La lettre de démission de Laarayedh : tout faire pour réussir le modèle tunisien
Dans sa lettre de démission qu’il a remise au président de la république provisoire, Ali Laarayedh revient sur les actions engagées par son gouvernement sur les plans sécuritaire, politique et économique. Il évoque notamment la lutte contre le terrorisme, la restauration de la sécurité, le développement régional, les réformes politiques et économiques, le renforcement des équilibres financiers.
Mais il insiste sur un point : la réussite du modèle tunisien. A cet égard, le passage de la légitimité électorale à la légitimité consensuelle avec le parachèvement de la phase de transition doit aboutir à des élections libres et transparentes. C’est, écrit-il, un défi que nous devons relever car sa portée ne se limite pas à la seule Tunisie, mais a une dimension régionale et même internationale.
Il ajoute: la complexité de l’étape que nous traversons et les difficultés rencontrées ne doivent pas nous empêcher de remplir notre devoir national. Et tout ce que le gouvernement a entrepris sur cette voie participe de sa volonté à privilégier l'intérêt national et à rester fidèle au serment qu'il a prêté.
Tout comme nous avons répondu à l'appel du devoir en acceptant la charge qui nous a été confiée, conclut-il, nous vous remettons notre démission par amour pour la Tunisie et par respect pour les engagements que nous avons pris ainsi que pour démontrer la pertinence du modèle tunisien dans la conduite de la transition démocratique. Nous sommes confiants dans la capacité de toutes les parties à mener à bien cette entreprise pour que nous puissions offrir aux Tunisiens, à l'occasion du troisième anniversaire de sa révolution, une nouvelle constitution, une date pour les élections sous l'égide de l'ISIE et un gouvernement neutre bénéficiant de l'appui de tous.
Le texte intégral de la lettre de démission de Ali Laarayedh
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Bravo! Mille fois Bravo pour cette transition au sommet de gouvernement. Les chefs de gouvernements passent et la Tunisie reste.
Je salue M. Larayedh pour son respect de la feuille de route. Un bel exemple de la transition démocratique sur la base du consensus à l'échelle historique et internationale. Tous mes voeux de succès pour celui qui quitte le pouvoir mais qui reste déterminant sur la scène politique nationale et aussi pour celui prend la relève pour assurer un passage à la vie normale de la Tunisie et des tunisiens.
Une sortie sans honneur. Que retiendra l’histoire de la Tunisie de la sortie de Ali Larayedh ? Cette homme que je crois honorable malgré tout s’est retrouvé à endosser un costume trop grand pour lui parce que la prison ne prépare pas à ce genre de rôle. Ali Larayedh porte 2 échecs : celui du ministère de l’intérieur et celui de 1er ministre. La situation : économique, sécuritaire et administrative du pays est pire que quand il a pris le pouvoir. Bien sûr la situation est difficile, bien sûr personne ne demandait des miracles, mais l’homme honorable reconnait ses erreurs et se échecs et assume sa partie au moins. Au lieu de cela, AL a été poussé à s’obstiner et à donner l’impression de s’accrocher à son maroquin pathétiquement par les gens qui l’ont mandaté. Il quitte aujourd’hui sans gloire et il portera très longtemps la marque du sang de toutes les personnes tuées par les « fils » de son chef, aujourd’hui inscrits par le marionnettiste US à la liste des organisations terroristes. Et dans très longtemps les gens qui évoqueront Chokri BELAID, le Hadj Brahmi et tous nos militaires assassinés diront : ils sont morts à cause de l’incompétence de Ali Larayedh et de son gouvernement.
