Opinions - 02.12.2013

Mansour Moalla: Pour que le «Hiwar Al Watani» puisse mettre fin à la crise

Ce «Hiwar» piétine depuis  de longues semaines. Pour le faire aboutir, il faut le structurer convenablement. Devant résoudre le conflit et le problème gouvernemental, il doit comprendre: 

1- Un «Haut Comité politique national» comprenant un nombre réduit de 18 membres répartis entre trois groupes de six personnes chacun qui sont : les représentants des partis de la Troïka et de ses alliés, ceux du Front du salut et ses alliés aussi et enfin les représentants de la société civile dont ceux du «Quartet» comme partie prenante cette fois.

La mission de ce Haut Comité est de traiter les problèmes politiques (constitution, ISIE, loi électorale, élections, etc.) et d’apporter son appui à l’action du gouvernement. Il est présidé à tour de rôle, tous les trois mois, par les dirigeants de ses trois composantes.

2- Un gouvernement comprenant des personnalités indépendantes, au nombre de 20 membres de moins de 60 ans, en pleine possession de tous leurs moyens intellectuels et physiques et moralement irréprochables ayant participé à la vie publique, leur expérience gouvernementale pouvant être renforcée par l’appui que devra lui apporter le Haut Comité.

La mission de ce gouvernement se concentrera sur le rétablissement de la sécurité, le redressement de l’économie et la stabilisation de la vie sociale. Il devra, réciproquement, informer le Haut Comité et l’appuyer également dans son action.

3- Un Conseil de la République comprenant les deux précédentes composantes siégeant ensemble, tous les problèmes étant liés.

Ce Conseil de la République jouera le rôle d’une Assemblée délibérative pour établir les lois et règlements nécessaires à la gestion des affaires publiques.
Il est présidé par une personnalité indépendante choisie par les membres du Conseil de la République. Il jouera le rôle de chef de l’Etat intérimaire.

4- Un rétablissement de la légitimité. Cette structure doit recevoir une légitimité politique confirmée par une légitimité populaire grâce à un référendum qui doit être organisé dans les plus brefs délais, durant le mois de janvier 2014 au plus tard, ce référendum ne nécessitant pas d’ISIE, ne comportant pas d’attribution de sièges et ne nécessitant pas de loi électorale. Il portera sur la version finale de la Constitution et l’approbation à la fois de la Constitution et de la structure du Conseil de la République comprenant gouvernement et Haut Comité.

5- La durée de cette organisation ne doit pas être précisée dès le départ en raison du fait que tout le monde attendra la fin de cette durée pour se déterminer. Il faut s’en remettre au Conseil de la République, habilité par le référendum, pour en fixer la durée au vu des résultats obtenus qu’il faut espérer fortement positifs.

Il faut enfin ajouter — ce qui est essentiel — que cette nouvelle période ainsi structurée doit permettre la cohabitation et l’union de toutes les forces vives du pays en vue de le redresser et de préparer les candidats de l’ultime étape, « non provisoire» cette fois, grâce à des élections dans un pays apaisé pouvant déboucher sur un gouvernement d’union nationale, aucune fraction ou parti, quel qu’il soit, ne pouvant, à lui seul, sauver le pays du désastre politique, économique et social qui le menace sérieusement.

Cette union exige des sacrifices idéologiques et partisans et la concentration sur des objectifs sécuritaires, économiques et sociaux unanimement reconnus et acceptés.

Le pays rétabli, sauvé, pourra, sans péril, recourir aux mécanismes traditionnels d’une gestion gouvernementale alternée entre majorité et opposition. Pas avant.

Puisse l’Eternel nous aider à sauver notre pays en éclairant nos dirigeants et en leur inspirant la sagesse qui s’impose aujourd’hui impérieusement.

M.M.
 

Tags : isie   mansour moalla   Quartet   Tro  
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10 Commentaires
Les Commentaires
A,F, - 02-12-2013 17:05

je me joins à 4M dans ses prières pour que le mariage entre ces différents groupes ait lieu. Que ceux qui se prennent pour les patriotes religieux se mettent à réciter la FATIHA pour sceller une alliance contre le génie du mal en phase d'entrainer notre chère patrie vers un effritement et un déclin qui peut s'annoncer sans détour. Encore et toujours, prions pour ce pacte de salut.

jules vernes - 02-12-2013 18:54

Mr. Moalla ne cesse de multiplier les propositions et les initiatives mais personne de ceux qui sont aux commandes ou leurs satellites ni de ceux qui leur font face, l'opposition, ne prend la peine d'essayer de s'en inspirer ou même d'écouter. C'est que le pays est piloté par une certaine intelligence négative dont le seul objectif est de perpétuer la situation actuelle voire même l'entrainer dans un déclin sans détour. Sinon comment expliquer ce mutisme doublé d'un autisme tranchant avec toutes les règles du patriotisme.

aliocha - 03-12-2013 11:01

voilà un sage et une proposition qui peut mettre tout le monde d'accord et nous sortir des griffes des politiques! en plus la légitimité par référendum nous sort du flou juridique actuel avec une ANC qui a dépassé son temps fixé par décret et qui se cramponne en se prévalent d'une légitimité puisée on ne sait pas où car si le premier gouvernement provisoire n'a pas promulgué la loi électorale l'ANC n'existerait pas! on ne peut pas alors arguer que ce gouvernement n'est pas légitime! enfin on se demande comment Monsieur Moalla avec sa sagesse est pu être écarté de la liste des premiers ministrables!

Khadija T. MOALLA - 03-12-2013 13:44

Merci Si Mansour d'aimer autant notre Tunisie. Merci d’insuffler l'espoir dont nous avons tous besoin en ce moment pour continuer a croire que nous pouvons et nous allons réussir. Tout est question de rétablir la confiance dont nous avons tous besoin pour construire le futur. Définissons ensemble les critères de cette confiance. Pour moi le premier critère serait de démontrer qu'il y a des tunisiens prêts a servir la Tunisie avec intégrité sans rien attendre en retour. Le tout est de trouver le moyen de les attirer afin qu'ils se manifestent et manifestent leur amour. N'oublions pas d'y associer le 1 million de tunisiens a l’étranger car ils veulent/peuvent beaucoup apporter au pays et doivent impérativement être associés a n'importe quel effort de développement pour construire notre avenir commun. Nos parents nous ont légué un très beau pays, essayons de le rendre encore plus beau pour le léguer a nos enfants. Je m'y engage et vous?

ibn al balad - 03-12-2013 17:13

Une poignée de politiques s'est mise à marchander à l'insu du peuple, celui-là même qui a conduit au départ du dictateur. Chacun se croit détenir la vérité en excluant les autres alors qu'il n'a touché à aucun dossier économique sa vie durant, ni même contribué à une oeuvre nationale. Alors, soyons honnête et écoutons la sagesse de M. MOALLA. Son oeuvre est toujours vivante parmi nous.Il a donné sans crier mot ni exhiber ses actions. Le vrai patriote. La question de référendum vient à pic et définira la dimension de chacun. Je propose que cette feuille de route soit soumise à la consultation de nos citoyens qui sauront en apprécier la valeur.

hb - 04-12-2013 19:21

vous avez fait plusieurs propositins;vous prechez dans le désert ces politiciens tous sont sourds set il n 'y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas etendre.ils veulent tous le Pouvoir d 'une maniére pathologique

ahmed smiai - 06-12-2013 09:26

le proverbe français dit:"à force de forger on devient forgeron"."le dialogue national" ,nous l'avons répété tant de fois, est le prolongement pacifique du complot contre la légalité représentée par l'ANC et le gouvernement donc un complot contre la volonté populaire après la révolution,c'est à dire un complot contre la liberté et la dignité du peuple tunisien .à force de répéter que "le dialogue national" vise à établir "un consensus" pour "sortir le pays de la crise" on finit par se débarrasser définitivement des instances légales issues de la révolution et plonger le pays dans une véritable et profonde crise qui ne pourra plus etre résolue dorénavant par consensus.avec tous nos respects pour mr MM, personnalité d'une grande compétence reconnue dans le domaine des finances et de l'économie,nous lui disons que ses propositions pour résoudre"la crise" actuelle n'est pas du temps de la révolution et n'est autre que l'achèvement -en douceur-du complot établi.

Pr. Amine GUARRAOUI - 07-12-2013 14:54

Certains ont la mémoire courte! L'UGTT est la seule Force Vive, restée dans la bonne ligne d'un Patriotisme véritablement Digne. Toutes les injustices sociales, économiques et/ou politiques, avaient en face l'UGTT. La seule Organisation représentative correctement, de tous les courants, de toutes les régions et de toutes les spécialités tunisiennes... Elle est et Elle doit rester Apolitique Oui! Mais son Droit de Regard Critique, de Propositions et de l'Action pacifique dans la Société Civile est un Droit Acquis et indiscutable. Houcine Abassi, est un honnête Homme de la Tunisie profonde, ses origines, sa personnalité et sa Fonction lui permettent d'intervenir auprès de tous pour avancer vers l'Entente patriotique, nécessaire pour sauver le Pays! Oui sauver le pays et parfois ces mêmes formations politiques dans le pouvoir ou l'opposition, de tant de pièges, de tant d'Ennemis de la Révolution et de tant d'Idioties inadmissibles perpétrées par les deux clans Opposition et Pouvoir en place. L'UGTT est et restera toujours La Maison Familiale pour tous les Tunisiens sans distinction Aucune! Aujourd'hui Le Pouvoir en Place et les Partis de l'Opposition doivent comprendre que Seul l’intérêt de la Nation doit primer! Les critiques enfantins de certains à propos du Dialogue National, sont digne d'une cours d'Ecole primaire, dans les faubourgs de Tunis! Ni Gagnant Ni Perdant C'est La Tunisie qui doit sortir Victorieuse, Juste, Libre, Prospère, Moderne et Paisible. Vive La Tunisie Libre, Vive La République Tunisienne Juste, Démocratique et Solidaire.

aida bouchadakh - 09-12-2013 12:25

Toutes les solutions qui cherchent à diminuer le pouvoir de l'ANC ou à accorder du pouvoir à un conseil quelconque non issu d'un vôte démocratique seront rejetées car elles sont par essence non démocratiques....

FATAH KHAIRI HADJ MOHAMED - 21-12-2013 02:43

Un poids , deux mesures 21 décembre 2013, 02:03 Se sauver à l’aveuglette , c’est se faire bousiller ; ce qui relève d’ailleurs du sabotage ou de l’incohérence . Actuellement nous n’avons pas besoin de nouveaux textes ou de nouvelles solutions : nous avons tout simplement l’obligation ( le besoin primordial ) d’appliquer la loi , le texte initial , la « Petite Constitution » , en invitant les membres de l’ »ANC » à rectifier les erreurs encore contenues dans le texte , en apportant les solutions adéquates et justes nécessaires au bon fonctionnement des rouages de l’Etat , à commencer par l’ »ANC » lui-même … Assez d’erreurs commises par nos dirigeants et y en marre des propositions de nos penseurs ou élites nationales . Nous sommes , tout simplement , appelés à rectifier les tires et à corriger ce qui n’adhère pas dans les textes et les actes conséquents , jusqu’alors établis .. Les instances que l’on cherche à créer et à proposer ( référence faite là aux propositions de M Moalla ou de M Sfar ou de M Sebsi ) . les nouvelles façons de procéder ( tel par exemple la « Haute instance … » de M Yad ben Achour , la « feuille de route » du Quartet ) sont autant d’actes inutiles et aux conséquences incertaines ou ridicules , des solutions qui n’aboutissent pas comme il se doit . Et pour commenter de plus près les propositions ici étalées de M Moalla,il est d’abord utile de nous rappeler que : A - l’ » ANC » et les instances étatiques qui en découlaient ( tel que la Présidence de la République ) constituent les nouveaux pouvoirs de la période transitoire , et la « loi portant organisation des pouvoirs publiques provisoires » ( « la Petite Constitution » )représente l’unique autorité ou source d’autorité qui gère les affaires publiques et oriente les décisions à prendre par l’Etat . B – Ces nouvelles et provisoires instances étatiques , et quelque soit leurs défauts et imperfections , et qui par-dessus tout piétinent sont et restent juridiquement et démocratiquement parlant les seules instances à pouvoir légal ; et que tout le reste ne serait que pures inventions de certains individus ou corps d’individus qui n’ont comme valeur ou référence que leur citoyenneté tunisienne. La dualité du pouvoir et des structures ne fait que retarder d’avantages les décisions gouvernementales. On a que faire : 1- D’un « Haut Comité politique national » ou d’un « Conseil de la République », d’autant plus que : a - leurs compositions et que leurs collégialités restent sujettes à plus d’un commentaire ( coexistence et cohabitation impossibles ) b – Les fonctions qui leurs seraient attribués sont ou bien celles de l’ » ANC » ou celles du gouvernement ou celles du « Président Provisoire de la République » . Notre gouvernement est « issus » de l’ « ANC’ » , instance légale ; alors que la « Haut Comité politique national » ou le « Conseil de la République » , par exemple , n’ont jusqu’alors aucune existence réelle ou constitutionnelle . . c – Qu’elle soit présidé « à tour de rôle, tous les trois mois, par les dirigeants de ses trois composantes » reste impossible à réaliser , et par la même non concluante .2 – Désigner un autre gouvernement à la place de celle de M Laarayadh , et quelque soit la mission à lui accorder , ne saurait se faire que dans le cadre légal de la « Petite Constitution » et dans le respect particulier de l’article 15 Quant à l’objectif tracé et désiré par plusieurs partis politiques de faire tomber le gouvernement en place ; il est plus simple de se référer aux articles 15 ( concernant la nomination du chef de gouvernement et la formation du cabinet ) et 18 ( se rapportant aux bon fonctionnement du gouvernement et à sa gestion des affaires publiques ) : c’est là le meilleur chemin de réfléchir à propos d’un quelconque gouvernement ., Le gouvernement prochain ne peut être qu’un gouvernement de gestion des affaires publiques , et est appelé à établir des priorités , telles et en premier lieu , la question sécuritaire ( rétablir l’ordre , combattre le crime et le terrorisme ) ; le redressement économique ( rétablir la confiance et encourager l’investissement national et international ; la stabilisation de la vie sociale ( un meilleur contrôle des différents marchés , spécialement ceux de l’approvisionnement et des prix , conclure des clauses de trêve sociale avec les différents syndicats ) . Le rétablissement de la légitimité est primordial et reste le vœux de chaque tunisien ; mais de quelle légitimité pourrait-il s’agir ? A - La légitimité première , née au lendemain des événements majeurs déclenchés entre le 17 décembre et le 14 janvier , une légitimité appelée « révolutionnaire ?,Une légitimité dilapidée à la vitesse de la lumière . B - La « légitimité présidentielle » tronquée , mais aussi soupçonnées , celle du 2e intermède du président Mbazaa ( entre le 16 mars 2011 et le 22 décembre 2011 ) durant laquelle de graves décisions , prises de façon erronée , ont eu des conséquences incalculables n telle l’appelle à des élections constitutionnelles ( au lieu d’appeler à des élections présidentielles , avant le 16 mars 2011 , date de la fin de son mandat constitutionnel ) . C - La « légitimité électorale » inaugurée le jour du 23 octobre 2011 et alors instituée par l’afflux de plus de 50% de la masse électorale tunisienne ( même si l’autre moitié des votants s’est désistée de sor devoir de vote ) . D - La « légitimité constitutionnelle » est établie le lendemain du 23 octobre 2011 , pour une période déterminée : * non celle imaginée ou désirée par quelques partis politiques , électoralement « perdants » ( la période d’un an décidée par les 11 partis ), * mais celle rédigée au sein de la « petite constitution » , période qui est restée ouverte . une constitution acquise par oui à 74 % des voix ( dont 29 % appartenaient à la dite opposition au de l’ « ANC’ » . .E - La « légitimité politique » , établis sur un certain « consensus » regroupant quelques partis seulement , légitimité peu sure et peu durable . F - La « légitimité populaire » restée imperceptible et peu certaine , tant que le peuple n’a pas su encore réaliser à terme sa nouvelle mutation et son dynamisme récent .Seuls les élections ou le référendum sauront témoignés de l’autorité du peuple . Ni partis politiques , ni le peuple , ni l’un , ni l’autre ne sont à mon humble avis prêts pour affronter de la meilleure façon les élections futures , spécialement les élections parlementaires : organiser ces élections dans seulement quelques mois , ça serait courir le risque de franchir les premiers pas vers la démocratie ,les libertés et les droits de l’homme d’un pas irréfléchi , bien dangereux et compromettant. Quels sont les partis politiques qui serait prêt à faire des sacrifices idéologiques ou partisanes ?

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