Dialogue national : ne pas céder à la fatalité de l'échec
L’échec (provisoire) du Dialogue national n’a pas fait que des déçus. Il y en a qui se frottent les mains y voyant la manifestation de la volonté divine ou la confirmation de la pertinence de leur position de ne pas y adhérer dès le début. C’est le cas notamment du parti du président et de son secrétaire général, Imed Daïmi qui s'est fendu d'un commentaire fielleux sur sa page facebook où il s'en prend à «l' entremetteur» du dialogue devenu «une partie du problème» et au « parrain» qui s'arroge le droit d'annoncer la suspension ou la reprise du Dialogue «selon son bon vouloir», se contentant de ne demander des concessions qu'à une composante de la troika qui a pris l'habitude de céder «au nom de l'intérêt national». Les allusions sont claires: C'est Houcine Abassi et son organisation qui sont cloués au pilori, rendus coupables de tous les malheurs, alors qu'Ennahdha se voit accusée d'avoir été trop conciliante. Un compliment sous forme de remontrance. Ce qui n'est pas pour déplaire au parti islamiste qui a toujours tenu à donner de lui l'image d'un parti raisonnable et du juste milieu (wassati). Dans un passage, Daimi évoque même les risques d'une seconde révolution au cas où l' esprit du 17 décembre renaîtrait.
A force de prédire l'apocalypse, certains «hommes politiques» risquent de banaliser la violence en la présentant comme une fatalité. Quand cessera t-on donc de se faire peur en jouant les cassandres du malheur et de décourager ceux qui essaient de ramener toutes les parties à la raison. En tout cas, la détermination qui se dégage du visage de Houssine Abassi (voir la photo qui illustre l'article) est de bon augure. Entre le pessimisme de la raison et l'optimisme de la volonté, c'est de toute évidence pour le deuxième terme de l'alternative qu'il a opté. C'est la voie de la sagesse, le meilleur antidote pour ne pas céder à la fatalité de l'échec. On sera fixé définitivement le 14 décembre. Mais que le Dialogue réussisse ou non, on sera au moins sûr qu'on aura tout essayé. Mais, en attendant, qu'on cesse de souffler sur la braise.
Mustapha
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Monsieur Daiimi vit sur une autre planète et semble ignorer l'histoire ,un jour on reparlera de lui mais pas en bien ,et dire que des gens pareils qui veulent gouverner le pays .
Nous avons laisser , des personnalités mafieuses, manipuler et gouverner le pays, Les plus cyniques et les plus malhonnêtes se sont accaparés du pouvoir, et sèment le désordre économique, social , On s'est fait avoir par une bande malhonnête et malsaine . et on regarde impuissant aux désastres provoqués par des malfaiteurs, sans réagir