Quand l'absence des journalistes «déstresse» les députés de l'ANC !
Les journalistes avaient l’habitude d’assister au tirage au sort des demandes d’interventions des députés à l’hémicycle. Leur présence servait à passer l’information au Tunisiens et, plus important encore, donner plus de crédibilité au tirage.
Cependant, Meherzia Laâbidi a décidé, ce vendredi 3 janvier, d’interdire l’accès des journalistes au tirage au sort des demandes d’intervention des députés concernant les propositions d’amendement de la constitution. Et pour cause, la vice-présidente de l’Assemblée nationale constituante a décidé que l’absence des journalistes est de nature à déstresser les députés avant le début de la plénière! résultat : les journalistes, dont certains ont été contraints de rester au premier étage pour ne pas «effrayer» les élus!
La décision de Meherzia Laâbidi est antidémocratique. Les journalistes ne sont pas là pour gêner les constituants, mais pour relayer l’information et être des témoins d'un évènement historique.
Meher Kacem
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c'est une décision antidémocratique mais je pense qu'il faut les passer en différé ,car il y a des élus qui ne méritent pas de prendre la parole.pour les journalistes ils doivent réagir et réclamer leur droit à l'information
Arretes de pleurnicher; cela n'a rien a voir avec la démocratie. Au pire on peut parler de transparence , et encore Tout ce qui se fait dans ce monde n'est pas de droit accessible au journalistes. Un peu de professionnalisme ne tue guere
Un Foulard sur la tête n'a jamais permis ni l'ouverture d'esprit ni la transparence, j'estime que les journalistes ont le droit et même le devoir de nous informer en direct sur ce qui se passe dans l'antre de la bête, cela nous a évité beaucoup de dérive dans le passé sur les bancs de cette même assemblée. L'excuse est pire que la décision, elle dénote d'une immaturité politique totale et si un élu se stresse devant un journaliste c'est qu'il n'est pas à sa place. Oui à l'information et que le tunisien fasse son choix entre le bon grain et l'ivraie. la pieuvre de la dictature commence doucement et progressivement à étendre ses tentacules jusqu'à étouffer tout ce qui bouge, cette fois-ci elle ne s'appellera pas Leila mais Mehrzia. A nous d'assumer notre liberté d'expression et d'être exigeant avec notre presse jusqu'à ce qu'elle devienne mature, depuis la révolution elle a parcouru bien du chemin et s'est bonifiée. la liberté de la presse est l'"alpha" et l'oméga de toute démocratie.