Fallait-il voter la confiance au nouveau ministres des Finances?
Le Palais du Bardo a été jeudi le théâtre d’une véritable fronde lors du vote de la confiance au nouveau ministre des Finances, nommé la veille par le Chef du gouvernement. Le portefeuille était sans titulaire depuis la démission de son prédécesseur, en juillet dernier. Ce vote à l’origine de la controverse était-il nécessaire ? Son principe même était-il fondé ?
Le charivari, émaillé d’échanges d’invectives et d’admonestations réciproques, s’est installé dans l’hémicycle lorsque Dr Mustapha Ben Jaafar -qui présidait l:a séance- a décidé, contre toute attente, de faire voter la confiance à M. Elyes Fakhfakh. L’opposition a aussitôt protesté en exigeant d’entendre au préalable l’intéressé au sujet de la politique qu’il compte mener. Niet catégorique du président de l’Assemblée. « Vous connaissez M. Fakhfakh qui n’est pas nouveau dans le gouvernement puisqu’il est encore titulaire du portefeuille du tourisme et n’a donc pas besoin d’être présenté », plaida-t-il à l’adresse des députés.
Alors, pourquoi ce vote de confiance ? Nombre de juristes sollicités par divers médias pour commenter l’incident trouvent superflu un vote de confiance à un ministre encore en exercice et qui plus est, en tant que tel, avait déjà prêté serment…
A l’évidence, Dr Ben Jaafar se serait bien passé d’une telle situation embarrassante. Ça l’était d’autant plus que la suite aller dégénérer. Les députés ont bien dû passer au vote. Enorme surprise : la majorité requise de 109 voix n’est pas atteinte. La machine à voter n’a enregistré que 105 voix favorable, 4 de moins. C’était donc la faute à la machine. Du moins, c’est ce que décréta le président de séance. Palabres. Invectives. Echanges d’aménités… Puis une nouvelle décision du même Dr Ben Jaafar tomba : on revote, proclama-t-il. Le vote favorable est enfin acquis et même… trois petites voix de plus qu’il n’en fallait…
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