News - 12.03.2014

Pourquoi Néjib Mrad cherche à déstabiliser les grands groupes économiques

Décidément, l’élu d’Ennahdha à l’ANC dans la circonscription de Monastir, Néjib Mrad ne cesse de défrayer la chronique. Epousant une ligne extrémiste et cherchant toujours la provocation, il se signale cette semaine par la publication d’une liste d’hommes d’affaires qu’il accuse d’avoir bénéficié, sous l’ancien régime, de généreux crédits bancaires sans les avoir remboursés. De quoi les désigner à la vindicte publique ! Et de quoi susciter une indignation générale. D’abord de la part des concernés eux-mêmes, mais aussi du président de l’ANC, Mustapha Ben Jaafar et du président de la Commission de la réforme administrative et de la lutte contre la corruption, Slah Zahaf, commission dont Mrad est précisément le rapporteur.

Sans revenir sur l’authenticité de cette liste qui nous rappelle une certaine « fuite » datant de 2003, et encore sur sa mise à jour et la sincérité de ses montants, il y alieu de signaler l’énorme confusion entre total de crédits contractés auprès du système financier et crédits accrochés. Aussi, aucun discernement n’est fait quant à la segmentation des crédits entre court, moyen et long termes. Un amalgame fâcheux qui souligne les intentions de l’auteur de cette cabale.

Tous se demandent sur les véritables motivations de l’élu d’Ennahdha. A-t-il agit de sa propre initiative sans en référer à son groupe parlementaire et à son parti ? Ou, est-ce un acte concerté ? Quelle que soit la réponse, nombreux sont ceux qui relèvent dans cette démarche une nouvelle tentative de déstabilisation des groupes économiques, particulièrement ceux cités et dont nombre sont cotés en bourse.

Si la Bourse n’a réservé qu’indifférence à cette manœuvre, c’est que la communauté financière n’est pas dupe et connaît bien la réalité des groupes mis en cause. Mais, elle demeure cependant intriguée par les motivations de pareilles incartades.

Chaque fois que le pays essaye de se remettre sur pied et de se relancer, un acte terroriste surgit ou une voix discordante s’élève pour le déconcerter. Heureusement que l’initiative de Mrad ne soit pas sanglante, mais elle n’en demeure pas moins abjecte. N’hésitant pas à monter au créneau pour défendre son honneur et celui de son groupe, Moncef Sellami l’a ferment dénoncé dans les médias et lui intentant une action en justice. D’autres procès suivent, sans doute. Mais est-ce suffisant pour réparer le préjudice causé et la réputation mise en doute. Que des politiques se chamaillent sur des questions politiques ou partisanes, oui, mais qu’ils incriminent l’entreprise dans leurs tiraillements, c’est inacceptable.

Il appartient aujourd’hui aux états-majors des partis d’imposer à leurs élus et autres dirigeants d’épargner la sphère économique et financière, plus particulièrement les chefs d’entreprise, toute déstabilisation et tout dénigrement. Que ceux qui détiennent des preuves contre eux les remettent entre les mains de la justice, sans en faire l’objet de surenchère partisane ou de chantage. Néjib Mrad et son parti, doivent faire amende honorable.

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4 Commentaires
Les Commentaires
Fethi JELASSI - 12-03-2014 10:52

Merci ENNAHDHA d'avoir confirmé par Néjib MRAD la Chronique N°50: CHRONIQUE N°50 D’UNE DEMOCRATIE ANNONCEE . « CA Y EST, « ILS » VONT FAIRE ECHOUER JOMAA…AVEC NOTRE COMPLICITE» Normalement, l’arrivée de l’équipe de Mehdi JOMAA au pouvoir a soulagé le pays et tous ceux qui veulent le bien de la Tunisie. Et c’est logique vu ce qu’« ILS » ont fait au pays. Cette embellie est logiquement faite pour durer, connaissant la psychologie peu politicienne des membres du Gouvernement qui, toute leur vie durant, n’ont appris qu’à faire des diagnostics, détecter les dysfonctionnements et y remédier en apportant les solutions les plus pertinentes. Le tout, avec une logique scientifique implacable. Et quel que soit le problème. Mais c’est sans compter avec le «KHOBTH » tunisien au service d’une secte doublée d’une mafia. Pourquoi utiliser les termes péjoratifs, en apparence si exagérés, de Secte et de Mafia ? Tout simplement parce que nous sommes en présence d’un véritable clan, organisé en réseau, qui a eu le temps d’étendre ses tentacules dans TOUS les organismes qui constituent une Société (Administrations, Sociétés, Associations, Enseignement, Culte …) Il est basé sur la mouchardise, la prise de décision centralisée et l’obéissance aveugle. A l’instar d’un système stalinien. Alors illustrons, d’abord par quelques exemples, le fonctionnement de la « Machine à Faire Perdre JOMAA » qui s’est mise en marche : -Un Chef de Cabinet (membre de Majliss Echoura s’il vous plait) pousse des vacataires à faire la grève de la faim dans son propre ministère. Puis, une fois les médias et le pauvre nouveau Ministre partis, les envoie s’alimenter en secret à la cafétéria. -Un autre membre de Majliss Echoura, grande gueule connue, lance une campagne contre le Ministre qui, selon lui, défonce tout sur son passage à La Soukra , le Ministre a contacté l’énergumène au pouvoir de nuisance illimité, qui a dû en présence d’arguments irréfutables se fondre en excuses en expliquant tout de même que son devoir (ne riez pas) l’oblige à chasser les dépassements. Bon, sa courte vue ne lui a pas permis de voir le Million de Dollars du SheratonGate, mais il a vu les tares imaginaires du nouveau Gouvernement. -Les journalistes ont mis en lumière les pages Facebook qui appartiennent toutes à un parti qui a « quitté le Gouvernement sans quitter le pouvoir » et qui ont orchestré une campagne multiforme contre la Ministre du tourisme. Tout y est passé : la croix de David sur son front, les canettes de bière, les jupes des filles sur les dunes. Et même les prêches contre elle dans les mosquées. Venons-en aux mosquées ! Les mêmes nous embarquent dans un comptage des « mosquées qui nous échappent » en se gardant bien de préciser que celles qui n’échappent pas, n’échappent effectivement pas. Mais à qui ? Au parti-tentacule dominant, bien sûr ! -Un Directeur de Cabinet démis de ses fonctions et qui est membre de l’Armée Secrète d’un Parti Politique (oui, ça existe : AL JIHAAZ ASSERRI) n’a pas trouvé mieux que d’aller tous les jours à son Ministère, pour s’installer où ? Dans un bureau à lire les journaux ? Non. Dans le bureau du nouveau Chef de Cabinet sur le fauteuil des visiteurs et ne lâche pas d’une semelle son remplaçant. OUKA7HA ? Non, SERVICE COMMANDé. -A titre d’exemple le Premier Ministère a démis une bonne dizaine de Conseillers. Mais il reste au moins 43 qui tirent les ficelles, rendent compte et exécutent le sabotage de JOMAA. Mais il n’y a pas que dans les cénacles ministériels que cela se passe : Jamais des grèves n’ont été déclenchées dans les champs pétroliers en plein cœur du Sahara. Avec le départ d’Ennahdha cela a eu lieu. Jamais les lignes maritimes n’ont été bloquées. Maintenant si. Les exemples de sabotage systématique et organisé sont légion, mais nous ne pouvons pas tout divulguer. Savez-vous que le réseau de commerce parallèle des Trabelsiyas n’a pas du tout été démantelé ? Il a TOUT SIMPLEMENT CHANGE DE MAINS. En y a joutant les armes, le viagra et plus de drogue. Il est maintenant au service d’un parti « qui a peur de Dieu ». Il finira par abattre IRRÉMÉDIABLEMENT le Tissu Industriel Tunisien. Pourquoi « leur » mot d’ordre a été d’ABATTRE LE GOUVERNEMENT JOMAA ? Pour 2 raisons : Faire échouer les Technocrates pour aller aux élections avec un bilan moins lourd que le leur. Eviter de creuser dans les « affaires » et les assassinats sinon ils se retrouveraient tous, oui TOUS, en prison ou sur l’échafaud. Cela explique la descente des Grandes Pontes pour éviter que DGHIJ ne parle. Et les Députés de la Nation (rien que ça) ont obtenu du Ministre de l’Intérieur qu’il libère DGHIJ au plus tôt, et avant qu’il ne cite les noms surtout. Ne parlons pas de l’empêchement à dissoudre les LPR. Cela ne justifie pas l’affirmation citée en titre que "nous sommes complices de ce complot de la Secte contre Notre Pays !" Alors tenez-vous bien : -Raja Ben Slama, impossible de la soupçonner de quelque complicité avec les Dictateurs, s’est mise à abattre son Ministre, pour se désavouer ensuite après s’être entretenue avec le Secrétaire Général de son Syndicat. (ACH LAZZ EL 3AKEL ?) -Mohamed KILANI, patron d’un Parti de Gauche s’il en est, y a été de la même musique avec une diffamation flagrante des pauvres Ministres. Il a fallu que des personnalités censées et influentes lui expliquent que faire de la politique ce n’est pas la même chose que de « Déchirer et Déplumer » dans un café. Il ne s’est même pas excusé ni fait son mea culpa, cela ne se fait pas chez nous à gauche. -Le Syndicat, non pas le syndicat Khwanji, mais l’UGTT, qui est sensé soutenir ce Gouvernement avant que la Tunisie ne tombe définitivement dans le gouffre et pour qu’il atteigne les Objectifs du « Dialogue », oui l’UGTT généralise les grèves, les blocages et les sit-in pour que la machine se grippe définitivement. L’UGTT a une « excuse » (ROBBA 3ODHREN AQBA7OU MEN DHANB) : sa base lui échappe de plus en plus. Et c’est là que la base devient manipulable et qu’elle va dans le sens EXACTEMENT CONTRAIRE des intérêts des travailleurs et des classes laborieuses. Parce quà ce rythme, le pays va vers la faillite qui n’est pas pour déplaire à ceux qui s’en foutent complètement puisqu’ils visent à retrouver le pouvoir perdu il y a quelques mois. Ils auront en plus le plaisir de voir souffrir ce peuple de Tunisie qui a dansé et chanté pendant qu’ils étaient en prison ou en exil doré (ENNEQMA, ça existe si vous l’avez oublié). Si j’ai écrit en 2011 que NOUS SOMMES LA GAUCHE LA PLUS BETE AU MONDE, nous sommes en bonne voie pour rééditer l’échec en 2015. L’amnésie aidant. Alors, main dans la main avec les structures et les réseaux d’Ennahdha, continuons à attaquer JOMAA. Le masochisme, ça nous connait. Fethi JELASSI. 8 mars 2014.

FLANE - 12-03-2014 19:38

Je vois mal comment quelqu'un qui n'a aucune connaissance des finances encore moins de la banque se permet de commenter des agrégats des plus complexes de la finance avec une légèreté aussi désarmante. Qu'il fasse son travail pour lequel il a été accidentellement élu.

Franzaoui - 12-03-2014 20:41

En France on dit : calomnié, calomnié, il en restera toujours quelque chose.

naji ben hamida - 13-03-2014 06:46

je pense que les députés d'Ennahda sont au dessus des lois, on diffame, on menace, on insulte , avec impunité, et la justice est abscente comme d'habitude, cette derniere traque facilement les artistes, les journalistes, mais dés qu'il s'agit des hommes d'ennahda, la justice ferme les yeux , une justice vendu au pouvoir,

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