Charité bien ordonnée commence par soi-même
Depuis l’indépendance, de gros efforts ont été déployés par les municipalités pour honorer les hommes et les femmes qui ont marqué l’histoire de notre pays et de l’humanité en donnant leur nom à des artères de leurs villes respectives.
Enfin, une remarque à l’attention des édiles de l’Ariana : la plupart des rues d’Ennasr2 portent des noms puisés dans l’Histoire arabe ancienne qui, pour la plupart, n’évoquent rien pour le Tunisien moyen alors qu’il existe des centaines de savants et de jurisconsultes tunisiens méconnus qui mériteraient d’être honorés. Il ne faut pas aller très loin pour les trouver. Il suffit de consulter le livre du grand historien tunisien, H.H. Abdelwahab, « KITAB EL OMR ».Il contient une liste impressionnante de savants tunisiens qui ont droit à la reconnaissance de leur patrie et dont les noms ne dépareraient pas nos rues.
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Je vous remercie pour cet article où vous traduisez éloquemment mes pensées et j?espère que vos propositions soient réalisées. En effet, cela va refléter notre identité, maximiser les sentiments de fierté chez nos jeunes et constituer un geste de reconnaissance envers tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à la construction de ce pays, en plus être aux diapasons des évolutions géopolitiques. M.M.B.Y
bien dit Taoufik ! La Tunisie gagnerait beaucoup à être fière de son passé et de son histoire qui sont si méconnus.Je suis sûr que bon nombre seraient surpris si on leur racontait l\'histoire de la Tunisie, ses origines et ses hauts faits !
Merci, Berto! Toujours aussi attaché à ta Chère Tunisie.Juste une précision, ce blog est posté par mon ami Abdeljélil... qui, d\'ailleurs, apprecie beaucoup ta réaction. Amitiés, Berto.
J\'ai beaucoup aimé le blog \"Charité bien ordonnée...\" . Je suis né et j\'ai passé toute mon enfance dans une maison située dans une petite rue qui porte le nom de Scipion. Je n\'ai pas tardé à découvrir que celui-ci était le général romain qui a battu notre grand Hannibal. J\'espère qu\'un jour la Municipalité de Sfax redonne à cette rue le nom d\'un Sfaxien qui a participé à la lutte contre le colonialisme.
J\'approuve ta lecture. Toutefois, par quel droit moral et historique la Mairie de l\'Ariana - par exemple - se permet de changer les noms accordés depuis des dizaines d\'années, parfois même d\'avant l\'Indépendance, à des artères, grandes et petites, en hommage à d\'illustres personnalités historiques de la Tunisie à l\'instar de la \"Kahenna\" (La Prêtresse\"). N\'était-il pas plus judicieux de ns débarasser des \"Rues numérotées\" en leur accordant des \"noms propres\" de héros de la première comme de le dernière heures ? A bon entendeur, salut ! Mahmoud Nelle Ariana
Merci Si Hamed de votre intérêt pour cette rubrique. Le cas que vous citez n?est, malheureusement, pas isolé.Il ya quelques années, il y avait, du côté du quartier Lafayette à Tunis, une rue qui portait le nom de Caton, ce sénateur romain de triste mémoire. Tous ses discours au Sénat se terminaient par cette phrase «Delenda Cartago est», ce qui signifie en bon français, il faut détruire Carthage. Il a fallu attendre la fin des années 70 pour que cette rue change de nom pour devenir rue Hasdrubal. Le peuple tunisien n?est pas chauvin. Depuis Térence, un autre carthaginois illustre, il a fait sienne sa devise « je suis homme et rien de ce qui est humain ne m?est étranger ».Tous les grands hommes, quelle que soit leur origine, ont droit à sa reconnaissance. Mais cette ouverture d?esprit ne doit pas aller jusqu?à honorer nos ennemis ou à oublier nos hommes illustres.
Je suis devenu un lecteur régulier du site. J\'ai bien sûr lu le blog: \"Charité bien ordonnée...\".Tu cites Paris en exemple, mais Paris ne serait pas Paris sans le Pont d\'Iéna, de l\'Alma, rue de Liège, rue d\'Amsterdam, rue d\'Athènes, rue de Parme, rue de Constantinople, Avenue Franklin Roosvelt... Enfin tout ce ci me rappelle cette phrase d\'un grand humoriste français (Alphonse Allais, je crois?) qui, en viste à Londres, s\'est exclamé: \"C\'est curieux ici, tous les noms de lieux portent des noms de défaite: Waterloo, Trafalgar Square, etc.\".
Merci pour cet article.La fin m\'inspire ce commentaire:ce droit à la reconnaissance de la patrie n\'est inscrit nulle part;ni dans notre mémoire ni dans nos comportements ni même dans notre constitution.Nous avons bcp à faire en ce sens.S.M
je trouve que le sujet est très intéressant car il touche directement notre culture et la manière dont nous percevons nos rues, et notre tunisie et la manière avec laquelle on s\'approprie notre espace. En effet, il faut que \"l\'animation urbaine\" exprime notre identité culturelle riche en matière de signes et de symbolisme. c\'est une tâche qui doit être assurée par la collaboration de spécialistes en urbanisme, en architecture et communication. Azza