Slaheddine Maaoui

Loin des feux de l’actualité bien qu’il soit au cœur des médias, Slaheddine Maaoui, préside depuis bientôt deux ans, aux destinées de l’Union de Radiodiffusion des Etats Arabes (ASBU) basée à Tunis. A 58 ans, ce juriste de formation a consacré toute sa carrière, durant près de 35 ans, à la communication, sous toutes ses formes.

De brillant journaliste au quotidien "La Presse" dont –il finira par en devenir PDG (du début des années 1970 jusqu’en 1989), à Ambassadeur à Ryadh (de 2002 à fin 2007), avant de prendre ses nouvelles fonctions multilatérales arabes, il a toujours porté, en sacerdoce, la noble et digne mission de promouvoir la Tunisie, ses valeurs, son intelligence et son image.

Tour-à-tour, patron de la Radio-Télévision Tunisienne (1989-1991), Conseiller Principal auprès du Président de la République (1991-1992), Directeur Général de l’Agence Tunisienne de Communication Extérieure (1992-1995), Ministre du Tourisme et de l’Artisanat (1995-2001), puis Ministre Délégué auprès du Premier Ministre, chargé de la Communication, des Droits de l’Homme et  des Relations avec la Chambre des Députés (2001-2002), avant de partir Ambassadeur en Arabie Saoudite, il a toujours fait preuve, en toute modestie et abnégation, d’un réel dévouement à sa tâche. Auprès du Président Ben Ali, il s’est abreuvé de nobles valeurs.
  
Esprit ouvert et souci de l’efficience
 
L’abord agréable, l’esprit journalistique toujours éveillé et une grande culture internationale : le tout, dans une grande courtoisie qui s’exprime avec élégance et dans le respect de l’autre. Candidat de la Tunisie à la Direction Générale de l’ASBU, il a été unanimement coopté, en décembre 2006, par les représentants des Etats Arabes, en confrère chevronné, alliant la double compétence de la diplomatie et de la communication. A ce poste, il faut le rappeler, il succède à deux brillants prédécesseurs, Raouf El Basti et Abdelhafidh Harguem qui avaient laissé une marque indélébile.
 
A peine en poste à la tête de l’ASBU, début janvier 2007, Slaheddine Maaoui s’emploie à apporter sa contribution à la consolidation de cette organisation phare de la Ligue des Etats Arabes. Quatre grandes préoccupations accaparent son attention : comment lui donner plus de visibilité afin qu’elle soit  plus attractive (et mieux désirée par ses membres) ? Comment accroître son utilité et son efficience? De simple Union d’organes officiels des états membres (l’idée avait germé en 1955 à l’apogée de la radio, pour se concrétiser en 1969, au début de la télévision), à embrasser aujourd’hui le foisonnement de pas moins de 530 chaînes TV satellitaires, pour la plupart appartenant au secteur privé : le paysage médiatique a complètement changé, le ton aussi.
 
Diffusées par 24 organismes gouvernementaux et 226 organismes privés, ces chaînes, dont la plupart émet en clair, diffusent quelques 130 chaînes générales et 390 autres thématiques. Peut-on continuer à ignorer cette réalité ou, au contraire, l’intégrer ? Les ministres arabes de l’Information y ont adhéré et c’est ainsi que l’ASBU a été lancée sur cette nouvelle voie et engagée à rallier en son sein le plus grand nombre possible de stations radio et chaînes TV privées.
 
A nouveau paysage, nouvelles perspectives
 
Sage et heureuse décision, mais qui engendre de nouvelles approches et restructurations, tout en posant de cruciales questions d’éthique, de régulation et de droits de retransmission. Evidemment, l’ASBU, tient à ses fondamentaux professionnels et technologiques qui ont jusque-là soudé ses rangs et créé sa valeur ajoutée. Le système d’échange d’informations (Centre à Alger), les activités de formation et de perfectionnement (Centre à Damas), l’ingénierie de la production et surtout de la diffusion, la retransmission des grands évènements, et l’achat groupé des droits sportifs : autant d’actions majeures dont elle s’acquitte avec brio. Même, si en matière de football, elle se trouve confrontée à une surenchère des droits de la Coupe du Monde qui mettent les prix hors de portée des états-membres, à des montants qui dépassent l’entendement.
 
L’ASBU conserve quand-même les Jeux Olympiques et la dernière édition de Pékin 2008 a démontré ses compétences dans les retransmissions commentées en directs et les multiples émissions quotidiennes. Sur tous les fronts, droits, contenus, technologies, formation et innovation, les débats se multiplient à la hauteur des enjeux. C’est dire donc l’ampleur des questions qui se posent aujourd’hui sur le bureau du Directeur général de l’ASBU.
 
La maison de l’audiovisuel arabe
 
Un grand réconfort, ce magnifique nouveau siège, initié en plein cœur du Centre Urbain Nord de Tunis, sur l’axe routier de l’aéroport, sous le mandat de M. Abdelhafidh Harguem et inauguré, il y a un an, le 16 novembre 2007, par le ministre des Affaires Etrangères, M. Abdelwaheb Abadallah. En tant que chef de la diplomatie tunisienne et étant, lui aussi, un homme de Communication, il en était doublement fier.
 
En pleine zone de choix où se côtoient organisations arabes (Al Cawtar, Alecso, etc.) et nombre de chancelleries (Qatar, Turquie, etc.), c’est une superbe bâtisse moderne et fonctionnelle, en verre et acier argenté, dotée d’auditorium et de salles de réunions, ainsi que de bureaux et locaux techniques intelligents.

Ces cimaises sont habillées par de magnifiques tapisseries et gravures de Ali Trabelsi. ce sont ses dernières oeuvres, créées spécialement pour l'ASBU, juste avant sa  dispartion, ce qui leur confère, comme au siège, une valeur aditionnelle.  Un siège qui donne à l’ASBU sa véritable dimension de grande organisation arabe, ancrée dans le XXIème siècle et dédiée au professionnalisme et à l’efficience.

 
 Depuis son inauguration, les ballets des voitures ne s’arrêtent : officiels et experts, arabes et étrangers affluent en meetings, forums et séminaires pour débattre de diverses questions. Rien qu’en ce début de novembre 2008, on relève une série de réunions en commissions techniques spécialisées pour l’évaluation des différentes activités de l’ASBU.
 
 
 
Fin octobre 2008, Conférence sur les services multimédias, avec la participation de l’Union internationale des télécommunications (UIT) ainsi que des représentants d’organismes arabes de la radio et de la télévision. Mais aussi, une conférence sur ''les défis de l'information satellitaire arabe'', signature d’accord avec de nouveaux membres tels que Al Jazeera Childrens et Al Wtan (Koweit), soutien technologique à la télévision soudanaise et autres festivals, manifestations et assemblées.
 
 
 
Slaheddine Maaoui est bien loin d’une sinécure. Avec le même dévouement qui a toujours été le sien, il s’attelle à la tâche, chaque jour avec davantage de conviction, d’enthousiasme et de sagesse. Dans cette galaxie médiatique complexe et compliquée, son sens de la responsabilité et sa compétence s’avèrent précieux.

 

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6 Commentaires
Les Commentaires
Bedhiafi Mondher - 19-11-2008 16:13

Excellent portrait, bonne continuation.

lotfi.k - 04-12-2008 10:26

Un grand Monsieur que notre tourisme ne cesse de languir.

Talha Husseini - 17-12-2008 08:38

Si Slah, que j\'ai connu alors qu\'il était au Journal La Presse puis Ministre du Tourisme est une personne compétente dont j\'appréciais les hautes qualités morales et la simplicité dans les contatcts. A travers votre site , je lui transmets un grand bonjour. Talha Husseini- DGH Hotel Hasdrubal Hammamet - Tunisie

dimeglio - 01-01-2009 11:59

modestie,devouement,culture,compétence,courtoisie, élégance,je confirme.

zouhair ben jemaa - 09-01-2010 18:20

j'ai eu le privilège de connaître slah maaoui depuis 1987 et je ne peux m'empêcher de témoigner que slah est le comis de l'état exemplaire, droit honnête et intègre. il voue un amour sans limite à son pays et à 58 ans il ne faît que commencer à faire bénéficier les autres de sa très longue expérience je lui souhaite longue vie et beaucoup de bonheur

Jelidi Ahmed - 13-04-2010 22:13

J'ai eu l'honneur de connaître Si Slah Maaoui en 1974 c'est le grand journaliste, responsable et la perle du Journal La Presse de Tunisie, où j'ai travaillé en qualité de Dactylographe au service Rédaction. C'est une personne idéale. En 1992 je l'ai vu dans mon rêve : Si Slah à Kélibia ma ville natale debout devant une série de jolies jeunes femmes alligné l'une à côté de l'autre, une de ces femmes est avancé vers lui et elle lui a donné un dossier........... puis il m'a dit aurevoir, mais au lieu de rentrer par la route principale, il a prit par sa voiture une autre route qui mène à Tunis et le soir du même jour au Téléjournal Mr Slah Maaoui est Directeur Général de l'Agence Tunisienne de communication Extérieure. J'espère pour Si Slah l'excellente et parfaite santé et la longue vie.

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