La Banque centrale s'explique sur le retrait de la notation souveraine de la Tunisie
Nous en avons maintenant l’explication. C’est en fait la Banque centrale de Tunisie (BCT) et non le gouvernement qui a décidé le retrait provisoire de la notation souveraine de la Tunisie par S&P. « Au vu de l’évolution de l’économie tunisienne depuis le 14 janvier 2011 et en particulier en ce qui concerne les sources extérieures de financement et d’investissement, lit-on dans un communiqué, la Banque Centrale a décidé, de réduire le nombre des agences de notation qui évaluent le risque souverain de la Tunisie à trois agences seulement, sachant que pour la plupart des émetteurs souverains, ce nombre est souvent limité à deux agences, une américaine et une européenne. Il y a lieu de rappeler que la décision de doter la Tunisie d’une notation souveraine assignée exclusivement par des agences internationales spécialisées, entre dans le cadre d’une stratégie de financement amorcée depuis les années 1990 et qui vise une diversification des sources dont le noyau dur est le marché financier international. En effet, l’accès de la BCT en tant qu’émetteur d’obligations sur le marché financier international pour le compte de l’Etat a nécessité la notation du risque souverain de la Tunisie ».
« Il est à noter que depuis les événements de janvier 2011, poursuit le communiqué, les évaluations du risque souverain de la Tunisie effectuées par les quatre agences de notations se rejoignent en classant le risque souverain de la Tunisie dans la catégorie spéculative et aboutissent à des notations presque équivalentes, à savoir: MOODY’s Ba3 (perspectives négatives), Fitch Rating BB-(perspectives négatives), S&P B (perspectives négatives) et R&I BBB- (perspectives négatives). A cet égard, il est à signaler que la Banque Centrale n’a jamais interféré dans la décision de notation d’aucune des agences mentionnées. La réduction du nombre des agences qui évaluent le risque souverain de la Tunisie pour le ramener à trois agences, permet d’assurer une répartition rationnelle des relations entretenues par la Banque Centrale avec les agences en fonction de leur implantation géographique. En effet, après ce retrait de la notation assignée par l’agence S&P, le risque tunisien demeure noté par l’agence américaine (Moody’s), l’agence européenne (Fitch Ratings) et la japonaise (R&I) ».
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Je ne comprends pas cette décision.
c'est ce qu'on appelle cacher le soleil avec un tamis !!!!!
Les capacités prédictives de nos analystes économiques, financiers et des sondages d’opinions sont manifestement limitées, la raison en est sans doute le conflit d’intérêt qui préside aux financements de ces institutions. Elles ont rémunérées par ceux qu’elles notent. Elles n’ont donc pas une liberté d’appréciation suffisante. On peut même imaginer une règle collective selon laquelle la notation des Etats en crise imminente de paiements sera suspendue de notation pendant la période difficile et surtout transitoire comme la notre ; donc il est inutile de reprendre en boucle sur nos plateaux d’info, que notre pays a reculé d’un point, car le but du capitaine d’un navire qui chavire n’est pas de réparer mais de sauver le navire surtout quand il s’agit d’une jeune démocratie, d’où le besoin d’une éthique forte et l’exigence d’une morale, sont plus pressantes pour stimuler l’esprit d’entreprise , mais en outre on aura de plus fortes chances d’arriver à l’aisance uniquement par le travail et non par le banditisme des contrebandiers, parce que le système peut s’effondre quand trop de gens à la fois cherchent à faire fortune illégalement, en préservant le droit et la liberté de faire fortune en payant ses impôts, sans quoi, en période de fort chômage , même appuyé par la puissance publique, l’UGTT ne peut espérer obtenir des améliorations de rémunérations, sinon l’entreprise est la première condamnée à mort de la crise : rachats, restructurations, délocalisations sont les aspects visibles de cette évolution vers une économie virtuelle , une société ludique et spéculative (bourse), qui relèguera les travailleurs dans l’indignité et la précarité. Pour sauver l’entreprise de cette perspective il faut défendre ses propres salariés qui doivent devenir des propres membres, c’est un changement structurel destiné à sauver la dimension industrielle productive et l’esprit même de l’entreprise. C’est la seule alternative car il n’y a que de cet espace pour une politique audacieuse et efficace, car réguler l’économie n’est pas une affaire de doctrine mais d’abord une question de courage. Sachant que dans un livre de Christian Chavagneux, Une brève histoire des crises financières. Des tulipes aux subprimes, il s’attache a l’analyse de la crise des tulipes (1636-1637), à la faillite de John Law (1720) , au drame américain de 1907 et aux récessions engagées en 1929 ; il établit que les crises, les mouvements de panique et les ondes de choc spéculatives ne sont pas déclenchés par la seule inquiétude collective de l’opinion devant la conjoncture financière, les crises se déclenchent quand e nouveaux produits financiers échappent brusquement à la surveillance publique. Les crises sont les effets conjugués de la défense collective et du passage des instruments spéculatifs d’une régulation à une libéralisation complète.
Je n'ai rien compris à ces explications fumeuses mais tout ce que je comprend c'est que le peuple est dans de beaux draps à cause de cette clique d'incompétents et qu'il va devoir payer longtemps la note bien après leur renvoi ...