Les professeurs du secondaire protestent contre le favoritisme et le népotisme

La rentrée scolaire promet d'être chaude. Après le brassard rouge porté par les élèves, c'est au tour des professeurs de l’enseignement secondaire d'observer ce vendredi, à l'appel de leur syndicat, un arrêt des cours d’une heure dans tous les lycées et les collèges pour protester contre les propos du ministre jugés «insultants» à leur égard et  contre le favoritisme et le népotisme qui marqueraient selon eux les concours et nominations au sein de ce département. Ils citent le cas d'une personne qui aurait dû à ses liens de parenté avec un cadre supérieur du ministère d'avoir été recruté comme conseiller pédagogique. Les nominations profiteraient principalement aux bénéficiaires de l’amnistie générale et s'effectueraient, selon le secrétaire général du syndicat de l'enseignement secondaire, Lassaad Yaacoubi en catimini. Des listes de noms sont envoyées sous le sceau du secret au ministère, à charge pour celui-ci de s'exécuter en les répartissant entre ses différents services. Tel ce professeur aussitôt nommé à Tatatouine qui quittera son poste au cours de la saison scolaire pour rejoindre les jihadistes syriens, ce qui ne l’empêchera pas d’être reconduit dans son poste, l'année suivante.

D’autre part, le secrétaire général avance le chiffre de 105 mille élèves qui n’auraient pas regagné leurs écoles au début de l’année scolaire. Un chiffre énorme et d’autant plus inquiétant qu’aucune étude sérieuse n’a été faite pour connaître leur sort. L’année dernière, le même Lassaad Yaacoubi avait évoqué la possibilité d’une migration d’une partie ces élèves vers les écoles coraniques. Ce qui est fort possible vu l’activisme des salafistes qui sont allés jusqu’à planter des tentes dites de prédication (daawiya) devant les lycées et les collèges pour «prêcher la bonne parole» aux élèves.