La mainmise d'Ennadha sur les établissements publics rend problématique la tenue d'élections transparentes
Une commission de révision des désignations aux postes sensibles dans l'administration régionale et locale à la tête des entreprises et établissements publics a été créée dernièrement au niveau de la présidence du gouvernement. Des critères scientifiques fondés essentiellement sur la compétence ont été arrêtés pour prévenir dorénavant les désignations en fonction des allégeances aux partis. . Cette mesure fait suite aux nombreuses réclamations de l’opposition contre la mainmise d'Ennahdha sur les rouages de l'Etat sur le double plan régional et national .A cet effet, il a été convenu dans un premier temps, de passer au crible 105 récentes nominations sur 203.
De fait, même si elle s'en défend, Ennahdha a reproduit le système de l'ex RCD. Ceparti a procédé depuis son accession au pouvoir au lendemain des élections du 23 octobre 2011, au noyautage de tous les rouages de l’Etat, tout en concédant quelques postes à ses partenaires au sein de la troïka. Dans une interview à l’hebdomadaire, Akher Khabar, le président de l’union nationale des services publics et de la neutralité de l’administration évalue le nombre de délégations spéciales (municipalités) contrôlées par la coalition au pouvoir à 200 sur les 267 que compte le pays, alors que le nombre de gouverneurs proches ou membres d’un parti de la Troika atteignait à fin mars 19 (sur 24) dont 16 appartenaient à Ennahdha. Cette politique a touché également le corps des premiers délégués ainsi que les omdas. Ceci rend problématique la tenue d'élections transparentes, ce qui explique l'insistance de l'opposition à revoir les désignations.
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Ce parti a reproduit le même schéma en pire que l'ex RCD déchu en noyautant tout les rouages de l'administration. On comprend son instance a refuser un gouvernement f De compétences et en essayant de gagner du temps pour faire que les prochaines élections soit complètement sous contrôle mais plus personne n'est dupé !
Du moment où on a créé le comité d'organisation des élections (ISIE), la probabilité d'une falsification des élections par des responsables régionaux et/ou nationaux proches d'Ennahdha et de ses partenaires de coalition est presque exclue! L’époque où un ancien ministre de l’intérieur de Bourguiba falsifiait scandaleusement les voix du peuple tunisien est déjà révolue...! Cependant et afin d'éviter toute tentative de falsification des prochaines élections législatives, présidentielles et municipales par la coalition gouvernementale ou par l'opposition, il serait très utile de faire appel à des organisations internationales spécialisées pour surveiller et contrôler ces élections, tout en étudiant la possibilité de réviser la loi et de classer dorénavant la falsification des élections comme une haute trahison!