secteur informel et libéralisation financière en Tunisie
La politique de libéralisation, vivement recommandée par les institutions de Bretton Woods, a-t-elle apporté une solution aux problèmes de pauvreté et des travailleurs informels ou au contraire a-t-elle encore aggravé ces derniers ? Le chercheur Slim Ayari s’y est profondément penché dans le cadre d’une thèse en sciences économiques intitulée «Impact du micro-crédit sur le secteur informel en Tunisie dans le contexte de la libéralisation financière », récemment soutenue à l’Université de Versailles Saint-Quentin.
Depuis la fin des années 80, date de mise en place des programmes d'ajustement structurel, la Tunisie, souligne-t-il, a assisté à de multiples mutations sociales notamment le gonflement de l'informel malgré les efforts de lutte contre l'exclusion sociale via des instruments financiers à savoir les programmes de micro-crédit destinés à la création de sources de revenus pour la population la plus démunie.
L’analyse de la littérature constate que les activités informelles urbaines sont une sorte de « zone tampon » dans le sens où elles absorbent les surplus de travailleurs, les forment, leur assurent un revenu minimum et répond aux besoins essentiels. C'est le secteur de la survie. Les analyses dualistes les considèrent comme un surplus de main-d'œuvre.
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