News - 20.01.2014

Constitution et gouvernement Mehdi Jomaa : les coulisses de la dernière ligne droite

L’accélération est prometteuse de deux grands acquis cette semaine : la finalisation de la constitution et l’investiture du nouveau gouvernement conduit par Mehdi Jomaa. Il ne reste plus en effet aux constituants qu’à adopter le dernier chapitre relatif aux mesures transitoires, sur la base de consensus à convenir ce lundi au sein du Dialogue National, et de procéder aux dernières retouches avant d’entamer l’adoption définitive de l’ensemble du texte.

Votée, la constitution sera promulguée au cours d'une cérémonie qui devra être à la mesure de l'évènemernt, en présence d’illustres invités étrangers. Une version « historique » sera signée, croit-on savoir, par les trois présidents (de l’ANC, de la République et du Gouvernement) ainsi que des Constituants, des partis représentés à l’ANC et au Dialogue national et du Quartet. Le chef du gouvernement désigne, Mehdi Jomaa a clairement indiqué qu’il appartient légitimement à son prédécesseur, Ali Laarayedh d’apposer sa signature sur ce document.

Dimanche jusque tard dans la soirée, la lumière était restée allumée au cinquième étage du siège du ministère de l’Industrie où Mehdi Jomaa et son équipe restreinte travaillent d’arrache-pied. La composition du gouvernement et le programme sont bouclés, confirme une source bien informée. Malgré le mutisme de l’équipe et la confidentialité qui entoure le nouveau cabinet, des noms commencent à circuler avec insistance. C’est ainsi qu’on évoque particulièrement ceux de Mongi Hamdi, Tawfik Jelassi, Kamel Bennaceur, Nejla Harrouch Moalla et Hakim Ben Hammouda. Un casting révélateur du profil de compétences indépendantes de haut niveau qui ont déjà fait leurs preuves en Tunisie et à l’international.

Mehdi Jomaa retournera en milieu de semaine à Carthage, au plus tard ce jeudi , remettre au président provisoire Marzouki, comme le veut la loi sur l’organisation provisoire des pouvoirs publics la liste des membres de son gouvernement ainsi que les grands axes de son programme. Sous 24 heures, ce dossier sera transmis à l’Assemblée nationale constituante qui, dans un délai maximum de trois jours, invitera le chef de gouvernement désigné pour une audition d’investiture. Ce délai sera rapproché au mieux et le débat d’investiture pourrait intervenir immédiatement.

Si l’agenda se confirme sans retard, la Tunisie aura sa constitution et son nouveau gouvernement d’ici samedi. Les constituants se pencheront alors sur la loi électorale et le nouveau gouvernement s’attellera au travail. 
 
 

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5 Commentaires
Les Commentaires
Dr Abdelkrim Alileche - 20-01-2014 20:53

Moi je dis Bonne Chance Mr Jomaa et votre gouvernement. Ce qui est remarquable est que la Tunisie a su parcourir une transition difficile et arriver a installer le debat national comme moyen pour resoudre les problemes. La revolution tunisienne continue de plus belle. La revolution tunisienne continue d'inspirer le monde entier. Que demander de mieux.

Karim - 20-01-2014 21:44

Tout cela n'est que poudre aux yeux pendant que Ennahda fait le forcing pour nommer ses partisans à tour de bras dans les rouages de l'état (voir le recrutement de 500 juges au sein du ministère de la justice alors que le ministre n'a plus de légitimité !)

mohsen daassi - 20-01-2014 23:03

voici ce que la société civile d’une manière générale attend et aspiremohamed du nouveau jeune Gouvernement El Mehdi à : 1- La restauration de l’Etat de droit, et des institutions, 2- une institution sécuritaire, républicaine, démocratique et neutre (avec une police qui n’attend pas l’ordre pour agir), 3- la neutralité de l’Administration, et la rendre plus efficace, par la nomination de cadres et de responsables neutres, compétents et propres, et éviter la nomination et la reconduction de retraités en fonction, tout en sanctionnant les retraités qui travaillent hors la loi, 4- Mise en place et allocation des moyens nécessaires aux prochaines élections, pour garantir des élections libres et ss influence, 5- La responsabilisation des 1ers responsables régionaux, locaux et ceux des entreprises publiques et à tous les niveaux, avec la restauration des contrôles réciproques, 6- La restauration et la veille à la bonne gouvernance, et le contrôle efficace à tous les niveaux, 7- Instaurer une tradition de débat médiatisé auquel prennent part les 1ers responsables en fonction et/ou avant leurs nominations, 8- l’amélioration de la filière de l’enseignement, et encourager la recherche scientifique, 9- ouverture des horizons des jeunes diplômés en axant l’avenir sur la formation et la qualification, 10- appel au travail et insistance sur la sanction positive et la sanction négative, promotion et dégradation et pqoi pas le limogeage, 11- ajustement du salaire minimum garanti SMIG et SMAG, 12- la lutte contre la flambée des prix et l’érosion du pouvoir d’achat,( avec une nouvelle restructuration de la caisse de compensation), 13- la restauration des grands équilibres budgétaires et financiers et rendre espoir au peuple,surtout les régions défavorisées, 14- Lutter contre le blanchiment d’argent, et veiller au contrôle du financement des partis et des associations 15- Amorcer la discussion concernant le rééchelonnement des dettes extérieures, après audit des crédits extérieurs obtenues durant l’ère de ZABA (la provenance et l’allocation), 16- faire preuve de courage pour mettre les Tunisiens en face de leurs obligations et droits et face aux grands problèmes qui sont ceux : - de la baisse de la productivité, et perte d’emploi( causes et effets) - de la sous déclaration fiscale et des cotisations aux caisses de sécurité sociales, - du commerce parallèle, - de la réforme fiscale, surtout à la baisse pour les entreprises, - de l’ardoise des crédits accrochés c.à.d. en sursis, - de la caisse de compensation, - de l’équilibre des caisses sociales, - de la réforme de l’assurance maladie, - du combat de la corruption en instaurant un numéro vert pour cela, 17- Continuer avec le débat national amorcé, en associant tous les partis et les associations éminentes, pour discuter et faire part d’éventuelles décisions potentielles pour les questions citées ci-haut, et surtout, un débat sur des agrégats socio-économiques, et d'une manière continue, 18- la révision du modèle de développement, et la mise en place d’un plan de redistribution des richesses à deux niveaux (national et régional) celui qui crée le plus aura le plus, 19- Rassurer les citoyens et les faire participer au débat national, surtout les régions sans oublier comme toujours les jeunes. 20- L’établissement d’un plan d’action et un contrat programme réalisables avec des Délais et des échéances claires, 21- Revoir le statut des cellules de la relation avec le citoyen, avec des rapports périodiques à envoyer pour étude et suivis au niveau du premier ministère. Et bon courage,mohamed mohsen daassi-ex directeur à la CNRPS - retraité

BANAOUAS - 21-01-2014 09:32

rira bien qui rira le dernier, chacun use de sa diplomatie et de son tour de magie pour faire faire avaler au peuple tunisien les couleuvres, l'opposition défend ses intérêts, l'équipe gouvernante cherche à consolider et assurer ses arrières et le tunisien voit ses poches ruinées, son couffin vidé, ses factures gonflées, ses dettes alourdies et quoi d'autres nombreuses sont les difficultés auxquelles il se trouve quotidiennement confronté. juste un pouvoir magique pourrait le sauver et ceci est de l'ordre des chimères.

pseudo - 21-01-2014 16:44

C 'est le décorum;l'essentiel se joue en coulisse et les marionettistes sont connus ;Bon courage à monsieur Ben Jomaa dans le marigot

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