Elyès Fakhfakh annonce l'introduction en bourse de 10 % de Tunisiana
Le ministre des Finances a annoncé pour cette année l’introduction en bourse de 10 % du capital de Tunisiana et la cession des parts revenant à l’Etat dans le capital de Stafim-Peugeot, Alpha-Ford et Carthage Cement qui font partie des entreprises partiellement confisquées. Il a également annoncé, dans un entretien exclusif publié dans le numéro de février de Leaders paru en kiosque, un full audit imminent des trois banques publiques (STB, BNA et BH) avant de décider de la conduite à suivre à leur sujet, en fonction des scénarios qui auront été proposés.
En fonction depuis seulement quelques semaines, Elyès Fakhfakh affirme également avoir à cœur de s’attaquer en priorité à la réforme fiscale, un chantier qui avait rebuté la plupart de ses prédécesseurs. Il fait état d’autres réformes structurelles, tout aussi impérieuses, qu’il s’agisse de système financier et bancaire, de Caisse de compensation, de douanes, de Caisse des dépôts et des consignations ou d’assurances, réforme dont il détaille les contours dans un entretien que publie Leaders dans son numéro de févier.
Concernant le premier point, Elyès Fakhfakh pointe du doigt trois grandes plaies auxquels il est impératif de remédier, à savoir : l’évasion fiscale qui, dit-il, « prive le Trésor public de l’équivalent d’au moins la moitié des recettes », la pléthore de mécanismes d’incitations fiscales et l’absence de justice fiscale.
Pour ce qui est de la réforme du secteur bancaire, il entend surtout s’employer à remédier à la vulnérabilité structurelle des banques publiques en termes de taille, de parts de marché, de concours à l’économie et d’indicateurs d’exploitation. Il fait aussi état de la remise en question de la formule et des modes de fonctionnement des anciennes banques de développement mixtes « dont la structure du capital à 50/50 n’est profitable ni aux banques elles-mêmes ni à l’économie », d’où la nécessité de reprise, soit par l’Etat-actionnaire, soit par le partenaire.
Dans ce même entretien, le ministre des Finances évoque également les perspectives de la toute nouvelle Caisse des dépôts et des consignations qui sera un levier important de l’investissement, ainsi que la restructuration des douanes dont il révèle un audit réalisé pour le compte du gouvernement par CGF.
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Enfin ! Voilà quelqu'un qui a compris que les problèmes sont identifiés depuis longtemps et les mesures appropriées préconisées , à titre d'exemple, l'évasion fiscale, et qu'il suffirait d'une bonne volonté pour les mettre en exécution. Faudrait-il rappeler que le fonctionnaire se trouve le plus pénalisé, en vertu de la "Retenue à la Source" opérée sur son salaire et à travers la T.V.A. dont une bonne partie se trouve confisquée par les commerçants, au lieu d'être versée au profit du Trésor. D'ailleurs, le Régime Politique, au lieu de dicter les mesures requises pour alléger la charge fiscale du citoyen et réduire, autant que possible, le manque à gagner au niveau du Budget de l'Etat s'est servi du contrôle fiscal pour assagir les opérateurs du secteur privé et les amener à adhérer à l'ensemble de ses Programmes qu'ils soient d'ordre politique ou d'ordre financier.
Plusieurs pays se plaignent de l évasion fiscale. Les dirigeants doivent se poser la question et identifier les causes de cette évasion? Cet argent va quelque part dans les paradis fiscaux, La Tunisie était un paradis fiscal ,sauf qu il a ete pillé. Et on a toléré peut être une certaine économie souterraine et une concurrence déloyaleet les commerce parallèles qui échappent à tout et créé des détournement de fond. Que veut l état avec sa réforme fiscale,récupérer de l argent pour fonctionner et investir. L état doit fonctionner comme une entreprise Et ne pas créer de déficit .de plus il faut soigner ses relations avers ses clients qui sont la les contribuables. L administration fiscale doit soigner son image et se comporter comme partenaire et conseil au contribuable.simplifier les procédures et arrêter les incitations fiscales. Les entreprises ont besoin de sérénité de stabilité et de sécurité.et l'état aura le retour et encaissera des impôts et taxes raisonnables et non confiscatoire.ce qui retiendrait les gens et appelle d autres investisseurs... Un débat national sur la réforme fiscale doit être engagé. Cela aidera à la décision. Une boite à idées dédiée à la réforme fiscale doit être crée sur le site internet et dans les centres des impôts. Cette réforme et tellement nécessaire et sensible qu il faille obtenir un consensus très large des tunisiens. Fakhfakh Nantes