Le sit in du mardi au Bardo : un signal fort à l'adresse des tenants de la violence
Ils étaient peut-être cent mille, mais sûrement plus que les quarante mille annoncés par le ministère de l’intérieur qui a dû oublier les dizaines de milliers de Tunisiens qui s’étaient massés sur les rues adjacentes à la place du Bardo, à avoir répondu à l’appel des organisateurs du sit « du départ » à l’occasion de la commémoration des six mois de l’assassinat de Chokri Belaïd. Ils étaient venus des quatre coins du pays malgré les petites misères qu’on leur a faites pour les dissuader de rejoindre le sit in. Un immense happening qui a permis à des dizaines de milliers de Tunisiens de tous âges et de toutes conditions de communier dans la même ferveur et de réclamer haut et fort que toute la lumière soit faite sur l’assassinat de Chokri Belaïd, mais aussi celui de Lotfi Nagdh, Mohamed Brahmi et Mohamed Benmufti.
Les organisateurs ont tout lieu d’être satisfaits de cette très forte mobilisation qui dépassait de loin les attentes. C’est un signal fort à l’adresse de tous les tenants de la haine et de la violence et en même temps du pouvoir dont la mansuétude à l’égard des terroristes depuis deux ans n’a pas peu contribuer au développement d’un climat de terreur dans le pays.
On peut regretter la mauvaise couverture médiatique de cet évènement et cette idée saugrenue d’un journaliste d’avoir invité sur le plateau un faucon parmi les faucons d’Ennahdha pour commenter le sit in. En fait de commentaire, on a eu droit à un flot de contre-vérités et d’injures qui cachaient mal le dépit de leur auteur.
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Dissoudre l'ANC veut dire aussi démolir le dernier socle sur lequel repose la légitimité du pouvoir démocratique postrévolutionnaire en Tunisie ! En politique, il n’y a pas plus dangereux que le nihilisme et le vide! En plus, réclamer une politique consensuelle pour continuer à gérer les affaires de l’Etat par un comité anti-démocratiquement « rafistolé » et comparer la situation politique d'aujourd'hui avec celle de Janvier-Septembre 2011 relèverait d'un anachronisme ridicule et malsain! Aujourd'hui et en dépit de certains accidents de parcours graves et regrettables, l’infrastructure politique tunisienne est dotée d’organes constitutionnels (ANC et Gouvernement !) créés par le pouvoir des urnes et constitués par la volonté démocratique de notre peuple. L’ANC, malgré les tiraillements politiques et les retards cumulés dans l’exécution de ses tâches, s’apprête aujourd’hui à finaliser la première constitution démocratique de la Tunisie de tous les temps ! En outre, le nouveau comité d’organisation des élections est aussi presque complètement constitué et sa finalisation nécessite encore une ou deux réunions au sein de l’ANC! Dans cette perspective, la position claire et sage de l’UTICA et de l’UGTT contre la dissolution de l’ANC a déplu remarquablement à certains partis de l’opposition qui souhaiteraient gouverner la Tunisie par le pouvoir de la rue et de la politique du « lèves-toi que je m'y mette », optant ainsi pour la voie de l’affrontement, l’anarchie et la guerre civile qui ne feraient que mettre en péril nos biens et nos acquis et le présent et l’avenir de nos enfants! Cependant, cette analyse de la situation politique actuelle en Tunisie n’aspire en aucun cas à cacher l’échec cuisant du gouvernement de la Troika dans la gestion des affaires de l’Etat. Mises à part quelques rares exceptions, l’équipe gouvernementale actuelle s’est avérée inexpérimentée et mériterait, de ce fait, d’être remerciée et remplacée par des technocrates désignés sur des critères de compétence, mais pas sur des critères d’allégeance partisane ! Lesdits technocrates doivent jouir de la confiance de tous les partis politiques (y compris d’Ennahdha !) pour relever les défis de la clôture rapide de la période de transition, ainsi que les grands défis de la sécurité de notre territoire et de l’organisation des prochaines élections nationales dans la neutralité, la transparente et l’équité … !
J'y étais et ai pu mesurer le degré d'enthousiasme de notre jeunesse pour les idéaux de liberté et de dignité !
quand un poete tres connu, demande au micro d'arreter toute aide à ka Tunisie avec ce gouvenement. je me demande si je reve. un poete pourrait il appeler a la haine?
Une belle leçon de citoyenneté et de civisme sans violence ! Respect.