La crise au sein de Nida Tounès résolue: la baguette magique de Si Béji
Tout est bien qui finit bien. La guerre des clans n’aura pas lieu. On avait bien raison de faire confiance à l’entregent de Béji Caïd Essebsi pour calmer les esprits. Usant de la langue de bois, le communiqué rendant compte de la réunion du Bureau exécutif de Nida Tounès évoque « la mise en place des structures locales, régionales et nationales qui constituent les espaces idoines du dialogue dans le parti ». En bon français, cela signifie que le débat interne ne doit pas être porté sur la place publique, mais se limiter aux structures du parti.
En octobre 1977, la presse publia une photo montrant des membres du gouvernement tout sourire entourant Habib Achour. Il fallait démontrer que le différend entre les deux parties était résolu. Deux mois après, ce sont les évènements du 26 janvier. La photo qui illustre le présent article relève du même procédé. Espérons que l'histoire ne se répètera pas
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Il ne faut jamais ignorer l'antagonisme idéologique qui règne au sein de Nida Tounes! Mis à part l'opportunisme maladif de certains membres venant démissionnaires d'autres partis politiques..., le prochain conflit interne tournera autour des choix politiques et socio-économiques de Nida Tounes! La question est de savoir comment Si El Béji arriverait-il à concilier les idées syndico-communistes de son SG, M. Taieb Baccouche, avec celles des deux grands milliardaires Salma et Faouzi ELLOUMI!!?? A suivre!
Faire d'un différend anodin,une affaire d'Etat,relève carrément de la conspiration,et si certains médiats n'ont fait que relayer l'information,par contre un certain quotidien y a vu l'occasion propice et tant attendue pour semer le trouble au sein de la grande famille de Nida Tounes..Il ne faut pas oublier tout de même que le Fondateur dudit Journal à quitte au tout début le cercle de discussion de la création de ce Parti vraisemblablement,déçu de ne pas se retrouver aux toutes premières loges....
A propos de la photo je dirais :"rira qui rira le dernier" ; BCE est rattrapé par son choix originel, le raz- de- marrée derrière un leader républicain national contre la dictature islamiste rampante a été canalisé dans un digue partisane, les requins ne tarderont pas de faire vague. Nous ignorons dans quel sens le conflit « KSILA-ELLOUMI » serait résolu, les mimiques de façade et la brève déclaration de BCE ne rappellent que des souvenirs de posture autoritaire du Néodestour. Qui de KSILA ou de ELLOUMI serait le gagnant? Sans hésitation et sans besoin d'être un marabout particulièrement doué, je déclare haut et fort ELLOUMI gagnant, il a réussi à ramener le débat dans le parti NIDAsur le terrain du Néodestour et son prolongement le Rassemblement, jusqu’aux confins de la rupture des années soixante- dix à l'origine du mouvement MISTIRI, un débat sur l'héritage destourien, KSILA et la gauche avec lui sont automatiquement marginalisés, le fait nouveau de la révolution est esquivé. Et pour autant l'un comme l'autre affichent sur les photos diffusées des éclats de rire à la limite de la décence, mais le Capital est un filou qui sait s'adapter, à coup de milliard aura toujours le dernier mot, le paysan est de nature souriant surtout quand le hôte est un Seigneur de la Cité qui sait se montrer accueillant et généreux. En réalité, NIDA TOUNES est en crise légitimité fondatrice, dans l’esprit de ses dirigeants, il existe une confusion totale entre l'histoire politique de BCE et l'avènement politique de NIDA dans le sens des conditions historiques qui ont donné naissance à ce mouvement. L'enthousiasme et l'engouement pour l'appel de la Tunisie n'était pas à l’origine pour un retour au néodestour, ni pour BCB le Bourguibiste spécialement, il s’agit d’ un plébiscite des naufragés de la dictature islamistes, répondant à l'appel du vieil homme, qui avait, avant tout, réussi la transition démocratique dans le respect des institutions, le bon enfant de la nouvelle démocratie, le "BAJBOUJ" de la grande famille Tunisie, sympa et rassurant. L'avenir de NIDA TOUNES dépendra de sa fidélité à son avènement, une formule plus large moins partisane qui endiguera les requins de droite comme certains opportunistes de gauche. Le clivage dans NIDA n'est pas spécialement entre gauche et droite, être républicain est déjà un point de convergence suffisant pour la période à venir, le clivage est plutôt entre ceux qui sont conscients que les tunisiens ont fait une révolution pour changer les fondements du système politique vers une société citoyenne et juste et qu'il faudra en tirer les conséquences et ceux qui veulent reprendre le pouvoir des mains des islamistes avec les moyens et les méthodes du passé.