Comité de Haut niveau pour les Sciences et la Technologie : Mission et composition
Consolider les activités relatives à la haute technologie, renforcer les compétences tunisiennes en la matière et susciter des stratégies et projets innovants : tels sont les principaux objectifs du Comité de Haut niveau pour les Sciences et la Technologie qui vient d’être créé à l’initiative du Chef de l’Etat. La première réunion, tenue samedi sous la présidence du Premier Ministre a donné le coup d’envoi d’une mission qui s’annonce fort prometteuse.
Présidé par M. Mohamed Nabli, ancien ministre de l’Environnement et chercheur émérite, avec pour vice-président, Mohamed Frikha (X-Sup.Telecom, président de Telnet), le comité réunit d’ores et déjà une brillante équipe de spécialistes dans diverses disciplines, basés en Tunisie et à l’étranger. On y retrouve notamment Salah Hannachi, Amor El Abed, Hakim Karoui, Riadh Sifaoui, Mehdi Houas, Rifaat Chaabouni, Badredine Ouaïli, et d’autres.
Une mission à haute valeur ajoutée
La mission essentielle du comité, apprend Leaders, est de proposer les stratégies requises en matière de développement technologique multisectoriel pour faire de la Tunisie une plateforme technologique évoluée.
Il contribuera particulièrement à :
- Définir les actions à mettre en œuvre en termes de formation, de recherche, d’infrastructure de financement et de promotion.
- Promouvoir les projets innovants et à fort contenu technologique dans le cadre notamment de partenariat public-privé. Les secteurs concernés à ce stade sont les technologies de l’information et de la communication, l’électronique, la bio-technologie, l’énergie renouvelable et l’agro-alimentaire.
- Favoriser la diffusion technologique dans les différents secteurs
- Etablir un réseau de compétences tunisiennes résidents en Tunisie ou à l’étranger à l’effet d’animer un échange d’idées et d’informations à même de favoriser le renforcement de la capacité d’investissement, de production et d’exportation dans les activités ayant un contenu technologique élevé.
- Favoriser le partenariat stratégique avec les pays avancés dans le domaine technologique.
Ouvert et consultatif, il s’enrichira par les avis et la contribution des compétences scientifiques et technologiques, les décideurs du secteur public et du secteur privé et les partenaires potentiels dans les pays développés. Aussi, il bénéficiera de l’appui des organismes publics compétents en la matière en l’occurrence l’Institut d’Economie Quantitative et l’Agence de Promotion de l’Industrie.
Pour bien intensifier sa contribution, le comité haut niveau multipliera réunions en groupes restreints et grandes séances et permettra à ses membres installés à l’étranger de participer aux travaux par visio-conférence.
3 axes principaux
Le Premier ministre, M. Mohamed Ghannouchi avait expliqué devant les membres du comité que la promotion des secteurs à haut contenu scientifique et technologique exige la mise en place d’un plan cohérent fondé sur trois axes principaux qui sont l’existence des ressources humaines spécialisées, l’instauration d’une infrastructure de base adéquate et une politique incitatrice adaptée.
- Ressources humaines, la mise en place d’activités high tech exige la consolidation des spécialités scientifiques et technologiques et l’amélioration de la capacité de formation dans l’ingénierie. Trois écoles supérieures ont été créées, à cet effet, ce qui devrait permettre d’augmenter le nombre des diplômés en ingénierie de 4.500 en 2008, à 7.000 en 2011. Cet effort ne se limite pas au secteur de l’ingénierie seulement, mais touche aussi, toutes les spécialités scientifiques et technologiques, ce qui est de nature à consolider l’économie du savoir et les activités high tech.
- Infrastructure de base technologique : création des pôles technologiques et aménagement de nouvelles zones technologiques, en plus du grand projet d’investissement que compte créer un des investisseurs des pays du Golfe en Tunisie, ’’Tunis Telecom City’’, un projet spécialisé dans les activités high tech. L’arrivée d’un troisième fournisseur de téléphonie fixe et mobile de la 2e et 3e générations est significative.
- Politique incitative : la législation sur l’investissement en Tunisie a mis en place de nombreuses mesures au profit des entreprises opérant dans ce domaine.
L’effort sera axé au cours de la prochaine période, sur la consolidation des contenus technologiques dans le but de porter le taux de développement à 7% et de satisfaire toutes les demandes additionnelles d’emploi des diplômés de l’enseignement supérieur.
Composition
du Comité de Haut Niveau de la Sciences et de la Technologie
Mohamed Nabli, Président
Mohamed Frikha, Vice Président
Membres
- Badreddine Ouali, Vermeg
- Hassen Maaref, Université Monastir
- Rifaat Chaabouni, ENIT
- Hichem Msaed, Energie renouvelable
- Sami Zaoui, Président de l’ATUGE
- Amor Abed, Pêche-Agronomie
- Salah Hannachi, Parc Technologique, Bordj Cedria
- Mehdi Houas, Président Talan
- Riadh Sifaoui, Paris
- Hakim El Karoui, Paris
- Salem Chouaeb, Recherche en carcinologie
- Riadh Kammoun, Energie nucléaire, Paris
- Karim Kammoun, Directeur Arthur Little Consulting, Autriche
- Ghanem Marrakchi, Nano-technologie, Grenoble
- Naceur Ammar, Télécom,Tunis
- Nadia Ghrab, Energie renouvelable
- KamelCherbib, Informatique-Télécom
- Hend Ben Ghezala, Ecole Informatique, Tunis
- Adel Bouhoula, Ecole Polytechnique, Tunis
- Noureddine Ellouze, Ecole-Informatique
- Leila Guellouze, Biologiste
- Hichem Smaoui, Ponts et Chaussées
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Ceci est très important pour le futur de la Tunisie et pour son développement économique. On peut qualifier cette initiative d’une révolution industrielle qui va permettre à l’industrie tunisienne de sortir de sa situation industrielle actuelle qui dominée par des activités à faible valeur telles que le textile et les cuir- chaussure et ce malgré leur importance dans la création des emplois. Aussi il serait important d’associer à ce genre de comité des industriels qui ont une certaine stratégie technologique et des responsables qui ont une grande connaissance de l’industrie tunisienne. Dr.Ing Nouredine Ben Mansour
Il serait bien de verifier certains CV qui viennent de l'étranger (Grenoble) pas serieux
Je suis très heureux d'apprendre la création de ce comité de haut niveau de la science et de la technologie surtout lorsque je trouve parmi ses membres des amis reconnus par leurs compétences et leurs volontés concrétisées déjà par des réalisations technologiques réelles. Je pense qu'il faut commencer par lancer un appel très large pour inciter les compétences tunisiennes volontaires (à l'intérieur et à l'extérieur) de se rassembler pour définir des projets concrets (en termes de formation et d’infrastructures de développement technologique) et ce dans le cadre des secteurs préalablement définies. J’espère que ce comité soit très efficace et soit à l’abri des mauvaises habitudes et de l’esprit bureaucratique qui dominent généralement les travaux des autres "comités".
Vraiment, la constitution de cette haute instance est une décision stratégique pour l'avenir de notre pays...;je crois qu'il lui faut des structures d'appui et des mecanismes de financement, car nous croyons que les priorités de notre Tunisie de demain sont à maintes reprises dévulguées et pour moi le rôle de ce comité doit être la concrétisation de projets innovateurs, de détecter les projets potentiels mais aussi de pouvoir les financer par un fonds spécial. autre chose, je demande à l'equipe de leaders de corriger le nom du Pr Henda Hajjami ben Ghezala.
Coquilles: 1. Adel BOUHOULA: SUP'COM, Télécoms 2. Noureddine ELLOUZE: ENIT, Génie Electrique 3. Hichem SMAOUI: ENIT, Génie Civil 4. ... Providentiel et Bravo. Mais demandez les domaines PRECIS de recherche ou d'expertise et non les institutions d'attache.