Opinions - 15.04.2014

Energie renouvelable ou la mue du dromadaire en oie!

a) La courbe de la consommation électrique classique

Il ressort du graphe ci-dessous, que la consommation électrique durant la journée emprunte une courbe- dont la silhouette ressemble à celle d’un dromadaire en position accroupi - montrant un pic  - une bosse- de consommation de 12 h à 15 h, et un deuxième pic –épaules du dromadaire-  de 20 h à 22 h. Pour faire face à cette demande les producteurs mettent en production  leurs capacités de veille   qui coutent très cher. A titre indicatif lors de la canicule estivale  et en vue de faire face aux besoins de climatisation des ménages et des bâtiments  de service, le cout de kWh peut être le double de celui livré lors des demandes de base.

b) Le cycle de la production d’électricité solaire  Photovoltaïque

Comme on le voit dans le graphe suivant, la production d’énergie solaire photovoltaïque, suit l‘intensité du rayonnement solaire;  qui épouse, à son apogée, la bosse du fameux dromadaire ! Donc on peut dire qu’il nous débarrasse de l’utilisation des équipements au rendement marginale très couteux et c’est tout bénéfice pour le Pays et son économie!

L’apport d’une telle énergie  PV  sur nos 100 km² de toit prêts à l’emploi, pour notre économie est sans équivalent en matière d’économie: Elle est, au moment opportun, là ou elle sera consommée! S’opposer donc à l’équipement de nos ménages relève d’un acte malveillant délibéré pour des raisons occulte et occultée qui ne rendent service qu’à ceux qui nous fournissent du fossile, fusse-t-il le notre, qu’on importait en devise des concessionnaires exploitant nos gisements! 

L’équipement de 10 % seulement de nos toits nous permettrait d’installer  1 GW de puissance qui nous fournirait, au moment  et place idoines,  1,7 TWH /an soit 10 % de ce que produirait la STEG dans ses centrales, mais dont-elle ne pouvait acheminer aux compteurs des abonnés basse tension   que 1,4 TWH  environ (tau de perte STEG pour 2013 =  15,75 %) et ce pour des raisons inhérentes à la distribution verticale entachée de freinte de transport que le consommateur- producteur  de PV sur son toit ne pourrait avoir!

c) Le mariage du fossile et du PV sur le toit a enfanté: cas de la Californie

Nous présentons ci-dessous le mix énergétique à la sauce californienne où est retracé ici l’apport nette d’électricité livré par le réseau aux abonnés. On voit bien l’effet de l’apport du PV sur le toit qui va transformer radicalement la courbe classique de la forme de dromadaire à celle d’une oie batifolant dans l’étang ! En effet la bosse du chameau a commencé à s’éroder  substantiellement depuis le début de cette décennie surtout et on le voit bien : de 31/03 /12 à 31/03/13 la crête  a été écrémé de 3 GWH, passant de 22 à 19,  pour la projection de 2020  la demande nette ne serait que de 12 GWH soit un flux supplémentaire récolté du boom du PV sur les toits de 10 GWH  en 5 ans!

Cheikh Khalifa Mohamed Habib

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