Reprise du dialogue national : une nouvelle chance pour la Tunisie
Après deux reports, le Dialogue national a finalement démarré ce vendredi après-midi. Le chef du gouvernement provisoire s’est engagé à démissionner « en conformité avec la feuille de route du quartet et la mise en œuvre des autres étapes de la feuille de route ». « Un engagement suffisamment clair et précis pour nous convaincre de reprendre notre participation » a noté le secrétaire général de Nidaa Tounès, Taïeb Baccouche. «Ce jour est une date importante dans l'Histoire de la Tunisie. Le monde entier nous regarde et attend qu'on réussisse, et nous avons enregistré un premier succès avec le lancement officiel du dialogue national», a déclaré Houcine Abassi, le secrétaire général de l'UGTT à l'ouverture de ces négociations, Selon un communiqué mis en ligne sur la page facebook de la centrale ouvrière.
Pour leur part, les élus de l'opposition qui boycottaient l'ANC depuis le 26 juillet dernier, ont décidé de réintégrer l'hémicycle à partir de lundi.
Le bras de fer entre Ennahdha et l'opposition a donc tourné à l'avantage de cette dernière. Mais, le parti islamiste avait-il vraiment le choix ? D'ailleurs, Béji Caïd Essebsi n'a pas manqué de le lui rappeler, jeudi soir sur Nessma TV. Déjà confrontée à la dégradation du climat social et à une crise économique comme le pays n'en avait jamais connu depuis l'indépendance, Ennahdha doit faire face depuis quelques mois à une recrudescence des attentats terroristes meurtriers qui lui ont aliéné une bonne partie de l'opinion publique, d'autant plus qu'elle avait toujours minimisé la menace que faisaient peser sur le pays les milliers de salafistes.
Mais rien n'est joué encore. Car c'est maintenant que les difficultés vont commencer. Dans un premier temps, Il faudra tomber d'accord sur un chef de gouvernement apolitique, puis nommer les ministres qui s'engageront à ne pas se présenter aux prochaines élections le tout dans un délai de trois semaines, puis s'attaquer aux autres étapes de la feuille de route : L'ISIE, la constitution et le calendrier électoral.
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pour trouver un premier ministre neutre et qui plaise à Ennahdha il faut se lever tôt! car ils ont leur propre conception de la neutralité, ils estiment que celui qui n'est pas avec eux et contre eux! ils ne vont accepter personne qui ne soit pas "Ennahdha compatible" et comme il n'y aura pas de concensus ils vont dire que c'est de la faute de l'opposition et ils vont garder le pouvoir!
Enfin la voix de la raison a triomphé! Tout reste à faire et au plus vite: commencer par remplacer la petite constitution réglementant les pouvoirs publics, en veillant à attribuer des tâches contrôlables à l'exécutif bicéphale, finir la constitution en s'aidant d'experts comme Yadh ben Achour, sadok Belaid, Kaies Saied Etc, et enfin établir la loi électorale et le comité des élections qui fixera leur date et leurs modalités. Les députés se réuniront en conclave, en se fixant un minimum de discipline, sous le contrôle strict d'un comité désigné par la société civile .
En attendant Godot c 'est le titre d 'une pièce de théatre...en attendant;on va les lires les affirmations puis les démentis ;une valse à deux temps ;quatre temps.Le pouvoir est une drogue;dans quel pays arabe vous avez observé une alternance ;civilisée?pessimiste non réaliste