Pourquoi la STEG a t-elle réuni son C.A à Gabès?

Comment doit-on interpréter la décision de la STEG de tenir la réunion de son Conseil d'Administration à Gabès? Il faut dire que le choix de cette ville n'est pas fortuit. Dès 1971, elle a abrité le terminal du gaz d'El Borma qui sera suivi en 1985 par la construction de la première unité de l'usine de gaz liquéfié puis de la seconde en 2008 en attendant la construction de la nouvelle centrale électrique qui sera fin prête d'ici un an et dont le coût de réalisation avoisine les 800 millions de dinars.

La STEG qui avait été pendant près de quatre décennies la seule entreprise en charge de la production et de la commercialisation de l'électricité et du gaz en Tunisie s'était très bien acquittée de sa tâche en dotant le pays d'une infrastructure remarquable, au prix d'investissements très lourds, tant au niveau des industries que des ménages et ce, grâce à une exploitation rationnelle de nos ressources nationales dans ce secteur. 

Aujourd'hui, cette entreprise nationale s'apprête à s'engager dans un nouveau challenge: le développement des énergies nouvelles et renouvelables dont la part dans la consommation totale d'énergie devra quintupler d'ici à 2014; la production de 535 mégawatts de ce type d'énergies (éoliennes, gaz organiques, énergie solaire concentrée et cogénération de l'énergie) et la mise en place de 350 mille m2 de capteurs solaires supplémentaires, au cours de même période. La réunion pour la première fois du Conseil d'Administration dans une ville de l'intérieur, en l'occurrence à Gabès à une double signification: s'investir totalement  dans l'oeuvre de développement dont la région constitue la clé de voûte et manifester sa volonté de contribuer à la réalisation du programme électoral du Président Ben Ali dont les questions énergétiques constituent une composante importante. Avec l'expérience qu'elle a accumulée depuis l'indépendance, la STEG est bien armée pour y réussir.