Mais qui a donc caché notre « Big Ben » ?

Honni soit celui qui, pour fêter le deuxième anniversaire du 14 janvier n’a pas trouvé mieux que de cacher les huit aiguilles de l’horloge de la place portant le même nom par le Drapeau National.

Certes, l’idée d’orner ce « temple » de Tunis du troisième millénaire est bonne en elle-même, en ce sens que le drapeau national unit tous les Tunisiens et qu’en ce jour du 14 janvier 2013, l’on a le plus besoin d’unité.

Mais de là à cacher les huit aiguilles de l’horloge, c’est vraiment un non sens, une aberration et une rupture totale avec le temps. Le concepteur, l’ordonnateur et l’exécutant  paraissent être en conflit spirituel, intellectuel, dimensionnel, émotionnel, spatial avec le temps comme valeur. Sinon comment acceptent-ils qu’on cache à leurs citoyens une horloge qui a , au moins, cet avantage de rappeler l’heure qu’il est.

Imaginons un seul instant que pour commémorer l’intronisation de sa Majesté la Reine d’Angleterre, ou pour fêter les soixante ans de règne de Queen Elisabeth 2, on cache quatre, deux ou même une face de l’illustre « Big Ben » par un drapeau, fût-il l'Union Jack.

Mohamed Laroussi Ben Salah