Réagissant à un article de presse, Bhiri nie toute interférence de la troika dans le cours de la justice

Le ministère de la Justice a qualifié mercredi de « dénuée de tout fondement» la thèse selon laquelle l’échec des négociations entre le mouvement Ennahdha et le parti Ettakatol serait dû à leur différend au sujet du ministre de la Justice pour son refus d’interférer dans des dossiers en cours d’instruction.

Le ministère réagissait à un article de La Presse, paru mercredi, et intitulé «Le divorce Ennahdha-Ettakatol sera-t-il consommé ?», dans lequel le journal expliquait l’insistance de ce dernier parti pour que l’actuel titulaire du portefeuille de la justice ne fasse pas partie du prochain gouvernement par le fait « qu’on lui avait demandé d’enterrer des dossiers en cours d’instruction de quelques proches du parti Ettakatol, ce que M. Bhiri a refusé ».

«Cette information est dénuée de tout fondement. Toutes les institutions de l’Etat, qu’il s’agisse de l’Assemblée nationale constituante, de la Présidence de la République ou de la Présidence du gouvernement, veillent à la préservation de l’indépendance de la magistrature et à le mettre à l’abri de toutes les formes d’exploitation et d’instrumentalisation par quelque partie que ce soit, ainsi qu’à garantir l’égalité de tous devant les tribunaux, abstraction faite de leurs croyances et de leur appartenance politique», souligne le ministère dans un communiqué.

« La propagation de telles contre-vérités visent non seulement à porter atteinte aux partis et aux personnes mais aussi à saper la crédibilité des institutions de l’Etat et de la justice », ajoute le ministère qui dit ne pas croire du tout que « les frères au parti Ettakatol et dans tous les autres partis nationaux aient l’intention de s’immiscer dans les affaires de la justice».

« Après la révolution, il n’y a plus de place pour quiconque s’aviserait d’enterrer des dossiers, passer sous silence des crimes et abus, de faire bénéficier des gens d’une immunité ou de sanctionner des innocents rien que pour leur appartenance politique ou idéologique », conclut le communiqué.