Troika - oposition: Comment démarrera le Dialogue national ?

Ouf de soulagement, mais aussi de grandes interrogations. Maintenant qu’Ennahdha a notifié son approbation de l’initiative du Quartet et son accord pour la mise en œuvre de la feuille de route tracée, tout commence en fait. Officiellement, des concertations se poursuivent pour fixer les modalités opérationnelles, techniques et politiques pour amorcer le dialogue national. Date à fixer (mercredi ou jeudi?), lieu à convenir (Dar Dhifa à Carhage?) et agenda.

« Tout dépendra de la réussite de la première journée, confie à Leaders un dirigeant avisé d’Ettakatol. Rater le démarrage, souligne-t-il, c’est compromettre le reste, ajoute-t-il. Autant prendre quelques jours, malgré l’urgence de la situation, pour s’assurer du bon déroulement et se mettre d’accord sur les grandes questions. Idéalement, les questions purement politiques doivent être tranchées au cours de la première journée : agenda pour l’annonce de la démission du gouvernement, choix du chef du nouveau gouvernement, formation et approbation du cabinet, reprise des travaux de l’Assemblée nationale constituante, échéancier pour la finalisation de la constitution, la mise en place de l’ISIE et la date des scrutins, etc. Puis, on abordera à l’aise les aspects techniques».

Dans cette démarche, le Quartet garde un rôle essentiel à jouer. Ettakatol semble vouloir s’y investir de son côté, surtout après l’effort fourni par son leader Mustapha Ben Jaafar pour obtenir l’accord d’Ennahdha. Lors des ultimes « discussions » de la semaine écoulée, entre Ghannouchi et Abbès, il a été jusqu’à brandir l’arme fatale, à savoir le retrait de ses ministres du gouvernement. A présent, tout cela fait partie du passé, puisque le vrai travail commence dans le cadre du dialogue national. Chacun se retrouvera à nouveau face à ses responsabilités si on veut éviter de voir Houcine Abbassi contraint un jour de nous en dire « les quatre vérités ».