Le pétrole algérien menacé à moyen terme?

Les experts des questions énergétiques sont d’avis que la politique menée par la société pétrolière nationale algérienne SONATRACH durant la décennie 2000-2010 a provoqué la dévastation des deux principaux gisements pétroliers et gaziers du pays, en l’occurrence ceux de Hassi Messaoud et de Hassi Rmel, dans le Sahara, à en croire le journal en ligne algérien Echoroukonline, version électronique du quotidien éponyme. Les deux gisements cesseront d’exister d’ici une dizaine d’années et les ressources en devises s’en trouveront réduites de 75 % assure-t-il, citant des experts.

L’Algérie a dépensé des fonds considérables pour financer des activités tribales au cours des dix dernières années mais n’a récolté que des résultats catastrophiques de la gestion calamiteuse des gisements de Hassi Messaoud et de Hassi Rmel, a déclaré l’expert pétrolier et ancien ministre algérien des Ressources en eau Abdelmajid Attar, affirmant que la production des deux sites continue de baisser à une vitesse vertigineuse.

Si l’Algérie avait géré à bon escient les deux gisements en question, elle serait tranquille pour au moins dix années supplémentaires mais, à la façon dont procède la SONATRACH, ils seront complètement et définitivement à sec d’ici une décennie, a-t-il ajouté.

L’Algérie se trouve à un grave tournant parce qu’elle a échoué à faire de la richesse en hydrocarbures une richesse durable et à diversifier l’économie, au point que nous sommes désormais dépendants à 100 % du pétrole, a encore déclaré le haut responsable algérien à « Echorouk ».