Comment sauver l'athlétisme tunisien?
Ce n'est pas sans amertume que les Tunisiens ont suivi les Championnats du monde d'athlétisme qui viennent de se dérouler à Berlin. Il faut dire qu'une fois de plus, ils n'ont pas eu l'occasion de vibrer aux exploits de nos athlètes. Et pour cause. Ils n'y étaient pas parce que jugés non compétitifs. Seule la jeune Ghribi a pu se classer à la sixième place aux 3000 mètres steeple battant par la même occasion le record de Tunisie de la spécialité.
Ceux qui ont connu l'époque glorieuse de l'athlétisme national des années 60 et avec eux les nombreux amateurs de cette discipline que compte notre pays n'arrivent pas à s'expliquer l'absence prolongée de nos athlètes des grandes compétitions internationales si l'on excepte Hatem Ghouila dans les épreuves de marche où il a décroché une troisième place aux Championnats mondiaux de 2007 . Une absence qui n'est pas, c'est peu dire, à l'honneur du sport tunisien. Car cela fait quarante ans que ça dure. Est-ce si difficile de "fabriquer" des champions dans des spécialités où les Maghrébins ont toujours excellé comme les épreuves de fond et de demi fond? Si nos voisins y ont réussi pourquoi pas aussi la Tunisie?
La plupart de nos techniciens, par ailleurs d'un excellent niveau, ont dû s'expatrier plutôt que d'assister, impuissants, à la lente agonie d'un sport considéré, pourtant, comme la discipline reine des jeux olympiques. Cette situation déplorable aurait dû donner lieu à un débat salutaire sur l'athlétisme et d'autres disciplines lesquels, après nous avoir valu bien des satisfactions, sont en train de péricliter comme la boxe. Espérons que le nouveau bureau de la Fédération d'athlétisme ait la main plus heureuse que ses devanciers et arrête les mesures susceptibles de sortir ce sport de l'ornière et renouer avec l'époque des Gammoudi, Zaddem et Zammel.
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