Retraite à 65 ans et plus pour les professeurs universitaires...
Porter l’âge de la retraite à 65 ans avec possibilité de maintien en activité jusqu'à 70 ans pour les professeurs de l’enseignement supérieur: la bonne nouvelle est venue a travers un projet de loi portant des dispositions exceptionnelles, examine ce matin en Conseil de Ministres réuni sous la présidence du Chef de l’Etat.
Le projet, précise le communique du Conseil, fixe l'âge de la retraite à soixante cinq ans pour les professeurs de l'enseignement supérieur et les maîtres de conférences dans les institutions universitaires et les institutions de recherche scientifique ainsi que pour les professeurs hospitalo- universitaires et les professeurs agrégés hospitalo- universitaires.
Le projet prévoit également la possibilité de leur maintien en activité par décret, jusqu'à l'âge de soixante dix ans au maximum.
Ce projet répond aux besoins urgents des universités tunisiennes, des institutions de recherche scientifique et des institutions hospitalo-universitaires en professeurs expérimentés et de haute compétence pour l'enseignement et l'encadrement, et ce eu égard au nombre croissant des institutions universitaires et à l'augmentation considérable du nombre d'étudiants ainsi qu'au souci d'assurer la qualité de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique dans les différentes disciplines.
« En attendant d’avoir d’autres précisions sur le projet de loi, déclare un Chef de Département à l’Université de Tunis interrogé par Leaders, on ne peut que se féliciter de cette mesure à marquer au coin du bon sens tant qu’elle évitera une hémorragie dont pourraient pâtir nos insitutions universitaires, de recherche et hospitalières. Ce n’est pas sans douleur que nous étions tenus chaque année de nous séparer d’éminents confrères, atteints par la limite d’âge, alors qu’ils sont encore en pleine force de contribution et en mesure de faire profiter la communauté nationale de leur savoir et de leur expertise.»
Pour un spécialiste en management des ressources humaines de haut niveau, le renforcement du taux d’encadrement ouvre en fait de nouvelles perspectives, puisqu’il fournit en nombre nécessaire, les qualifications requises pour la création de nouvelles équipes, bien structurées, surtout dans un pays en plein développement qui consacre une partie importante de son budget a l’enseignement supérieur et a la santé.
«En espérant que les élus de la Nation se penchent rapidement sur cette initiative pour la faire aboutir dans sa forme finale, souligne pour sa part un Professeur de Médecine, c’est sans aucun doute une mesure bénéfique qui portera immédiatement ses résultats probants. Plus nombreux sont les professeurs universitaires, mieux progressera la recherche et se renforcera la qualité de la formation. Avec l’extension du système universitaire qui s’étend désormais à l’ensemble du pays, la multiplication des laboratoires, centres et unités de recherche scientifique, dans tous les domaines, et les nouvelles ouvertures d’hôpitaux et de services, nous avons grandement besoin de toutes nos ressources. Déjà, nous subissons la concurrence de nombreux pays étrangers qui ne cessent d’attirer à prix forts et conditions mirobolantes, nos médecins, chercheurs et universitaires. La Nation a tant sacrifié pour les former et nous ne saurions les sacrifier trop tôt. Aujourd’hui, il n’est pas facile de former un agrégé, un maitre de conférence, un chef de laboratoire, un professeur. Sans oublier, qu’avec la stratégie de développement des activités de services en matière de soins de santé et la volonté de faire de la Tunisie une plateforme médicale dans la région, nous devons pourvoir les compétences indispensables.»
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Merci pour la bonne nouvelle. Espérons que nous soyons à la hauteur des attentes.
\"Ce n’est pas sans douleur que nous étions tenus chaque année de nous séparer d’éminents confrères, atteints par la limite d’âge, alors qu’ils sont encore en pleine force de contribution et en mesure de faire profiter la communauté nationale de leur savoir et de leur expertise.» Non, puisque la loi permet le maintien en activité au-delà de 60 ans, alos que l\'on s\'empresse à se séparer dès la \"limite d\'âge\"!! de ceux qui ont passé parfois 40 ans de leur vie dans l\'enseignement, pour les remplacer par leurs anciens étudiants. De quelle douleur parle-t-on
"La bonne nouvelle" mais vous n'êtes pas bien ou quoi ????
Si l'on considère que, d'après les statistiques tunisiennes, une personnes née avant les années 1972, donc comme la majorité des MC et Profs actuels, l'espérance de vie est d'environ (max) 57 ans, on se demande ce que cherche ce projet de loi. Peut-etre a regler un peu des problemes des paiements des retraites ? Sachant que d'autres statistiques ont etabli que la duree de vie des scientifiques est ecourtee de 10 ans par rapport à la population moeyenne... Bien sur tous les corps de metiers du superieur sont touchés.
Je vois dans ce passage de l'âge limite pour liquider sa retraite de 60 à 65 ans (70 ans par décret) une bonne nouvelle pour les caisses de retraite (Voir réforme des retraites en France : déc 2008).
je pense que l'on donner le choix pour sortir à la retraite à 65ans je pense que chacun de nous mérite de profiter de la vie après 30 ans de travail!
La retraite de tout le corps enseignant doit être portée à 65 ans. Comment peut-on faire partir à la retraite des cadres à l'apogée de leurs activités. Notre pays en a besoin!
La retraite à 65 ans ne doit pas être accordée à tous les Professuers et Maîtres de Conférences, mais uniquement à ceux qui ont une eu au cours de leur carrière une riche activité scientifique et pédagogique. Que va apporter à l'Université le maintien en activité d'un enseignant qui n'a assuré l'encadrement que d'un ou deux DEA ou thèse(s)avec l'aide de l'étranger, juste pour justifier d'une activité de recherche, nécessaire au passage au grade supérieur. Une fois cette barrière franchie, il s'est contenté d'assurer des cours sans se poser des questions sur l'avenir de sa spécialité à l'Univsersité. N'est-il pas plus logique de l'obliger à prendre une retraite anticipée et d'embaucher à sa place un jeune dynamique, pour former sur place la génération qui assurera la relève ? Plusieurs jeunes Tunisiens de valeur continuent à faire avancer à grands pas la science dans les pays occidentaux pendant que chez nous des universitaires formés il y a quelques décennies se contentent de dispenser des cours sans se soucier du progrès et de l'avenir de la Science dans notre pays. Est-ce comme ça que nous pourrons avancer? Nous devrions nous inspirer de la politique de certains pays qui consiste à recenser leurs scientifiques à travers le Monde et à les inviter à intégrer le pays natal en leur promettant des moyens substantiels. Le père de la Chimie du solide en France, qui est juif, m'a raconté que les israéliens lui ont proposé à plusieurs reprises de s'installer en Israel, moyennant finance, mais il a refusé. Pourquoi ne pourrait-on pas faire de même avec les scientifiques tunisiens et inciter les plus valeureux à retourner au Pays, en y mettant le prix? Ce n'est que comme ça que la Science pourra faire chez nous un grand pas en avant, et ce n'est sûrement pas en maintenant en activité pour quelques années supplémentaires des universitaires qui ont fait preuve de leur désintérêt pour la Science dans notre Pays.