Ces deux Japonaises, très tunisiennes
Ne soyez pas surpris de voir ces deux Japonaises parler en arabe avec l’accent du terroir. Elles vivent en Tunisie, la première depuis plus de 35 ans, et la seconde, plus de 20 ans. Lorsqu’elles avaient été reçues, mi-avril au palais de Carthage, avec la délégation de représentants de grandes compagnies nippones invités à rencontrer Marzouki, maints officiels ont été agréablement surpris. Pourtant, leurs noms devaient éveiller leur curiosité.
Tomoko Komuro-Boubaker, qui dirige une agence de voyages spécialisée en touristes japonais, Travel Sun, aligne 35 ans en Tunisie. Le mektoub, comme elle se plaît à le dire, lui avait fait rencontrer son mari à Paris, alors que tous deux y poursuivaient leurs études. Elle le suivra dans son pays natal où elle n’aura aucune difficulté à s’intégrer. De leur union naîtra un garçon qui partage aujourd’hui sa vie entre la Tunisie et le Japon.
Miwa Mutsuminé Jilani est encore plus typique. Si elle a, elle aussi, connu son mari à Paris et l'a suivi en Tunisie, c’est aux Iles Kerkennah qu’elle s’est établie avec lui. Bouquiniste à Paris, il est revenu à ses premières amours, la pêche au large de ses îles, tout en effectuant des missions d’affaires à l’étranger. Quant à elle, elle dirige, à partir de Ramla, le chef-lieu de Kerkennah, grâce à l’internet et au téléphone, une société d’assistance aux compagnies japonaises en Afrique du Nord, Afrique Services. Ses prestations sont multiples : elles vont de l’assistance linguistique en traduction et interprétariat, au conseil et accompagnement d’implantation. «Je savoure Kerkennah, mais je suis obligée d’effectuer souvent des déplacements dans toute la région. Ramla reste ma base arrière, mon refuge, mon bonheur. Notre fille, qui a maintenant 8 ans, s’y plaît énormément et poursuit ses études à l’école primaire tout près de chez nous».
Tomoko, comme Miwa, restent attachées à leurs racines japonaises mais développent aussi un vrai caractère tunisien.
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Sympa ces petites rencontres. Il en faudrait plus ! Je pense qu'il manque à Leaders du contenu vidéo aussi, ou des bandes sons (moins consomatrices en débit), ça serait radical. Pourquoi ne pas les avoir interviewées?
c'est dire que notre chére Tunisie abrite des Tunisiennes (mixtes ) si l'on peut dire ;qui servent en plus à promovoir les richesses de notre patrie.Bravo!! quel bel exemple et que du bonnheur pour l'autre moitiée!!