News - 02.01.2009

11 mesures pour l'emploi: le plan de l'espoir

Y a-t-il un signe plus fort ? En réservant la première activité, du premier jour de reprise de travail en ce début nouvel an 2009, à un Conseil Ministériel consacré à l’Emploi, le Président Ben Ali réitère son engagement en faveur de cette grande cause et sa volonté de lui trouver des solutions profondes et appropriées. Priorité à l’Emploi, priorité à la Jeunesse. Les 11 mesures décidées, s’avèrent concrètes, structurantes et répondant aux attentes.

1. Mettre en place un programme spécifique au profit des diplômés de l'enseignement supérieur en chômage de longue durée avec la prise en charge par l'Etat des frais de formation à l'insertion, l'octroi d'une prime de 1000 dinars aux entreprises qui recrutent cette catégorie et la prise en charge par l'Etat des cotisations sociales, durant sept ans par échelonnement, en plus de la prime que fournit ce programme aux bénéficiaires. Des fonds de 18 millions de dinars seront consacrés à cet effet, pour l'année 2009.

2. Augmenter les indemnités octroyées aux bénéficiaires des programmes de l'emploi parmi les diplômés de l'enseignement supérieur de 107 à 150 dinars.

3. Restructurer les mécanismes de la politique active de l'emploi en 6 programmes qui prennent en considération les spécificités des catégories concernées et les possibilités d'insertion, tout en simplifiant les procédures pour bénéficier de ces mécanismes.

4. Lier l'adaptation et la reconversion des bénéficiaires des programmes d'emploi à l'insertion au sein des entreprises, avec la prise en charge par l'Etat du coût de l'adaptation nécessaire.

5. Conférer des attributions accrues aux régions dans la conception et la mise en œuvre des programmes d'emploi dans le cadre des contrats-programmes annuels avec les conseils régionaux. Des crédits de 125 MD seront alloués en 2009 pour la mise en œuvre de ces programmes.

6. Améliorer les services rendus par les bureaux de l'emploi et les rapprocher des demandeurs d'emploi et des entreprises, avec la création d'un centre d'appels avec le numéro 2121 pour fournir des services d'information et de consulting, et de bureaux d'emploi mobiles pour couvrir toute la République.

7. Créer des cellules d'insertion au sein des institutions universitaires et de formation professionnelle pour aider à l'insertion des diplômés.

8. Accélérer la mise en œuvre des programmes d'investissement dans les secteurs porteurs, tels que les technologies de l'information et de la communication, les services de santé, du tourisme et du transport, ainsi que les services de la logistique, les services destinés à l'entreprise, les prestations de santé, ainsi que les services d'offshoring.

9. Mieux exploiter les opportunités d'emploi à l'étranger, grâce à la dynamisation de la coopération technique.

10. Augmenter la capacité de formation en mastère professionnel spécialisé.

11.  Accroître l'effectif des jeunes orientés vers la formation professionnelle et l'enseignement technique.
Attentif à la mise en œuvre, le chef de l'Etat a recommandé d'assurer le suivi de la réalisation de ce programme et de présenter des rapports périodiques à son sujet, de manière à garantir la réalisation de ses objectifs avec l'efficacité requise.

Une stratégie mûrement réfléchie

Un premier signal avait été donnée, le 7 novembre 2008, lorsque sur la base des résultats de la Consultation Nationale, le Chef  de l’Etat avait ordonné « d’entreprendre une réforme approfondie de la politique active de l’emploi, afin de mieux l’orienter en direction des catégories qui sont en butte à des difficultés spécifiques d’insertion, et d’élaborer un programme pour hisser la qualité des services des bureaux d’emploi au niveau des normes en vigueur à l’échelle internationale, et  consolider ainsi leur aptitude à faciliter les opérations d’insertion des demandeurs d’emploi dans la vie professionnelle. ». Décision était également annoncée ce jour-là, « d’établir des programmes spécifiques à l’intention des demandeurs d’emplois parmi les titulaires de diplômes de l’enseignement supérieur, dont le chômage perdure, et cela en partenariat avec les entreprises économiques et le tissu associatif, en vue de leur dispenser des qualifications et une formation, de favoriser leur embauche ou de les aider à créer des projets. Les jeunes qui bénéficieront de ces programmes seront accompagnés et encadrés jusqu’à leur insertion dans le marché de l’emploi. »

Moins de deux mois seulement après, la nouvelle réforme prend forme, assortie d’un plan d’action détaillé et d’échéances très rapprochées. Ce qui change le plus, c’est d’abord l’approche conceptuelle et opérationnelle, désormais pro-active, avec notamment des leviers de poids.

Les points forts de ces décisions sont multiples

Programme spécifique pour les demandeurs d’emploi de longue durée parmi les jeunes diplômés : 18 MD sont consentis pour les reconversions, avec la prise en charge des cotisations sociale et une bonne incitation aux employeurs de 1000 D par recrutement confirmé.

Regroupement en 6 programmes seulement des différents mécanismes et filières qui étaient à plus de 50 : une grande simplification qui permet plus de visibilité et moins de procédures, donc utilisation à bon escient. 

Revalorisation de l’Indemnité de stage d’initiation à la vie professionnelle, servie par l’Etat, pour la porter de 107 à 150 D par mois : Quand on sait que plus de 36 000 jeunes ont bénéficié de ces SIVP, on mesure l’impact de cette mesure pour les nouveaux bénéficiaires qui verront ainsi leur quotidien nettement amélioré et leur dignité préservée. Le complément à verser par l’employeur ne saurait être moins conséquent.

Qualifications professionnelles: encourager l’orientation vers les filières professionnelles et augmenter la capacité d’accueil en mastères spécialisés procurant les qualifications demandées et ouvrant la voie à l’emploi, aujourd’hui et demain.

Implication des régions: Qui mieux que le Conseil régional pour apprécier l’état des potentialités et des besoins en ressources humaines, recadrer les plans de l’emploi, soutenir les filières de formation appropriées à chaque gouvernorat ? Plus de pouvoir donc aux régions, mais aussi, plus de responsabilité, avec cependant le soutien de l’Etat qui y consacre, malgré ces temps difficiles pas moins de 125 MD, rien que pour l’année 2009.

Mobilité, Proactivité. Un centre d’appel pour répondre aux demandeurs d’emploi et aux employeurs, des agents mobiles qui sillonneront imadats et délégations,  micro-ordinateurs en mains, connectés via internet aux bases de données, prospection intensive auprès des entreprises, avec à la clef, conseils en recrutement et incitations. Les Bureaux de l’Emploi iront chasser chaque recrutement possible, un à un, s’il le faut. Aucun effort ne sera épargné. Pas besoin d’effectifs supplémentaires et de locaux additionnels, l’introduction des TIC dans la gestion, le recours à la téléconsultation des offres et au traitement informatique des candidatures, permettront de désencombrer les bureaux et de dégager plus de temps aux Agents pour qu’ils se consacrent davantage au conseil, à la prospection et au placement.

Cellules d’emploi

Le concept des cellules d’emploi dans les centres de formation professionnelles et établissements universitaires est porteur. D’abord, il aide les candidats à préparer leurs démarches, établir leurs dossiers, traquer les offres, se préparer aux interviews, mettre en valeur leurs talents et décrocher le poste. Mais, aussi, et vis-à-vis, des recruteurs, il établit un contact direct avec tout le vivier constitué par les candidats et l’ensemble des anciens élèves dans une sorte de réseau opérationnel en faveur de l’emploi. Et nous savons tous l’importance que prennent les réseaux dans le recrutement, mais encore dans l’insertion professionnelle, l’encadrement et le perfectionnement.

La voie de l’espoir

Il faut le reconnaître, la remise à plat engagée dans le cadre de l’évaluation a révélé d’une part des circuits obsolètes et, d’autre part, des gisements d’emploi à explorer intensivement. Certes, le taux de chômage a pu être contenu à 14% en 2008, mais avec certaines disparités inévitables au détriment de la gent féminine, de certaines localités, et surtout des titulaires de diplômes de l’enseignement supérieur, du fait de l’accroissement continu, d’une année à l’autre, du nombre des diplômés universitaires.

Les 80 000 emplois créés jusque-là par an, avec  une  multiplication  par  5, durant la période 1987-2007, du nombre des recrutés parmi les diplômés de l’enseignement supérieur, relèvent d’une grande prouesse au vu de la modestie des ressources disponibles et de la conjoncture économique, aggravée ces mois-ci par la crise internationale.

"Placé au cœur de la stratégie de développement, l’emploi est en fait, l’incarnation de la solidarité effective. Il ne relève pas uniquement de la responsabilité de l’Etat, il incombe également au comportement citoyen de tout un chacun", nous rappelle un analyste averti. A cet effort soutenu doit venir en appui, l’initiative des investisseurs, petits et grands. Créer un emploi, c’est ouvrir la voie de l’espoir face à un jeune et immuniser la société. Le plan décidé ce jour par le Chef de l’Etat, insuffle espoir, galvanise les énergies et redonne confiance à notre jeunesse en son avenir.

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2 Commentaires
Les Commentaires
aymen - 04-01-2009 12:00

voila c'est bien !!! bonne continuation

Tarek Saidi - 06-01-2009 09:44

Des décisions qui donnent plus d’espoir et de chance à nos jeunes pour s’intégrer à la vie professionnelle. En plus, je pense qu’avec l’arriver du troisième opérateur en Télécommunication cette année suite à l’appel d’offre international du ministère des technologies et de la communication pour l’obtention d’une licence en 2G,3G et le fixe, et aussi avec le démarrage du grand projet « SAMA DUBAI », on peut espérer mieux pour la création d’emploi.

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