Programme de l'UTICA en 2014: priorité à la lutte contre l'informel

Fortement absorbée tout au long des derniers six mois par le Quartet et le Dialogue national, Ouided Bouchammaoui, présidente de l’Utica n’a pas pour autant délaissé les intérêts des adhérents de sa centrale patronale. Elle a concocté pour l’année 2014 un programme ambitieux devant être entériné par le conseil national, fin janvier courant. A la veille de la célébration du 67ème anniversaire de l’organisation et un an après le 15ème congrès « historique » de janvier 2013, Mme Bouchammaoui a révélé les principaux axes de son programme. D’abord, un forum économique international, et une série de rencontres spécialisées dédiés à la résorption de l’économie informelle qui représente actuellement jusqu’à 54% de l’économie tunisienne, à l’Entreprise, à l’investissement et l’exportation, au partenariat avec l’Union européenne et à la collaboration universités-entreprises.

La lutte contre la contrebande et la conversion de l’informel vers l’exercice légal constituent la priorité des priorités pour l’Utica. « Nous devons à la fois soutenir l’Etat dans la restauration de son autorité et le contrôle des frontières pour interdire les importations illégales, mais aussi réduire les taxes sur les importations pour décourager le commerce parallèle et aider ceux qui s’adonnent aux activités informelles à se conformer à la règlementation en vigueur », insiste Mme Bouchammaoui. Une étude à été diligentée à cet effet par la Banque mondiale et sera présentée lors d’une conférence sur l’économie informelle prévue en février prochain à Tunis

L’Utica met en place deux structures importantes. La première concerne un centre d’études et de recherches avec en premières commandes des études sur la revalorisation des métiers menacés d’étiolement, l’ancrage des spécificités régionales, la législation sociale et fiscale, les régimes de retraite, l’assurance maladie, la productivité et les besoins de l’entreprise en qualifications professionnelles et mise à niveau. La seconde est celle du centre de conciliation et d’arbitrage qui sera appelé à prêter son concours dans les conflits portés devant lui.

Sur le plan international et tout en développant ses relations avec les organisations homologues, l’Utica concentrera particulièrement ses efforts sur le continent africain, en partant des  pays maghrébins afin d’y intensifier les flux d’échanges. « Nous ne pensons pas uniquement au commerce, précise Mme Bouchammoui, mais aussi à l’investissement et surtout à une présence opérationnelle, ce qui exige un accompagnement effectif. C’est tout une filière à mettre en place en associant les banques, assurances, compagnies de leasing, bureaux d’études et nécessairement transporteurs ».

En interne, la centrale patronale entend renforcer ses propres structures régionales et sectorielles et accroître les capacités de ses dirigeants en matière de solution des conflits de travail et de négociations sociales.

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