.»
La Tunisie a besoin d’emplois, diront certains, et le gaz de schiste pourrait donner du travail à nos concitoyens. Un rapport américain en faveur de l’exploitation du gaz de schiste évoque 15 000 emplois pour 3 500 puits, soit moins de cinq personnes par puits. Mais un contre-rapport produit par l’ONG Food and Water Watch affirme que ces chiffres sont surestimés. Un économiste canadien cité par la Coordination des Collectifs du nord de la Loire contre le gaz de schiste obtient 30 emplois par puits, considérant qu’une équipe de 300 personnes peut forer dix puits en un an. Ce chiffre inclut les chauffeurs de camion, les terrassiers… En fait, au cours de la phase d’exploitation, le process est pratiquement automatisé. D’après les chiffres américains, il faut 28 emplois pour surveiller une centaine de puits. On voit ainsi que l’employabilité du gaz de schiste ne peut faire rêver !
Mais, le gaz de schiste peut-il diminuer notre facture carburant? Hélas, non – du moins s’agissant de l’Europe—, conclut une étude réalisée en décembre 2010 par l’Oxford Institute of Energy Studies de Grande-Bretagne. Il est possible que le gaz algérien demeure plus attractif pour nous. Dernier reproche (encore un!) : d’après Fatih Birol, de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), le boom du gaz de schiste aux Etats-Unis a entraîné une baisse de 50% des investissements dans les énergies renouvelables (éolien, solaire). Il tend à perpétuer l’énergie fossile carbonée et donc les rejets de gaz à effet de serre.
Le réchauffement climatique devrait donc continuer avec des conséquences dramatiques pour l’Humanité. Il est cependant vrai que le gaz de schiste, à kilowatts-heures égaux, produit moins de gaz carbonique que le charbon et le pétrole. En outre, c’est la plus souple des énergies : une turbine à gaz peut prendre le relais d’un champ d’éoliennes en quelques minutes. Enfin, on ne peut passer sous silence la question de l’après-production, lorsque les milliers de puits seront épuisés, à l’abandon et que le gaz ou le pétrole libérés continueront leur ascension vers la surface dans des formations géologiques chamboulées et fracassées. Notre pays, face à ces aspects de la fracturation hydraulique, doit prendre des décisions qui engagent l’avenir et les générations futures. Rappelons que le gaz est une richesse que nous n’avons pas produite et que la nature a mis des millions d’années à créer. Elle n’est pas éternelle.
Maintenant que la page du pouvoir personnel et des oukases dictatoriaux est tournée, il nous faut une vision d’avenir et une bonne gouvernance de nos ressources, de toutes nos ressources. A cet égard, seule la transparence est de mise. Une conférence nationale, ouverte aux associations, aux représentants des régions concernées et à des experts n’ayant pas partie liée avec les pétroliers devrait être convoquée et décider du devenir de cette technique dans notre pays… où la question de l’eau se pose avec une particulière acuité. Trésors et eldorado n’existent, hélas, que dans les contes !
Mohamed Larbi Bouguerra
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Cette étude est fort intéressante , mais comme toujours, nous pauvres commun des mortels ne comprenons pas toujours ces guerres entre scientifiques ! A titre d'exemple, j'ai lu des rapports semblables a celui ci concernant le téléphone portable, on nous gave de dangers imminents, de cancers et de la naissance de véritables monstres, qu'en est il ??? Si le gaz de schiste est une bonne affaire, pourquoi mettre les bâtons dans les roues ??
Bel engagement de si El Arbi, tous nos respects. Je saisi cette occasion pour rendre un hommage a Mohamed Balghouthi, un brillant ingenieur Tunisien resident A Grenoble qui a ete le premier a ouvrir le dossier des ressources naturelles en Tunisie et pousser le premier cri d'alarme sur les dangers de l'exploitation du gaz de schiste et pour l'excellent travail qu'il fait pour interpeller et informer par la preuve scientifique l'opinion publique et les decideurs. Il faut ecouter les scientifiques ils sont aussi Tunisiens sinon plus patriotes que la plupart des politiques qui s'epoumonent pour defendre l'indefendable en usant de la langue de bois
Merci beaucoup si Bouguerra pour cet article. De mon côté, j'ajoute que cette ressource naturelle, le gaz de schistes, bien qu'elle manifeste un danger environnemental pour son exploitation, son exploration n'est pas à condamner puisque sans risques. L'avantage pour moi c'est que les résultats de cette exploration peuvent servir pour un meilleur avenir comme base de données, en attendant une découverte de méthodes d'exploitation plus saines et moins coûteuses. De plus, je suggère, si l'exploitation de ces ressources serait impérative, de commencer dans des zones franchement désertiques (ex. l'extrême sud tunisien qui montre à priori des potentialités en gaz de schistes.). Le Kairouanais doit être épargné par ce genre d'exploitation. M. Amouri (ENIS)
L’article du Professeur Bouguerra constitue une incontestable référence. Il se présente comme une synthèse historique et problématique très bien documentée, et fort intéressante concernant l’exploitation du gaz de schiste. Ce travail de recherche documentaire prouve encore une fois que le bilan avantages/inconvénients est pratiquement négatif et défavorable sur tous les plans (humain, écologique, aménagement du territoire). Il pousse à l’attente voire au renoncement à ce type d’exploitation. Si avec ce travail fouillé, la classe politique au pouvoir comme dans l’opposition n’arrive à prendre position sur cette question gravissime alors dans ce cas, il y a problème qu’il faut le résoudre par tous les moyens. Qui est derrière ce silence mortel de nos politiciens ? Je propose au Professeur Bouguerra d’organiser une série de conférences à travers le pays pour apporter ce savoir à la connaissance de la société civile qui aura la responsabilité par la suite de défendre la cause.
Voila un article qui vient enrichir le débat sur le gaz de schiste. Que d’éminents universitaires apportent leur éclairage sur des sujets économiques,sociaux et environnementaux de première importance ne peut que clarifier les idées pour le grand public et de là faciliter à la société civile sa participation constructive dans les grands choix nationaux. Toutefois on ne peut que regretter que les sujets abordés se limitent souvent à ceux qui font la une en occident. Nous avons d'innombrables questions de première importance qui méritent l'attention d’authentiques scientifiques alors que seuls de charlatans auto-proclamés experts internationaux en parlent. On aurait aimé que le projet Sra Ouertane fasse l'objet d'un examen approfondi par ceux qui sauraient réagir quand on annonce un coût de trois millions de dollars pour un million de tonnes par an. Soit un investissement de trois mille dollars par T/an. A t'on idée du cours moyen du phosphate. Un tel niveau d'investissement reflète à coup sûr une complexification du procédé et impact sur l'environnement aussi grave que celui du gaz de schiste sinon plus. On aurait aimé également que de vrais compétences nationales se penchent sur les problèmes posés par les exploitations à ciel ouvert du sud. Le stérile remué pour atteindre les couches phosphatés a voisiné les 150 millions de tonne en 2010. C'est dit-on le tonnage remué par F. de Lesseps pour percer le canal de Suez. Tout ce stérile va dans les ravins les plus proches du site d'exploitation (Maîtrise du coût oblige) Ne peut-on pas trouver un meilleur usage à ce ''stérile''. C'est aux authentiques compétences (surtout les plus jeunes d'entre-elles)à prendre à bras le corps l'ensemble de ces épineux problèmes. Et du coup on entendra moins parler du chômage des jeunes compétences.
heureusement qu'on a découvert ce gisement après la révolution, sinon plusieurs l'auront bouclé, voir bénie son exploitation, ces beni oui oui, qui suivent le vent
Et si toute cette histoire de gaz de schiste n'était qu'un coup de bluff?
On insiste sur la différence entre exploration et exploitation; est ce que le code des hydrocarbures peut priver le cas échéant un titulaire de permis de recherches d'exploiter sa découverte.
Et le bilan carbone dans tout ça? Il est passé de mode!
On achemine l'eau des puits par camions citernes! L'adduction par un réseau de conduites et pompage ne serait-il pas plus économique et plus pratique.
Ne serait-il pas plus économique de chercher à récupérer les gaz des torches qu'on brûle des puits de pétrole?
Après les dégâts du phosphogypse voila qu'on doit se préparer à ceux des eaux de rejet du gaz de schiste.
@ Toi si curieux. Ce n'est que dans la cadre de la conférence nationale proposée par si Med Larbi qu'on peut valablement trancher
les richesses naturels est un don de la nature, nous devrions en profiter autant que d'autres pays profitent du pétrole,du gaz et j'en passe,...uand à ceux qui prétendent que ce gaz est un danger pour le citoyen, je répond qu'il n'y a pas plus grand danger que le nucléaire, pourtant tout les pays du monde s'y intérressent et grand nombre d'entre eux en dispose et en grande quantité, les risques existent mais ils sont mineurs et d'ailleurs pas plus important que les risques existants dans d'autres domaines notamment minniers, alors arrétez de pleurnicher pour empécher l'Etat de disposer de ses richesses naturelles il y va de l'intérêt national et d'un avenir meilleur pour le pays.
C'est épouvantable, effrayant : que valons-nous aux yeux de ces compagnies rapaces qui font ce qu'elles veulent de nous et de nos ressoures naturelles sans que nous ayons les moyens de contrôler leurs activités ? Et dans ce contexte hyper-alarmant, il se trouve des irresponsables pour délivrer des autorisations qui le dépassent !
Je vous remercie beaucoup Si Larbi pour votre engagement. Comme toujours, vos interventions sont aussi percutantes que convaincantes. J'aurais quand-même aimé trouver dans votre article une mention aussi sur les autres plaintes ( il n'y en a pas que celles émanant des scientifiques). En effet, il y a eu de nombreuses manifestations de refus, souvent virulentes, de la part des la société civile telles que des Associations de défense de la nature dans des pays comme le Canada, la France et la Tunisie, notamment. Si bien qu'en France le gouvernement actuel vient de décider le refus d'accorder des permis d'exploitation et d'engager dans le cadre de l'Europe Unie des programmes de recherche en vue de mettre au point de nouvelles techniques d’extraction du gaz de schiste, fiables et respectueuses de l'environnement. Ces pays cherchent ainsi à préserver l'avenir de leurs générations futures. Pourquoi pas nous?
Je crois qu'il y a des gens qui ne veulent pas que Kairouan sera un pôle industriel et scientifque et à la place du gouvernement je ferme ce dossier définitivement.
En france, nous combattons vivement l'extraction des gaz de schistes et des permis ont été suspendus. En tunisie, vous avez le soleil. Pourquoi prendre le risque d'une pollution des nappes fréatiques. Voir un film canadien "Gazland" l'eau s'enflamme à la sortie d'un robinet dans une maison, les habitants sont désespérés, le paysage massacré